Bayrou-Macron superstars : ils ont réussi à provoquer 20 milliards d’euros de pertes dans les capitalisations boursières des trois big banks françaises en deux heures de séances boursières !
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Dans mon article précédent au sujet des réactions des marchés financiers à la suite du discours de Bayrou le 26 août (annonçant l’engagement de l’article 49.1) je n’ai pas pris en considération les pertes du Crédit Agricole car cette banque est une usine à gaz abominable constituée de différentes entités dont seulement l’une d’entre elles est cotée en bourse, ce qui ne reflète pas précisément la situation de l’ensemble du groupe.
Donc, j’en rajoute une bonne louche avec le Crédit Agricole SA (l’entité cotée) car, finalement, au total, ces trois big banks too big to fail ont subi… 20 milliards d’euros de pertes en deux heures de séances boursières !
En effet, lorsque Bayrou annonçait l’engagement de l’article 49.1 le 26 août, le cours de Crédit Agricole est passé de 16,99 € à 16 heures 30, heure du début de sa déclaration…
Document 1 :
… à 15,38 € le lendemain matin à 10 heures 20, ce qui correspond à une baisse de 9,48 % en (quasiment) deux heures de séance, soit une perte de capitalisation boursière de… 4,870 milliards d’euros !
Document 2 :
Pour plus de clarté, j’ai récapitulé dans un tableau les pertes, en pourcentage et en milliards d’euros, enregistrées dans les capitalisations boursières de ces trois big banks les 26 et 27 août, ce qui conduit à une perte globale de… 20, 078 milliards d’euros très exactement !
Document 3 :
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Comme je l’ai écrit précédemment, ce qui est à craindre pour les Français n’est pas un défaut de paiement sur la dette de l’État, mais le grand risque systémique qui se produira quand les trois big banks too big to fail seront dans l’incapacité de continuer à poursuivre leur activité, c’est-à-dire quand toutes les opérations bancaires seront arrêtées en France.
Dans cette situation, les cartes bancaires seront alors inopérantes d’une minute à l’autre, aucune communication ne sera possible avec ces banques, ni dans les agences (qui seront fermées), ni par téléphone ni par messages ni par emails pendant… un certain temps !
Ce simple discours inattendu de Bayrou interprété par les investisseurs comme étant créateur d’une aggravation de la situation économique et sociale en France (un changement de Premier ministre) a suffi pour faire perdre 20 milliards d’euros en deux heures !
Pour rappel, les commissaires aux comptes ont écrit dans leurs rapports d’audit que, le jour où ces trois big banks seront dans l’incapacité de continuer à poursuivre leur activité, demain matin par exemple, comme elles ont déjà failli l’être en 2011-2012, ne contestez pas les conclusions de notre audit (et ne nous attaquez pas) car nous vous avons prévenu de ce risque !
Ce sont les politicards français de tous bords qui ont provoqué et qui continuent à provoquer volontairement la lente dégradation de la situation économique et financière de la France.
Il est étonnant que les Français ne réagissent pas face à de tels risques en considérant que ceux qui les annoncent pourtant clairement sont des… complotistes…
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Le cours de Crédit Agricole est encore largement inférieur à son plus haut historique de 34 € atteint début septembre 2006, ce qui signifie que cette banque n’a toujours pas résolu ses problèmes fondamentaux depuis cette crise de 2008 et qu’elle est encore dans une situation qui peut l’empêcher de poursuivre normalement son activité, comme le rapportent les commissaires aux comptes dans leur jargon dans leurs rapports d’audit, c’est-à-dire qu’elle peut à tout moment, d’un jour à l’autre cesser son activité comme en 2011-2012, d’après les confidences tardives de certains de ses dirigeants !
Document 4 :
Pour survivre, les dirigeants de Crédit Agricole accordent des très généreux dividendes à leurs actionnaires : 1,10 € par action, ce qui fait une rentabilité hors normes de… 7,01 % (c’est le taux de distribution) alors que celui de la Générale est dans le haut des normes à 3,3 %.
Les Français sont complètement inconscients de laisser ainsi en liberté (non surveillée !) de tels banksters, surtout quand les politicards qu’ils élisent accumulent des décisions qui aggravent les turbulences financières et leur niveau de vie.
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Cliquer ici pour visionner ou revisionner ce film documentaire datant de 2018 particulièrement édifiant et plus que jamais d’actualité : BNP Paribas Dans Les Eaux Troubles De La Plus Grande Banque Européenne.
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