BCE : banques, banksters et €-crash

L’analyse fondamentale portant sur l’évolution des bilans hebdomadaires de la BCE permet de diagnostiquer les causes de la faible croissance de la zone euro et de prédire objectivement l’effondrement de son système bancaire…

En effet, la BCE comme toute banque centrale devrait avoir normalement une situation financière particulièrement confortable car les banques ordinaires, dites commerciales de son ressort (banques de dépôts et banques d’affaires) sont amenées à y déposer leurs liquidités excédentaires.

C’est ainsi que la Fed bénéficie de dépôts se montant à… 2 000 milliards de dollars émanant de banques qui ont des disponibilités largement excédentaires, la BNS dispose de… 475 milliards de francs suisses provenant pour l’essentiel de capitaux de la zone euro qui se sont réfugiés dans les banques helvétiques.

Ces banques centrales les investissent dans des titres réputés sûrs, ce qui ne les empêche pas d’enregistrer des pertes importantes sur ces placements car tout produit financier est en réalité un placement à rentabilité incertaine à terme.

La Fed a placé 3 600 milliards de dollars dans des bons du Trésor et des titres hypothécaires, la BNS a investi 775 milliards de francs suisses en titres divers en devises étrangères (les banques centrales financent leurs actifs en complément par l’émission de billets).

Seule la BCE se trouve dans une situation totalement en dehors des normes car elle a été obligée de prêter jusqu’à… 1 450 milliards d’euros en 2012 à des banques de son ressort de façon à ce qu’elles ne fassent pas faillite !

Document 1 :

La BCE a encore… 765 milliards d’euros de prêts octroyés quasiment gratuitement à des banques qui ne les ont pas encore remboursés et elle a été obligée de racheter à des banques pour… 2 900 milliards de titres (dans le cadre de sa politique monétaire dite du QE) constitués en particulier de bons de Trésors de façon à leur fournir des liquidités qui leur manquent cruellement pour pouvoir survivre !

Document 2 :

La question essentielle qui se pose alors mais… que personne ne pose (!), est la suivante : comment la BCE finance-telle ces actifs ?

La réponse est simple : par des dépôts en retour des banques d’une partie de ces liquidités (rubrique 2 du passif), ce qui constitue en fait une gigantesque opération de cavalerie !

Document 3 :

Le problème est que ces acrobaties comptables ne suffisent pas à la BCE pour pouvoir boucler son bilan hebdomadaire : il reste un trou à boucher pour un total de l’ordre de… 700 milliards d’euros !

Ce trou est comblé par les apports des Etats pourtant déjà surendettés (rubrique 5 du passif) et par ceux de mystérieux et anonymes non-résidents (rubrique 6) !

Document 4 :

Le système bancaire de la zone euro est donc globalement hors normes à cause des dirigeants des banques qui se trouvent en grandes difficultés car elles manquent cruellement de liquidités.

Cette situation est provoquée par le fait que ces dirigeants des banques ne respectent pas les règles prudentielles d’endettement : ils ont octroyé trop de prêts par rapport à leurs capitaux propres tangibles.

Ces dirigeants des banques sont de véritables banksters dont les agissements sont sur le point de provoquer un effondrement du système bancaire, un €-crash au niveau de la zone euro, pire que ce que les Grecs et Chypriotes ont subi.

1 réflexion sur “BCE : banques, banksters et €-crash”

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