BCE : les Marioles ont encore frappé !

BCE : les Marioles ont encore frappé plus ou moins discrètement mais heureusement, je suis, à ma connaissance, le seul à le remarquer…

Dans leur dernier bilan au 25 mai, des banques de la zone ont remboursé par anticipation leurs emprunts pour 25 milliards d’euros sur la semaine, rubrique 5 de l’actif,

Document 1 :

Par contre, la BCE a prêté sans le claironner 34 milliards d’euros supplémentaires à d’autres banques réputées inconnues, ce qui fait un total de 246,5 milliards, rubrique 6 ! Une paille.

Pas de chance, les banques de la zone ont diminué leurs dépôts de 44,4 milliards d’euros en une semaine ! (rubrique 2 du passif),

Document 2 :

Heureusement, de généreuses et inconnues Administrations publiques pourtant surendettées ont généreusement augmenté leurs prêts à la BCE de presque 29 milliards d’euros, rubrique 5,1 et de non moins mystérieux non-résidents ont généreusement prêté 22 milliards supplémentaires en une semaine, rubrique 6, toujours pour équilibrer le bilan des Marioles de la BCE.

Dans ces conditions, il ne faudra pas s’étonner qu’il y ait un tsunami bancaire un jour ou l’autre, les rendements des bons des Trésors jouant le rôle de secousses précurseurs.

Tout est simple.
Il suffit de savoir lire des bilans, ce qui est a priori à la portée de toute personne normalement constituée et bien informée.

5 réflexions sur “BCE : les Marioles ont encore frappé !”

  1. Jeudi 31 mai 2012 :

    La zone euro doit agir si elle veut éviter la « désintégration » (Olli Rehn).

    « La zone euro n’a pas le choix et doit prendre des mesures sous peine de risquer la désintégration, qui mènerait à la dépression », a averti jeudi le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn.

    M. Rehn, qui s’exprimait devant le Brussels Economic Forum, a plaidé pour faire le nécessaire afin d’empêcher la contagion de la crise financière, « si nous voulons éviter une désintégration de la zone euro et si nous voulons qu’elle survive ».

    Il a estimé qu’il fallait agir sur trois fronts: « d’abord rester sur la voie de la consolidation budgétaire, deuxièmement mettre en oeuvre des réformes structurelles, troisièmement soutenir les investissements publics et privés pour alimenter le moteur de la croissance ».

    En l’absence d’action, une « désintégration de la zone euro mènerait à une dépression terrible en Europe et dans le monde », a-t-il averti.

    M. Rehn a en revanche estimé que les euro-obligations n’étaient pas une solution aux problèmes actuels de la zone euro. « Nous ne parviendrons pas à surmonter nos problèmes en nous focalisant sur l’émission de dette », a-t-il jugé.

    La Commission est pourtant la première institution à avoir défendu l’introduction d’euro-obligations, des titres mutualisant la dette dans la zone euro, auxquelles la France est favorable, mais l’Allemagne y est opposée.

    Une des porte-parole de la Commission a cependant indiqué la semaine dernière que si leur introduction était « possible », ce serait à une date « pas spécifiée ».

    (AWP / 31.05.2012 11h15)

  2. Jeudi 31 mai 2012 :

    Espagne : les investisseurs ont sorti 97 milliards d’euros au premier trimestre, un record historique.

    Le volume des capitaux retirés d’Espagne par les investisseurs pour les placer à l’étranger a atteint un niveau record au premier trimestre, à 97 milliards d’euros, selon les chiffres publiés jeudi par la Banque d’Espagne qui reflètent l’inquiétude que suscite cette économie.

    Ce chiffre marque un record depuis le début de la série statistique, lancée en 1990, et signifie qu’investisseurs espagnols et étrangers ont préféré se tourner vers l’extérieur pour placer leurs fonds.

    En comparaison, au premier trimestre 2011, l’Espagne avait enregistré un solde positif de 20,89 milliards d’euros de sa balance financière, qui n’inclut pas les placements de la Banque d’Espagne.

    Sur le seul mois de mars 2012, la sortie des capitaux s’est accentuée, l’Espagne enregistrant là aussi un record avec une fuite nette vers l’étranger de 66,2 milliards d’euros, contre un solde positif de 5,38 milliards en mars 2011.

    Au premier trimestre, ce sont avant tout les opérations interbancaires qui plombent la balance financière.

    Ainsi, les investisseurs aussi bien étrangers qu’espagnols ont retiré 75,76 milliards d’euros, notamment en prêts et dépôts, pour les investir à l’étranger.

    Les investisseurs ont également retiré 34,38 milliards d’euros placés dans les portefeuilles, d’actions et de titres de dette du pays, pour les transférer à l’étranger.

    La Bourse de Madrid a ainsi perdu près de 29% depuis le début de l’année, et le volume de dette publique détenue par des investisseurs étrangers n’atteignait plus que 37% en avril 2012, contre 53,7% il y a un an.

    (Dépêche AFP)

  3. @ BA : le seul point « positif » pour l’Espagne, est la relativement faible part de détention de la dette publique par des non-résidents.

    En cas d’éclatement de l’eurodaube et de retour à la glorieuse peseta de Castilla-la-Mancha, ils pourront régler plus facilement le problème entre eux… Mais 37% de la dette publique espagnole, ça fait quand même un sacré paquet sur lequel vont s’asseoir les heureux détenteurs… (37% de 735 MD€ à fin décembre 2011, ça fait quand même 272 MD€…)….

  4. Sure que le Commun des Mortels a autre chose à faire qu’aller vérifier ce que publie la Bce. Je me demande même si le Commun des Mortels sait qu’il peut y accéder !!!.
    Et effectivement, quand on sait lire une barre en T, ce que sait faire toute ménagère qui tient le budget de la maison, on est en Droit de se poser des questions pour certains « postes » où aucune explication est fournie. C’est ce que l’on appelle en comptabilité « la boite à chaussure ».
    La boite à chaussure c’est : tiens !, tous les justifs sont là, bon ou pas bon, et démerdes-toi et sort-moi un bilan qui tienne la route !.
    Il y a des cases fourre-tout. Ces cases où les Agents fiscaux aiment bien aller fourrer leur nez et demander les justifs ( s’il y a magouille, ils toucheront une …. prime ! ).
    Mais bizarrement, quand il s’agit de la Bce, des €-banques, des €-Etats, les cases fourre-tout : il ne faut surtout pas divulguer ce qu’elles contiennent !. Tout juste si la Cours des Comptes, en France, a le droit d’y mettre son nez. Et puis de toute façon, les bilans de la Cours des Comptes, en France, au regard de ce qu’on a bien voulu lui communiquer en Haut-Lieux, le Quidam-citoyen s’en bat les mouilles !, il attend d’entendre le scoop télévisé pour réagir, éventuellement, et retourne vite à ses préoccupations quotidiennes, car tout ceci le dépasse amplement.
    Déficits ?, pas de problème ! = impôts, équitables de préférence au regard de la profession de foi électorale !.
    Et si on ne tiens pas ses engagements électoraux, c’est la faute à……. .

    Les grecs, qui ne paient pas leurs impôts. La formule est bien trouvée dans l’€-zone pour noyer le poisson ! ; mais chez moi, quand la Commission €uropéenne n’est pas fichue de lire un bilan pour intégrer un Pays, j’imagine ce que va être la suite !………
    Quand on réalise, dans sa dimension exacte, le bilan du mois de mai 2012 publié par la Bce à l’attention du Vulgum Pecum qui voudra bien faire l’effort de s’y intéresser, on comprendra les Problèmes dans toutes leurs dimensions !.
    Citoyens Libres ?, les Droits de l’Homo Sapiens-Sapiens ?…….. laissez-moi rire !. A commencer par l’Homo Sapiens-Sapiens qui se complet dans son rôle d’esclave décérébré, de toute évidence, demande l’aumone au nom de ! , sous toutes formes. Les « politiques », en général dans certains Pays, ont toutes les bonnes raisons de profiter de la bonne aubaine pour se maintenir le Q au chaud et au sec ! car peu importe ce qu’il peut arriver, même un banal tsunami !, ils bénéficient d’une « immunité » en égard à leur rang !. Rang issu du suffrage populaire, ce qui veut bien dire ce que çà veut dire !. Suffrage populaire dont ils ont soigneusement codifié les règles, dans le silence le plus absolu.

    Bon week end à Vous Tous. Bien amicalement.

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