Bécassine et le trésor de la BCE

Notre Bécassine adorée se surpasse (ou bien elle lit ce que j’écris !) : elle vient de proposer que la BCE comptabilise à leur juste valeur de marché comme les autres banques ses pertes sur les 40 milliards d’euros de junk bonds de la Grèce qu’elle détient.

Ce ne sont qu’une goutte d’eau parmi les 624 milliards d’euros de titres divers et plus ou moins douteux détenus par la BCE (rubrique 7 de l’actif, en bleu) comme je l’ai déjà écrit,

Document 1 :

En effet, il n’y a aucune raison pour que la BCE continue à bénéficier du privilège d’être théoriquement remboursée entièrement alors que les banques sont obligées d’accepter volontairement de perdre une centaine de milliards d’euros.

Comme notre histrion ignare, Bécassine lorgne sur le trésor de la BCE : 475 milliards d’euros de capitaux propres (rubriques 11 et 12 du passif) qui attirent ainsi tous les plus grands voleurs de la planète : les dirigeants de l’€URSS et d’autres organismes publics,

Document 2 :

Le Mariole Draghi ne pourra pas tenir longtemps sa position actuelle rigoriste, d’autant plus facilement que ce n’est pas son argent, mais celui des Euro-zonards, ce qui est conforme à la logique nomenklaturiste la plus élémentaire.

Le pire arrivera quand des banques (grecques et autres) ne pourront pas rembourser la totalité des 831 milliards d’euros que la BCE leur a généreusement prêtés (rubrique 5 de l’actif, en rouge).

Le plus pire arrivera le jour où les Américains réclameront les dollars que la Fed leur aura prêtés.

Cliquer ici pour voir le dernier bilan de la BCE.

7 réflexions sur “Bécassine et le trésor de la BCE”

  1. heu là, si toute l’europe est en défaut de dollars on est mal…mais peut-être pas….
    B2 re-prêtera à 0.01% à 3 ans

    Ils y tiennent à leur dollar, les étasuniens ?
    C’est que, ils ont la photocopieuse à la cave, elle tourne à plein régime.
    Et tant qu’on leur en demande, ils sont heureux puisque cela donne un prétexte pour continuer à en imprimer et nourrir les bourses et évite l’effondrement de son cours et des bourses.

    De ce fait, le dollar est en lui-même un Ponzi géant… Pour aller bien, il leur faut impérativement toujours plus de demande.

    Et comme des pays tels chine et Japon ont prévu de commercer sans passer par le dollar comme monnaie de référence, y’a moins de demande. (sans compter que la chine, russie etc réduisent leurs T-bonds et leurs réserves en dollars)

    Donc si la veille europe est en défaut et commence à envisager la vie sans le dollar selon un modèle calqué sur les opérations Japon/Chine… c’est le dollar qui est cuit.

    Donc ils ont tout intérêt à fournir même si c’est un système Shadock pour nous entrainer par le fond avec eux.

    Je me trompe ?

    Le temps ou les states étaient la plus grosse part du commerce mondial est terminé. Les autres commencent à se détourner du dollar et la vieille europe serait bien inspirée d’en faire autant.

    « Le dollar, c’est notre monnaie et c’est votre problème ». Le temps où ils exportaient leur inflation sur les pays en déficit commercial doit finir.

    Il faut tout simplement une réforme monétaire mondiale.

    1. Oh! Tenschi !.
      Petit rappel : l’€zone a été créée dans ce sens !, non ?.
      Encore ne faut-il pas s’endormir sur les premiers bourgeons de lauriers et se tourner les pouces ensuite !!!. Quand aux rejetons qui se déploient au pied mère, soit on en fait des boutures, qui prennent ou ne prennent pas ; soit on éradique

      1. ….mauvaise manip de mes mains pleines de doigts qui ont « frouché » sur mon clavier ! la bête est sensible !.

        Je ne suis pas spécialement pro Usa. Mais il ne faudrait pas avoir la mémoire courte !.
        Il n’y a pas si longtemps, l’Europe attendait la reprise au Usa pour voir son économie remonter et en tirer bénéfice sans spécialement se bouger !. Et depuis, celà n’a pas vraiment changé !.

        Si on a des prétentions à se de-solidariser de l’Oncle Sam et des Autres, se vouloir indépendants et être une force représentative à l’échelle planétaire, encore faut-il s’en donner les moyens !. A ce jour, les moyens en €-zone ne sont pas franchement très convaincants en efficacité !!.

        La « planche à billets » sans contre-partie économique ?. Je ne donne pas caution à de tels délires, en référence à l’Histoire récente des Peuples.
        Cependant, vu le mode « d’instruction » du Peuple ( on dit Education !), je me fais quand même soucis !.

        Je crois en la « guerre » économique compétitive, innovante, et bien sur au monétarisme qui traduit l’échange entre les Peuples.
        Je tiens à préciser que je dénonce le colonialisme, maintenant déguisé en « accords de coopération », avec « valises » de corruption à la clef.

        A nous le Peuple, le Vulgus Pecus !, de nous instruire, de faire montre d’honnêteté et de ne pas nous laisser marcher sur les pieds par une poignée de requins !.

        Bien cordialement.

  2. Nous pouvons maintenant tirer un bilan de la crise économique et financière pour la zone euro : les années 2009-2010-2011 ont montré au monde entier un secret bien gardé.

    Ce secret, le voici :

    La zone euro a la particularité de prendre appui sur une soi-disant “solidarité européenne” … qui n’existe pas.

    La situation de la zone euro et de ses 17 Etats n’est donc pas comparable avec la situation de la France et de ses 22 régions.

    En France, la solidarité nationale, ça existe.

    La situation de la zone euro et de ses 17 Etats n’est pas non plus comparable avec la situation de l’Allemagne et de ses 16 lander.

    En Allemagne, la solidarité nationale, ça existe.

    Mais en revanche, dans la zone euro, la solidarité supranationale, ça n’existe pas.

    Il n’y a pas de solidarité entre les Etats du nord de l’Europe et les Etats périphériques.

    Par exemple, il n’y a pas eu de DON d’argent en 2009 pour sauver la Grèce, ni en 2010, ni en 2011.

    Il n’y a pas eu de DON pour sauver la Grèce.

    Il y a eu des PRETS, qui sont venus s’ajouter aux PRETS qui écrasaient la Grèce.

    Il y a eu des PRETS, qui sont venus s’ajouter aux PRETS, qui sont venus s’ajouter aux PRETS, qui sont venus s’ajouter aux PRETS, qui accentuent la destruction de la Grèce.

    Ce que les années 2009-2010-2011 ont montré au monde entier, c’est justement l’absence de DONS des Etats du nord de l’Europe aux Etats européens périphériques.

    Ce que les années 2009-2010-2011 ont montré au monde entier, c’est l’absence de solidarité en zone euro.

    Les Etats européens riches ne veulent pas payer pour sauver de la faillite les Etats européens pauvres.

    L’idée européenne est morte.

    1. Mouais. les fonds d’investissement européens, ce n’étaient pas des prêts. Les états périphériques en ont bien profiter pendant des années, mais c’était censé être temporaire le temps de s’aligner économiquement sur les locomotives. Les autoroutes et les ponts grecs tout neufs qui parsèment le pays ont été payés par le contribuable européen. Idem pour la fameux réseau ferré grande vitesse espagnol. Seulement, les efforts d’alignement n’ont pas été faits et maintenant il faudrait que l’Europe augmente ses investissements à fond perdus pour maintenir la dynamique … Est-ce vraiment une bonne idée ?

      1. Mouais, çà s’rait p’t-être bien de regarder aussi ce qui se passe au bas de not’porte, dans notre environnement ne serait-ce qu’immédiat ; puis ensuite ouvrir un oeil sur ce qui se passe sur La Planète Terre….

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