Circulation / création monétaire pour les nuls, suite… sans fin !

Je reviens une fois de plus sur ce problème de circulation monétaire que tous les nuls confondent avec de la création monétaire

Un de mes lecteurs a transmis le lien d’une vidéo qu’il considère comme étant une référence dans laquelle un certain Bernard Maris explique clairement et doctement que les banques font évidemment de la création monétaire en accordant des prêts.

Bernard Maris est malheureusement mort, victime des musulmans qui ont tué des membres de la rédaction de Charlie Hebdo.
C’était un économiste réputé par les nuls, professeur des Université (en économie), membre du conseil général de la Banque de France et à ce titre indubitablement nul parmi les plus nuls du fait que la Banque de France et son gouverneur ont été jugés nuls, totalement nuls, archi nuls, en droit, en économie, en finances, par la Chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Paris, ce qui est une référence indiscutable.

Pour expliquer ce type de création monétaire, Bernard Maris prend l’exemple d’un particulier qui achète un immeuble (il voulait dire par là un bien immeuble) en empruntant 500 000 euros à sa banque.
Il prétend alors que la banque crée ces 500 000 euros, ex nihilo, curieusement en demandant éventuellement à la Banque centrale cette somme qui lui est accordée, non pas sous forme de billets mais d’écritures comptables, ce qui revient au même.
Il y voit là de la pure création monétaire, évidente.

Erreur monumentale !
En effet, cette banque ne crée pas ces 500 000 euros : elle ne peut les prêter que si elle les a déjà dans ses comptes, évidemment !

Toutes les personnes qui travaillent dans des banques le savent parfaitement bien ainsi que beaucoup d’autres gens, sauf les nuls comme des profs d’économie d’universités et les gens de la Banque de France !
Même les pires des banquiers, prenons l’exemple de nos mécanos de la Générale, l’affichent clairement dans leur bilan : les prêts accordés à leurs clients sont inscrits à l’actif dans le poste Prêts et créances sur la clientèle pour un montant de 405 milliards d’euros…


qui sont financés par des capitaux propres et des dettes, c’est-à-dire le passif constitué de l’argent que la banque a accumulé grâce à ses bénéfices (ses capitaux propres) et des dettes constituées pour l’essentiel d’emprunts obligataires (postes Passifs financiers et Dettes représentées par un titre) et par les dépôts de ses clients.
Par ailleurs, les banques prêtent de l’argent à d’autres titres.

Les banques dites commerciales font circuler l’argent que les uns ont gagné et épargné (non dépensé) pour prêter cet argent à ceux qui veulent investir, contre une rémunération qui est le taux d’intérêt.
Ce dispositif simple est à la base de toute l’activité bancaire dans le monde depuis plus de 5 000 ans et il permet d’atteindre le potentiel optimal de croissance, c’est-à-dire d’optimiser la Richesse des nations et de leurs habitants.

Le mécanisme est simple. Toute personne sensée le comprend aisément, sauf les nuls, indécrottablement et irrémédiablement nuls qui répètent sans cesse que les banques font de la création monétaire en accordant des prêts.
Les connaissances et l’aptitude à la réflexion sur des problèmes économiques, financiers et monétaires simples sont tombés à des niveaux dramatiquement bas dans la plus grande partie de la population, y compris pour ce qui concerne les dirigeants qui occupent les postes les plus importants dans ces domaines. C’est effarant et inquiétant !

Une citation s’impose (pour finir ?) : Pour ceux qui ont compris, aucune explication n’est nécessaire. Pour ceux qui n’ont pas compris, aucune explication n’est possible.

Cliquer ici pour voir la vidéo dans laquelle Bernard Maris explique que les banques font évidemment de la création monétaire en accordant des prêts.
Cliquer ici pour voir que la Banque de France et son gouverneur ont été jugés nuls par la Chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Paris.

30 réflexions sur “Circulation / création monétaire pour les nuls, suite… sans fin !”

  1. comme vous nous avez longuement expliqué que la différence entre les us et l’europe reposait sur la circulation de l’argent, doit on considérer que si elle ne circule pas chez nous,cela provient de l’insuffisance de capitalisation de nos dîtes banques et du niveau de leverage?par ailleurs, faut il y ajouter le défaut de dépôts des épargnants?

  2. Cher Monsieur Chevallier,

    votre négationisme de la création ex-nihilo par nos amis les banquier me laisse sans voix…

    et si c’était vous qui n’aviez pas saisi l’intelligence diabolique des banquiers qui font travailler les gouvernements, les entrerpises et les privés pour eux en leur louant de l’argent qu’ils ont crée à partir de rien comme l’explique feu M. Maris.

    l’ensemble des dettes du monde est juste l’équivalent des intérêts cumulés payés aux banquiers depuis qu’ils ont mis le système en route, et ceci quels que soit les agrégats monétaires ou la vélocité de la monnaie

    bien cordialement

    Baba

  3. Je suis votre blog avec intérêt et ayant été moi-même analyste financier j’ai notamment apprécié votre analyse des bilans des banques.

    En revanche votre argumentation concernant la création monétaire est erronée.

    En effet une banque crée bien de la monnaie en accordant un prêt et n’a pas besoin d’avoir les fonds nécessaires au passif avant d’octroyer un prêt.

    Le mécanisme est le suivant : le prêt qui est inscrit à l’actif du bilan est le débit et pour tout débit il y a un crédit qui est la contrepartie du prêt accordé et qui est crédité au compte du client au passif.

    C’est pourquoi il y a un adage dans la banque qui dit que ce sont les crédits (les prêts accordés) qui font les dépôts, c’est à dire le passif correspondant à l’actif.

    Et c’est bien pour cette raison qu’on parle de monnaie scripturale car elle n’existe que par des écritures comptables.

    A partir de cette situation le problème de la banque est de savoir s’il va y avoir fuite de sa monnaie. En effet comment vont être utilisé les fonds mis à la disposition du client (le crédit qu’il a reçu à son compte) ? Dans l’exemple de l’achat d’un bien immobilier la question est de savoir qu’elle est la banque du vendeur. Imaginons que l’acheteur et le vendeur aient tous deux un compte à la société générale. Cela revient à dire qu’in fine (en faisant abstraction du passage obligatoire en France par le notaire) l’achat du bien immobilier se traduira par un débit au compte de l’acheteur et un crédit au compte du vendeur, dans la même banque. Autrement dit il n’y a pas de fuite de la monnaie société générale, mais un simple jeu d’écritures entre le compte de l’acheteur et celui du vendeur.

    En revanche si le vendeur est par exemple à la BNP celle-ci exigera d’ être payée en monnaie banque centrale. En effet les banques ont toutes un compte à la banque de France et elles se règlent leurs créances et dettes en se débitant/créditant au sein de la même banque (la banque de France) comme c’était le cas pour le vendeur et l’acheteur quand ils sont dans la même banque (hypothèse retenue dans le premier exemple avec la société générale).

    Naturellement il se peut (et c’est la cas tous les jours sur le marché monétaire) que la société générale n’a pas sur son compte banque de France les 500.000 euros nécessaires pour payer la BNP (deuxième hypothèse). Elles doit donc les emprunter auprès d’une banque qui a des excédents au taux du marché monétaire. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle quand, les taux sont positifs, la banque de France pilote efficacement la liquidité bancaire grâce au taux du marché monétaire.

    Bref il est exact de dire que chaque banque crée de la monnaie à partir de rien, c’est à dire en fait à partir d’une simple écriture comptable (d’où la dénomination de monnaie scripturale). C’est aussi la raison pour laquelle il n’existe pas de limite théorique à la création de monnaie par une banque (d’où l’émergence de banques hypertrophiées). C’est aussi la raison pour laquelle les règles prudentielles ont été établies (leverage) : c’est pour que les banques limitent leurs prêts. L’autre limite pratique est le montant que la banque peut obtenir sur le marché monétaire. Sur ce marché la banque doit mettre en pension un montant de son actif équivalent aux sommes empruntées. Mais cet actif est justement composé des prêts qu’elle vient d’accorder ! En fait les banques définissent des plafonds d’engagements pour chacun de leurs confrères sur le marché monétaire. C’est pour cette raison que les banques ne se parlent jamais, sauf exception, en direct sur le marché monétaire mais par l’intermédiaire d’un courtier afin de ne pas dire non en direct à un confrère. Quand il y a défiance sur le marché monétaire entre banques, comme cela a été le cas lors de la crise de 2008 après le chute de Lehmann (15 septembre 2008), les banques centrales ont été obligées de se substituer au mécanisme du marché monétaire et de prêter directement aux banques et donc d’accepter en contrepartie, c’est à dire en garantie, les contrats de prêts donnés en pension par les banques, contribuant de ce fait à dégrader la qualité de l’actif desdites banques centrales. En résumé tant que la banque centrale intervient pour mettre de la liquidité à disposition d’une banque celle-ci ne rencontre pas de frein naturel à l’expansion de ses prêts.

    1. Les banques « hypertrophiées » n ont pas créé de largent puisqu elles le doive.
      Une écriture comptable n est pas de la monnaie en soi (ex. Provision pour charges).

      Par contre il faut bien de la création monétaire à un moment donné pour accompagner la croissance..

    2. les crédits (les prêts accordés) qui font les dépôts : non ! C’est ce que répètent tous les idiots inutiles !
      Je suis désolé : Pour ceux qui n’ont pas compris, aucune (autre) explication n’est possible.

      1. Si je puis me permettre, le problème vient sans doute du fait que, justement, vous êtes très avare en explications.
        Vous avancez beaucoup d’affirmations mais, bien souvent, sans les démontrer.
        Par contre, lorsque ces dernières viennent à être débattues ou remises en question, vous bottez en touche avec des affirmations du type « idiot utile ou inutile » ou « pour ceux qui n’ont pas compris, aucune (autre) explication n’est possible »… ce qui est plutôt cocasse puisqu’il n’y a jamais eu d’explication clairement enoncée.

        « Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement,
        Et les mots pour le dire arrivent aisément. »
        L’Art poétique (1674)
        Nicolas Boileau-Despréaux

  4. Bonsoir Monsieur CHEVALIER, pourquoi le président NIXON a déconnecter la parité or dollars, pour une raison toute simple crée plus de dollar sans la mesure d’un thermomètre

  5. Et crée plus de dollars en appelle ca de la création monétaires et si c’était de la circulation monétaire pourquoi avoir annuler la parité entre le dollars et l’or

  6. Bonjour,

    Je ne peux malheureusement pas mettre le lien (c’est sur celui de l’AGEFI) mais les cinq principales banques américaines viennent de voir leur plan en cas de faillite retoqué avec une échéance très proche. Je crois à la justesse de vos analyses en matière bancaire. Comment faut-il donc interpréter ce refus surtout au moment où la faillite d’une banque en Autriche permet le premier bail-in en Europe? Officiellement, en France, les banques n’ont jamais été aussi bien.

    Bonne journée

  7. Merci pour vos explications qui rejoignent le contenu des cours d’économie niveau BEP. Je les trouvais bien construits ces cours car ils avaient un objectif de clarté. Par contre, j’ai assisté à des soutenances de thèses de doctorat d’éco et de droit qui n’étaient que forfanteries, même dans des universités dites roses, des membres de jury qui ne l’avaient pas lue etc
    Logiquement, c’est seulement le montant des intérêts perçus par les banques qui devraient constituer la seule création monétaire. Par contre, je me demande commence cela se passe en cas d’annulation ou de remise de dette, notamment entre nations. Création monétaire il y a ?

  8. Bonjour et merci de nous avoir réexpliquer la notion de création monétaire par les banques.
    Quels sont donc les canaux de pure création monétaire par l état ou tout établissement financier ? (Social,subventions,etc…).merci

  9. L’explication de Bernard Maris est vraiment affligeante.. nulle et le journaliste qui l’interviewe tout autant…

    Ça correspond même pas ce qu’on m’a raconté en cours d’économie : que les banques peuvent prêter plus d’argent que ce qu’elles ont en réserve (reserves fractionnaires), au maximum jusqu’à un certain ratio défini par les accords de Bale. Le prof nous a clairement dit que quand un emprunt est contracté, l’argent va sur le compte de l’emprunteur (dépôt) et permet à la banque de faire d’autres prêts parce que ses réserves viennent d’augmenter. Et ainsi de suite dans un cycle infernal.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Syst%C3%A8me_de_r%C3%A9serves_fractionnaires

    M. Chevallier, êtes vous d’accord avec cette lecture des faits?
    Dites-vous que le mécanisme des réserves fractionnaires doit être interprété comme circulation monétaire et non pas création monétaire. Ou bien vous dites que la description des faits est carrément erronée?

  10. Un nul qui s interroge

    J invite Mr Chevalier à faire preuve d ouverture d esprit et à revoir sa position. Bien qu il soit difficile de le faire après avoir traiter son contradicteur de nul et d arche nul.
    Il est une chose d être nul mais Il est pire que de persister dans l erreur
    Merci Mr Duquesne pour vos explications.

  11. la boucherie Sanzot

    C’est à rien n-y comprendre , d’un coté nous avons un membre du conseil de surveillance (?) de la Banque de France , ancien prof de FAC parisienne notoire, personnalité médiatique sur les chaines étatiques (France 5 en particulier) qui nous affirme que la création monétaire est le résultat de prêt bancaires octroyés à des tiers. Monsieur feu Maris.

    D’un autre coté ( ce que j’ai toujours compris) la banque sert d’intermédiaire entre un client qui lui confie un dépôt, et un autre qui à besoin de capitaux pour monter un business plan. Ce business permettra (à priori) de rémunérer l’apporteur de capitaux et le preneur de risque, mais aussi de permettre à la banque qui à pris un risque de dégager une marge, et c’est normal. C’est simple : Si le business est risqué, et si l’entrepreneur à les poches vides le taux sera haut, si le business est sans risque et que l’entrepreneur dispose de capitaux propres le taux sera bas.

    Bien. Ce que je n’arrive pas à comprendre ( et je ne suis surement pas le seul) c’est que si tous les entrepreneurs réussissent, le PIB va augmenter, et l’enrichissement va être général.

    Ma question : comment est créé la contrepartie monétaire de cet enrichissement ? Qui créé les lignes ou les billets correspondant à cette croissance. D’où sort cet argent ?

    Si ma question vous semble hors sujet , je vous demande de bien vouloir m’indiquer des ouvrages qui pourraient m’éclairer.

    En tout cas ces sujets sont passionnants, merci de nous faire partager vos connaissances.

    Ps : J’ai eu confiance en vous quand vous avez cité Milton Friedmann , que j’ai connu grâce aux livre de Guy Sorman  » la richesse des nations » il y déjà quelques décennies.

  12. la boucherie Sanzot

    Pardon, de prolonger ce monologue, mais je crois nécessaire de rappeler que Mr Friedmann à sauvé l’économie Chilienne, avec ses disciples les « Chicagos boys » , le livre de Guy Sorman que je citais plus haut faisait la comparaison avec la politique de parité fixe avec le Dollar en Argentine, et la politique de monnaie flottante Chilienne. La réussite économique du Chili par rapport a son voisin argentin est indiscutable.

    Vous êtes donc clairement un disciple de Friedmann 🙂

  13. l’idiot inutile essaye de venir se cultiver chez Me Chevallier… pas facile et il ne faut pas être susceptible !

    pour ma part, je vois toujours les banques créer elles-mêmes de la monnaie, avec certes la contrainte des réserves fractionnaires (qui peut toutefois être en partie contournée par des techniques de titrisation et de transfert hors bilan).

    je vous conseille cet excellent livre ( https://www.amazon.fr/End-Banking-Credit-Digital-Revolution/dp/3952438510/ref=sr_1_2?ie=UTF8&qid=1460669294&sr=8-2&keywords=end+of+banking ) qui permettra peut-être d’amener un complément d’information à ceux que cela intéresse.

    cordialement

  14. Au début d’une monnaie , elle n’existe pas.
    Elle est constituée des apports de certains , si le bilan de la banque centrale augmente , c’est pour faire face a une demande.
    Il est bien évident que si c’est de la création pure , la valeur de cette monnaie diminue d’autant.
    Le probleme de la banque centrale est de maintenir la valeur de la monnaie et de surtout pas faire de création.
    Dans une monnaie saine il n’y a pas de création.
    S’il y a création la monnaie n’est pas saine.
    S’il y a création lors de demandes de prêts elle doit s’appuyer sur des valeurs de richesse et où temporairement attendre le remboursement du prêt.
    Les faux monnayeurs c’est le contraire d’une banque centrale.

  15. Bonjour ,
    Il est quand même incroyable de voir qu’il est impossible de mettre d ‘accord tout le monde sur la Circulation / création monétaire .
    Même des économistes !!!

  16. Mais alors, qui crée la monnaie et comment ?

    Ça me semble une question fondamentale, pour bien faire la différence avec la circulation.
    C’est pour ça que beaucoup résistent à votre explication, car, si ce n’est pas le prêt qui crée la monnaie, « nous » n’avons plus d’explication à sa création, et il faut bien qu’elle soit créée quelque part en premier lieu avant de circuler.

  17. Incroyable monde où tout se dit et son contraire ; sauf que l’explication de Chevallier est limpide et logique ; l’explication Maris, qui a couru sur internet avec la vidéo « l’argent dette », est confuse et incompréhensible ; tout cela me rappelle mes cours à Sup de co Amiens (Amiens la ville de Macron) où ce n’était que pseudos profs en éco et en finance (surtout le consul honoraire de GB) et pseudos élèves mais vrais carriéristes grassement payés et vrais futurs carriéristes grassement payés dans les cabinets d’audit (audit fait pensé à idiot) où à la Dexia. Pas de licenciement chez Dexia, pas de scandale Dexia/Panama Papers. Tout va bien. Quand j’explique à un cadre de mon travail que l’argent des déposants n’est pas vraiment garantie, il ne comprend rien car il a vu qu’à la télé ou dans le Monde on lui disait le contraire. Les gens ne sont au courant de rien. Ils ne savent même pas pour la loi qui autorise le renflouement des banques directement à partir des dépôts. Dans la France marxiste les gens font carrières et veulent avoir raison. C’est tout.

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