Citigroup vient de publier ses résultats du 2° trimestre 2011…
Le multiple µ d’endettement (leverage) de Citigroup a continué à baisser pour atteindre 10,1.
Il respecte donc confortablement les règles de la BRI et de la Fed qui imposent un maximum de 12,5 selon Bâle II, en atteignant déjà presque les exigences de Bâle III : moins de 10 (le total des dettes ne doit pas dépasser 10 fois le montant des capitaux propres),
Citigroup | 2010 Q2 | 2010 Q3 | 2010 Q4 | 2011 Q1 | 2011 Q2 |
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actions de préférence | 0,3 | 0,3 | 0,3 | 0,3 | 0,3 |
total des dettes | 1 780,60 | 1 818,40 | 1 748,40 | 1 774,70 | 1 780,30 |
capitaux propres | 157 | 164,9 | 165,5 | 173,1 | 176,4 |
µ (leverage) | 11,3 | 11 | 10,6 | 10,3 | 10,1 |
Tier (%) | 8,8 | 9,1 | 9,5 | 9,8 | 9,9 |
Chiffres en milliards de dollars.
Les véritables capitaux propres représentent 9,9 % du total des dettes, ce qui est nettement supérieur aux exigences de Bâle II (d’un minimum de 8 %) et très proche de celles de Bâle III (10 %).
Citigroup améliore son ratio d’endettement (Tier) au fil des trimestres, et c’est ce qui est essentiel.
Les actions de préférence sont négligeables.
Par rapport au trimestre précédent, le total des dettes et les capitaux propres augmentent (ces derniers encore plus vite), ce qui est parfait dirait ce bon vieux Greenspan qui préconise un µ inférieur à 10 pour que les banques soient suffisamment capitalisées pour faire face aux nouvelles turbulences de la chute des dominos de la zone euro.
Le ratio d’endettement tel qu’il a été conçu par les gens de la Fed est le plus simple et le meilleur test de stress.
Seul problème : les bénéfices, d’un montant de 3,341 milliards de dollars sont faibles par rapport aux capitaux propres. La rentabilité des capitaux investis est faible : 7,6 % pour le ROE (Return On Equity), ce qui donne raison à ce bon vieux Greenspan.
Les big banks sont difficilement rentables, JPMorgan étant une exception. C’est la raison pour laquelle il est préférable de ne pas limiter leur taille par des lois : les actionnaires devraient imposer dans ce cas des scissions de façon à créer des baby banks rentables.