€-crash, yield spread 10y-2y : marchés / Donald Company = 1-0

Les rendements des bons à 10 ans du Trésor ont beaucoup baissé hier 19 décembre en fin de séance américaine après les décisions des membres du FOMC et les commentaires de Jerome Powell : de 4,2 points de base, davantage que ceux des bons à 2 ans qui n’ont baissé que de 0,8 points de base

Document 1 :

ce qui a provoqué logiquement une baisse de leur écart, le yield spread 10y-2y,

Document 2 :

Ainsi, le fort mouvement des capitaux vers les Notes se traduit aussi par une baisse de ce spread.

Les marchés sont plus forts que la Donald Company !

La baisse de l’écart entre les rendements des Notes à 2 ans et du Bill à 3 mois est aussi très forte, comparable (quant à sa pente) à celle qui a préludé à l’€-crise qui a commencé en juillet-août 2011,

Document 3 :

Les rendements des Treasuries continuent donc logiquement à converger,

Document 4 :

Les rendements du Bill à 3 mois qui est arrimé au taux de base de la Fed devraient atteindre un palier ou baisser en cas d’€-crash possible à tout moment,

Document 5 :

Pour rappel, vue d’ensemble des Treasuries sur la durée des derniers cycles…

Document 6 :

… et des derniers cycles,

Document 7 :

***

De petites précisions s’imposent à propos de l’accès payant à la plupart de mes articles à partir du début du mois de janvier prochain : une partie de mes articles à caractère général sera toujours librement accessible mais tous les articles utiles aux investisseurs seront d’accès payant, ce qui est normal dans la mesure où ils sont générateurs de profits potentiels.

La plupart des autres business économistes utilisent depuis longtemps de telles solutions, les données, commentaires, conseils et avis sur des produits financiers et l’évolution de leurs tendances à venir ne peuvent pas être en accès libre.

 

Mes analyses permettent de décrypter ces tendances qui ne sont généralement pas comprises dans les organismes financiers ni dans les grands médias qui colportent habituellement des informations biaisées qui constituent une sorte de doxa voire de la pure propagande qui alimente donc la spéculation gagnante.

 

Après la résolution d’un certain nombre de problèmes, mon site ne sera opérationnel dans une configuration durable qu’au cours du mois de janvier.

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3 réflexions sur “€-crash, yield spread 10y-2y : marchés / Donald Company = 1-0”

  1. Oui, les rendements sont en train de fléchir encore ce 20 décembre, à 0.109 et les taux des banques européennes fléchissent aussi, surtout la Monte Del Pashi mais la Ste Gle marque le pas aussi.
    Comme vous le dites si bien, il est normal de vous rendre votre formule très avisée il me semble :
    …en cas d’€-crash possible à tout moment.
    Votre propos de fin de texte en gras est aussi tout à fait pertinent. Ce qui explique bien la façon des dits experts sur les plateaux TV de nous expliquer qu’ils maîtrisent bien la situation, en fait de l’info frelatée, ou des discours financiers démagogiques, si je puis employer cette expression.

  2. Une vue globale ?
    En cherchant d’anciennes définitions du mot pureté, les mots clés utilisés m’ont fait tomber sur une vidéo surprenante. Comme quoi la vie est curieuse ! Certes, le gars (il serait décédé le 29 juin 2005 d’un cancer foudroyant) de la vidéo à une mauvaise définition du capitalisme, confondant le capitalisme avec le capitalisme de connivence (crony capitalism). Autrement dit, c’est un gauchiste, plaie du monde. Mais j’écoute quand même ce qu’il a à dire. Et là, c’est la surprise, agréable surprise.

    Il fait état de trois niveaux, et au plafond du premier étage, je pense que l’on pourrait y placer la FED qui, elle, veille à ce que ceux qui ne respectent rien (ceux du troisième niveau) ne prennent pas trop d’ampleur.
    Notre paysan de Böhm-Bawerk est lui à placer sur le plancher du premier étage… A ce premier étage, l’on serait au niveau de ce que j’appel le tier-ego qui se caractériserait par un état d’esprit en développement, lequel est pris en sandwich entre l’ego du haut et l’ego du bas, lesquels seraient marqué par un état d’esprit fixe (cf. Carol Dwerck à propos de ces états d’esprits).

    Voici les 5 premières minutes de la conférence que je viens de retranscrire :
    « Donc, alors avant de vous parler de la FranceAfrique, je vais vous parler un tout petit peu de l’historien de longue période, Fernand Braudel (1902-1985 https://fr.wikipedia.org/wiki/Fernand_Braudel ) qui est le plus grand historien du 20ième siècle, qui a beaucoup écrit sur la Méditerranée, vous le savez sans doute, parce que cela va nous éclairer sur les enjeux et notamment sur ce qui est arrivé à l’Afrique.
    Braudel décrit toute l’histoire de l’économie, mais aussi de la politique, comme une maison à trois étages.
    Vous avez, en bas, au rez-de-chaussée, l’économie de subsistance, de survie, d’autoconsommation, la pêche, la chasse, l’agriculture locale, l’humanité a vécu (interruption correction du micro), l’humanité a vécu pendant plus d’un million d’année exclusivement dans ce rez-de-chaussée. Et puis progressivement, il y a eu ce que l’on appel l’échange local. L’image la plus achevée, c’est l’échange ville-campagne au moyen âge avec les gens qui allaient de leur campagne jusqu’à la ville, dans la journée et qui rentrait le soir. Et on voit bien la place du marché et etc, etc…
    Cet échange local, il a commencé, il y a 15 ou 12 mille ans, il se poursuit toujours. Et puis ensuite Braudel parle de l’échange au loin, c’est-à-dire que des gens ont été capable de monter des expéditions, à travers des caravanes trans-continentales, vers ensuite les navires qui allaient jusqu’en extrême-Orient… Et puis ensuite, grâce à l’essor des télécommunications, à l’essor des moyens techniques et financiers, un certain nombre de gens ont pu s’extraire du marché local, pour conquérir des positions mondiales, et ces gens là, vous parlent en permanence du marché, mais en faites, leur seul ambition, c’est grâce à leur moyen, leur super moyen, de se placer en position de monopoles ou d’oligopole, comme on dit, c’est à dire d’être un ou deux, à contrôler le marché.

    Autrement dit, ce que décrit longuement Braudel après un travail de plusieurs décennies, et dans son ouvrage majeur « Civilisation matérielle, économie et capitalisme », c’est que vous avez trois étages de l’économie, l’étage d’extrême proximité, ensuite, l’échange local, et puis vous passez à l’économie monde, ou à la macro-économie, l’économie au loin. Ici (paume de main niveau du rez de chaussée sur le dessin de la maison) on ne pratique pas encore les règles du jeu de l’économie. (puis plan de la main, niveau du premier étage) ici on les pratiques, (puis doigt posé sur le niveau du 3ième étage) là on ne les pratique plus.
    Vous avez la même chose en politique. Vous commencez dans la famille et le clan, ensuite, vous avez la démocratie locale. Puisque toute la démocratie, tout le débat public a toujours été local. D’abord, en contrariété au pouvoir absolue. Et puis ensuite, vous avez la macro-politique, et au niveau macro politique, on ne pratique plus les règles de la démocratie. Si vous regardez les grands enjeux du monde, le jour où les promoteurs de la démocratie, les américains, appliqueront à l’échelle de la planète la règle de la démocratie, un homme une voix, vous viendrez me chercher, mais je crois que je ne serais plus là. Donc, on est dans un système où ici (main posé sur le rez-de-chaussée) on ne pratique pas les règles du jeu, de la démocratie, du débat publique ; ici (main niveau du premier étage), ici on les pratique, ici (main niveau troisième niveau) on ne les pratique plus.
    C’est la même chose en football. Vous apprenez à jouez au football dans la rue, dans l’informel, à côté de chez vous. Ensuite, il y a des millions de personnes qui se mettent à vouloir un arbitre et à pratiquer les règles du jeu.
    Et puis quand vous vous appelez Bernard Tapie ou Berlusconi, vous commencez à trouver que la glorieuse incertitude du sport, c’est bon pour les autres, mais pas pour vous.
    Vous avez la même chose en d’autres domaines.
    Donc vous avez un mécanisme que décrit Braudel qui est un mécanisme où l’humanité fonctionne avec un étage de proximité. Ici on apprend à survivre (main posée sur le rez de chaussée), on apprend à échange (main posée sur le premier étage), on apprend à naviguer (main posé sur le niveau 3).
    On apprend par des phénomènes d’initiation qui permettent de construire les différents étages, et très souvent, ce qu’on appel le capitalisme, c’est quand cet étage là (main posé sur le troisième niveau) écrase les autres, parce que les autres sont tout à fait indispensable, sont même plus qu’indispensable, c’est à dire que vous avez deux types de sociétés…
    Donc vous avez,
    5:50 C’est à dire que vous avez deux types de société. La société ballon de rugby et la société en sablier.
    La société ballon de Rugby, c’est les sociétés (j’aurai l’occasion d’y revenir car je terminerais, et après vous avoir décrit des choses assez horrible, je terminerais sur une…. note positive)
    La société ballon de rugby c’est quand l’étage intermédiaire, l’étage des règles du jeu, est dilaté de telle manière que les gens ne sont pas enfermés dans les ghettos du rez de chaussée, et les femmes qui dans beaucoup de civilisation et dans une grande partie de l’histoire ont été cantonnées au rez-de chaussée, n’accédant pas à l’échange qu’il soit économique ou politique… Dans ces systèmes où l’on a pu dilater l’étage des règles du jeu, elles ont la possibilité d’accéder à cet étage et inversement, si l’étage des règles du jeu est dilaté, eh bien, il arrive à fonctionner en contre-pouvoir pour empêcher le double-langage de l’étage supérieur, d’être excessif ou de délirer, c’est à dire que quelque part, on empêche que ces gens qui sont là (main placé au troisième niveau) et qui en permanence font le contraire des règles du jeu qu’ils prétendent faire appliquer, puisse exagérer. Quand la confiance se perd, c’est à dire que quand, dans les règles de l’économique, de la politique, de la science, du sport, de la nourriture des bovidé, etc … tout commence à se perdre, les gens se disent mais, « je ne vais pas être le dernier à ne pas tricher », et à ce moment là, l’étage intermédiaire qui est dilaté par la confiance des règles du jeu se crève comme un ballon et on passe dans le système en sablier, c’est dire qu’il n’y a plus un cycliste qui croit qu’on peut courir sans être dopé. Et par conséquent, on passe dans ce domaine là, autrement dit, si vous voulez, ce qui fait qu’il y a une démocratie, qu’il y a un développement, etc. suppose qu’il y ait une confiance dans un minimum de règle du jeu. Et quand ces règles du jeu sont trop atteinte, l’on passe dans ces sociétés extrêmement violentes où il y a des très riche, il y a des très pauvre, et les très riches gagnent au détriment des très pauvres. »

    C’est retranscrit du début de cette vidéo https://www.youtube.com/watch?v=hGyeo8dihq8

    Bien évidemment, on n’explique pas comment s’établit la confiance première qui fait enfler le premier étage et assure un bon développement. C’est à mon sens seulement possible lorsqu’on se reconnait tacitement une paternité originelle commune, une confiance pouvant alors s’établir.
    Une chose est certaine, en France, la confiance s’est écroulée et c’est celui qui ment le plus qui est soutenu par la Justice laquelle, sans ces mensonges, trouverait les audiences ennuyeuses… Nous sommes donc passé à un système taille de guêpe, autrement dit un système en forme de sablier, rien ne pouvant contrôler les banksters, ego d’en haut…

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