Grèce : politiques / économie et finance

Tout allait bien : depuis plusieurs mois, tout le monde savait qu’en Grèce la gauche-extrême gauche allait emporter les élections et remettre en cause les accords passés, ce qui serait plus ou moins bien accepté dans un premier temps par les autres pays sauveteurs de l’UE.

Lundi 23 février et le lendemain, les dirigeants allemands (dont Wolfgang Schäuble) avalaient une nouvelle couleuvre.
Le mercredi 25 Angela approuvait mollement plus ou moins malgré elle mais Wolfgang Schäuble s’est déchainé en disant que les Grecs n’auront pas un sou tant qu’ils n’auront pas fait les réformes exigées, des ministres grecs lui répondant qu’il n’était pas question que des privatisations leur soient imposées par des étrangers.

Le résultat est le pire qui soit. Toutes les anticipations sont prises à contre-pied. C’est très exactement ce qu’il ne faut surtout pas faire pour un homme politique au pouvoir.

Les rendements du Bund ont brusquement replongé, davantage que ceux du 10 ans français

Document 1 tiré du Wall Street Journal :

ce qui a fait bondir leur écart relatif à un plus haut historique,

Document 2 :

Des rendements de bons à 10 ans de Trésors tendant vers zéro signifient que le plus grand désordre règne dans ces pays car ces ils devraient fluctuer au mieux dans la bande des 3 %…

Document 3 :

… ce que devraient faire les Notes en l’absence de risque d’€ffondrement.

Ce matin 26 février, ça continue : l’écart entre les rendements des mauvais bons à 10 ans du Trésor français et ceux du Bund a encore augmenté en dépassant les 120 %.

L’€-crise se produit au bon moment : lorsque l’économie américaine repart sur de bonnes bases.
Elle peut donc encaisser les dommages collatéraux sans problèmes majeurs, et au contraire, cet €ffondrement permet à la croissance des Etats-Unis de se maintenir sans être inflationniste et sans que la Fed soit obligée de remonter ses taux de base.
Tout va bien.

11 réflexions sur “Grèce : politiques / économie et finance”

  1. Toutes les banques centrales se mettent au QE.
    Craintes de déflation.
    Japon 40% des recettes servent à régler les intérêts.
    Donner ses fonds en pension est maintenant payant.
    Trop de dettes………et bien les états se mettent à ne plus servir d’intérêt.
    Les assureurs vie sont en déroute.
    L’argent ne coûte plus rien et c’est normal il n’a jamais rien valut.
    Seul le travail vaut.
    C’est simplement la mort du rentier pour des décennies et c’est très bien ainsi.

  2. le QE européen risque t il d’accentuer ce phénomène et ces tensions? Quel est le risque à court terme?
    Qu’est ce qui peut faire éclater ces bulles (je dirai rien tant que les BC déversent autant de liquidités?
    merci

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