La banque pour les nuls

J’ai déjà expliqué à maintes reprises les problèmes bancaires pour les nuls mais les plus nuls des nuls ont toujours des difficultés à les comprendre et les nouveaux nuls ne font pas l’effort minimal de s’informer en cherchant les articles antérieurs pour devenir moins nuls.
Je reprends donc une dernière fois… les idées exprimées par ce bon vieux Greenspan

Les banques sont des entreprises très particulières dont l’activité principale consiste depuis plus de 5 000 ans à prêter de l’argent qu’elles n’ont pas, mais qu’elles empruntent, évidemment.

Auparavant, des personnes ayant fait fortune et désirant l’augmenter, en prêtaient une partie à d’autres, des entrepreneurs, en général des commerçants.
Les premiers banquiers, des hommes fortunés et dynamiques, ont eu l’idée géniale d’emprunter de l’argent à d’autres hommes riches passifs qui ne faisaient rien de leur argent, pour le prêter (surtout à des caravaniers dans l’actuel Moyen-Orient) pour gagner ainsi davantage d’argent.
Pour des raisons de prudence élémentaire, ces banquiers ne pouvaient pas prêter beaucoup plus que leur fortune totale.

Par la suite, les banques se sont perfectionnées et elles ont pu prêter beaucoup plus que le montant de leurs capitaux propres.

Au XX° siècle, dans les années 80, comme la confiance était très grande dans le secteur bancaire mondial car il était alors très fiable, les gens de la Fed, et en particulier ce bon vieux Greenspan, ont proposé une règle de bonne gestion prudentielle des risques bancaires à savoir de limiter le total des dettes des banques à 12,5 fois le montant de leurs capitaux propres, ou autre formulation : les capitaux propres doivent représenter au moins 8 % du total des dettes pour pouvoir financer normalement les actifs avec des risques acceptables.

Il s’agissait du ratio Tier 1.

Après les turbulences financières, ce bon vieux Greenspan a durci ses exigences en proposant un multiple d’endettement de 10, le leverage en anglais.

En effet, le (bon) raisonnement est le suivant : les banques ne peuvent financer leurs actifs que par leurs capitaux propres et par des dettes qui ne doivent pas dépasser certaines limites, à savoir 10 fois le montant de ces capitaux propres pour que la confiance puisse régner dans le système bancaire.

C’est simple. Tout est simple.

Ce bon vieux Greenspan avait toujours le génie de trouver la solution la plus simple aux problèmes les plus complexes et de l’expliquer simplement… pour ceux qui réussissaient à décrypter ses messages.

Effectivement, statistiquement, les banques qui respectent cette règle sont bien gérées. Ce sont par exemple la plupart des banques helvètes (en dehors de Crédit Suisse et d’UBS), des big banks américaines et 3 petites banques françaises.

A contrario, les grandes banques européennes sont loin de respecter ces règles si bien que la confiance a disparu dans le système bancaire de la zone euro qui est complètement bloqué au point que la BCE doit s’y substituer en prêtant plus de 1 000 milliards d’euros à un grand nombre de banques pour éviter un tsunami bancaire dont les conséquences seraient catastrophiques pour le monde entier !

Comme les dirigeants de ces grandes banques européennes sont très liés aux hommes politiques dans tous les pays européens, ils ont réussi à faire adopter des lois et des règles à la convenance de ces parties, en particulier celle des actifs pondérés qui permet entre autres aux banques d’acquérir des bons de Trésors sans que ces actifs soient pris en considération dans les ratios dits de Bâle III sous prétexte que ces actifs seraient sans risques !

Cette seule disposition permet ainsi aux banques de ne pas respecter les règles de ce bon vieux Greenspan et d’acquérir des bons de Trésors sans limite, donc d’en faire baisser les taux au profit des Etats surendettés.
La quasi faillite de l’Etat grec montre que ces règles ne sont pas fiables et qu’elles se sont retournées finalement contre l’intérêt général et des banques en particulier.

Cette règle édictée par ce bon vieux Greenspan a le gros avantage de signaler que quelque chose ne va pas quelque part lorsque les banques ne la respectent pas mais l’inconvénient de ne pas préciser quels sont exactement les problèmes qui se posent dans ces banques.

Elle est universelle. Elle s’applique de la même façon que ce soit aux Etats-Unis ou ailleurs (les différences entre les différents systèmes comptables ne jouent qu’un rôle marginal).

Quelques remarques pour terminer…

Les produits dérivés sont justement inscrits hors bilan car ils n’ont pas donné lieu à des paiements effectifs lors de la clôture du bilan (ce ne sont que des engagements qui, si les contrats ont été correctement négociés, doivent se conclure par des gains ou des pertes minimes, ce qui est leur raison d’être).

Il n’y a pas de création monétaire quand les banques accordent des prêts. Elles ne font que faire circuler l’argent qui sans elles, resterait sans être utilisé par les investisseurs qui en manquent.

Enfin, une question pour les non nuls qui ont bien compris ces problèmes bancaires élémentaires : il reste un gros problème visible mais qui n’a pas été abordé en dehors du cercle très restreint des dirigeants des grandes banques, du moins à ma connaissance. Quel est-il ?

49 réflexions sur “La banque pour les nuls”

  1. bonsoir.joli résumé !

    Vous parlez peut être des banques too big to fall ? engagement trop grand à l’échelle d’un pays par exemple la France avec ses big bank ?

  2. Alors là !, grand merci JP, et çà tombe à pic car j’en avais bien besoin dans mon quotidien en ce moment.
    La nulle vous remercie chaleureusement et du fond du coeur. Bien à Vous et encore Merci.

  3. A l’interrogation surprise ( youpi ! ) : je réponds que la Bce, après avoir tenté dans un 1er temps de faire redémarrer la machine, pond maintenant de la fumée pour faire croire que l’argent circule.
    En fait, l’argent ne circule plus du tout ( à en croire ubu sur le terrain !!! ) et la bce se retrouve encore plus endettée que les banques !.
    Pourquoi ?.
    Parce qu’à force de faire du Ponzi, en se fichant éperdument de la mécanique productive, on arrive au bout des rêves les plus fous !.
    Certes, je ne le disserte pas en chiffres, mais c’est ma réponse de bon sens.
    Bien à Vous.

  4. Trois idées:

    1) Comment rembourser tous ces prêts à la BCE, avec une économie réelle atone?
    + Soit on rembourse au nominal et on assèche l’économie réelle et on crée une spirale déflationniste.
    + Soit on ne les remboursant pas (restructuration, inflation…), et on a une fuite massive des capitaux vers les zones économiques saines et possiblement de l’hyper-inflation?

    2) L’autre gros problème est la taille des produits hors bilan. Elle est sans commune mesure avec les fonds propres, pourtant se sont bien des engagements des banques. Comment dégonfler cette masse?

    3) Comment organise-t-on la nationalisation du système bancaire en cas de problème? Selon quelles modalités pour les actionnaires des banques? Quelles conséquences pour les déposants?

  5. Euh…comment nettoyer les cadavres dans les placards ?

    Les banques ne se prêtent plus car elles connaissent mieux que tout le monde leurs problèmes. On peut comparer le marché interbancaire à un organe de contrôle. Si le marché interbancaire ne fonctionne plus/pas, c’est que l’organe de contrôle a détecté un(des) problème(s) majeur(s).

    Depuis des mois, nos politiciens nous inventent des solutions pour remplacer ce fameux marché interbancaire car il parait assez évident que résoudre les problèmes des banques mettraient les politiciens et leur politiques clientélistes dans une situation financière qu’ils ne pourraient tenir.

  6. La création monétaire ne se faisant pas au niveau des banques centrales,elle doit donc se fait bien dans les banques commerciales ce ne sont pas les dépots qui font les crédits mais les crédits qui font les dépots sinon qui crée la monnaie ? je veux bien etre nul mais j’aimerai comprendre pour m’améliorer .

  7. « Il n’y a pas de création monétaire quand les banques accordent des prêts »

    Je suis très surpris !! Si vous avez une petite explication complémentaire …

    Dans tous les cas merci à vous

    Cdlt

    1. Moi aussi je suis surpris. Je pensais avoir compris qu’il y avait 2 sortes de monnaie : celle émise par la banque centrale, que les banques s’échangent, et celle émise par les banques (commerciales) que les différents agents économiques (entreprises, personnes privées, etc.) s’échangent.

      C’est pas ça ?

  8. Mardi 12 février 2013 :

    France : le déficit courant se creuse à 3,6 milliards d’euros en décembre.

    Le déficit des transactions courantes de la France s’est creusé à 3,6 milliards d’euros en décembre contre 2,8 milliards le mois précédent, a annoncé mardi la Banque de France (BdF).

    « Cette dégradation est imputable au creusement du déficit des biens à -6,3 milliards après -4,7 milliards, qui n’est que partiellement compensé par l’amélioration de l’excédent sur les échanges de services (3,4 milliards après 2,8 milliards) », a commenté la BdF dans un communiqué.

    L’excédent des échanges de revenus entre résidents et non résidents a très légèrement progressé, à 2,4 milliards d’euros contre 2,3 milliards en novembre.

    Les données mensuelles des transactions courantes sont corrigées des variations saisonnières (CVS) et du nombre de jours ouvrables.

    La balance des transactions courantes est un bon indicateur de la situation d’une économie par rapport au reste du monde. Elle prend en effet en compte les échanges de biens, mais aussi ceux de services, ainsi que les revenus des investissements directs ou de portefeuille et les revenus du travail.

    http://www.romandie.com/news/n/France_le_deficit_courant_se_creuse_a_36_milliards_d_euros_en_decembre16120220130946.asp

    On s’en fout, la crise est finie.

    Et comme la crise est finie, tout va de mieux en mieux.

    De toute façon, « L’euro nous protège »

    Donc on s’en fout.

  9. Monsieur Chevallier,

    Permettez moi de vous féliciter pour la clarté de vos explications.

    Une remarque cependant: vous nous confirmez que les produits dérivés ne figurent pas dans le bilan des banques ; celà pourrait s’expliquer par le fait qu’il s’agit en principe d’instruments de couverture de risques, les pertes des uns étant compensées par les gains des autres . Mais il s’avère que leurs montants actuels n’ont plus aucun lien avec cet objectif. Il s’agit maintenant d’instruments purement spéculatifs que personne ne contrôle, qui permettent aux plus doués d’engranger des bénéfices colossaux et conduisent les mauvais à des catastrophes : Banques islandaises, DEXIA, Société Générale etc …

    Selon moi ce marché des instruments dérivés devrait être le plus controlé et le plus encadré.

  10. Bonjour,
    Tout d’abord, merci pour vos articles!
    Je tenterais 3 réponses:
    – Le bilan des banques centrales
    – Le hors bilan des banques (systémiques)
    – Les opérations LTRO n’ont pas servi l’économie réelle, mais à renflouer les banques.

    Bonne journée,

  11. 1-Le nombre de banques ne respectant pas les règles prudentielles parmi les Big bank et surtout les banques systémiques est trop élevé. Cela met en danger tout le système et entraine également une perte de confiance.

    2-Jusuq’à quand la BCE pourra t elle palier au dysfonctionnement du marché interbancaire, distribution d’argent qui au final entraîne des pertes d’argent (intérêt) sur des sommes non redistribuées au travers de prêts (redéposées à la BCE)?

    3- L’aggravation et la contagion de la crise des dettes souveraines pourrait déclencher une crise du crédit à l’échelle mondiale.

    4- les déséquilibres majeurs des comptes courants dont vous parlez souvent représentent un risque majeur pour la stabilité des taux de change, et de fait la stabilité économique.

  12. Mardi 12 février 2013 :

    France : la Cour des comptes n’exclut pas un déficit 2012 supérieur à 4,5% du PIB.

    La Cour des comptes n’exclut pas que le déficit public de la France ait dépassé en 2012 l’objectif de 4,5% du produit intérieur brut (PIB), en raison de la « dégradation de la conjoncture », a déclaré mardi son premier président Didier Migaud.

    La dette publique « augmentera en 2013 pour dépasser les 90% du PIB, et continuera encore vraisemblablement de s’accroître en 2014 et 2015, malgré les mesures de redressement programmées », alors que le gouvernement compte sur un reflux à partir de l’an prochain, a-t-il ajouté en présentant à la presse le rapport public annuel de la juridiction financière.

    http://www.boursorama.com/actualites/la-cour-des-comptes-n-exclut-pas-un-deficit-2012-superieur-a-4-5-du-pib-c70f6ce454c4b98bc4f670bbbb2c7064

    On s’en fout, la crise est finie.

    Et comme la crise est finie, tout va de mieux en mieux.

    De toute façon, comme le répètent les neuneus : « L’euro nous protège »

    Donc on s’en fout.

  13. @Daniel Rond
    Tout à fait d’accord avec vous. Comme Mr Chevalier le répète, si l’usage de ces produits est correct cela ne pose pas problème.
    Le souci majeur des produits dérivés est leur gestion en terme d’appréciation. Ils doivent selon les règles comptables en vigueurs être appréciés Market to market, et beaucoup de banques se sont laissées, et se laissent encore aller à ne pas le faire , car si elle le faisait vraiment, elles seraient en faillite !!!!
    l’adossement d’un CDS devrait et doit être une obligation. On ne parie pas sur la tête du voisin.
    Autant on a polémiqué sur une banque US qui a pariée contre elle même, mais étant détentrice d’une partie de son capital au titre d’actions, cela représente une réelle couverture. Autant aller parier sur l’accident de voiture du voisin qui va se scratcher dans le mur, c’est comme parier pour le match de foot du samedi soir. Les engagements sont inconnus, il y aura donc toujours des findemondistes pour estimer ces derniers à des sommes hors de propos. D’un autre côté il y a toujours des utopistes, pour estimer que c’est un bien pour l’économie. La vérité est certainement au milieu de tout ça.

  14. Bonjour,

    Qui va payer la note ?????

    Les banques Européennes s’endettent à bon compte sur le dos des Etats, par conséquent elles font supporter aux peuples européens leurs mauvaises gestions.

    Pas sûr que ce soit la bonne réponse, mais j’aurais essayé….

    Bonne journée,

    Jerome

  15. Réponse à l’interrogation:
    Comment équilibrer le bilan de la BCE du a la baisse des dépots des différentes banques à son PASSIF.
    Les prêts des mystérieuses administrations publiques bien riches ne peut pas durer éternellement..

  16. Les montants absolus des produits derives ne montrent absolument rien, ce qui est important c’est la position nette qui est tres largement inferieure.

  17. Les états avec les devises les plus courantes (euro, dollar et yen) sont endettés jusqu’à l’os… et les achats massifs de bons du tresors cachent le probleme. Y a t il une limite aux achats massifs de bons du trésor ?

  18. @monoi
    C’est mettre des oeillières si vous considérez que les produits dérivés ont une contrepartie nette.
    Vous mettez alors de côté tous les CDS non adossés.
    Le problème je le répète, c’est que nous n’avons aucune visibilité sur ces produits là et les positions détenues.
    Mais certains faits réels sont opposables:
    _ les produits dérivés sans contrepartie ne peuvent pas avoir de position nette=0 soit ils coûtent leur prix, soit ils sont déclenchés à un moment donné.
    -La position nette=0 est valable uniquement si l’actif est comptabilisé en market to market, et dans ce cas elle n’est d’ailleurs pas forcément=0.

  19. Héfaillitos, dieu nul qui essaye de l'être un peu moins... mais c'est pas facile

    Merci Monsieur C. pour ce résumé. Il synthétise des années d’histoire bancaire et faillites en tous genres.
    Je corrige une erreur que je faisais depuis longtemps avec la création.
    En réalité, l’argent n’est pas créé mais emprunté…

    Pour le problème qui n’est abordé qu’en comité restreint…. je tente ceci :

    « Une banque emprunte l’argent qu’elle prête. » C’est la clef de l’affaire.

    Si elle n’est pas remboursée pour des raisons diverses et variées… elle doit de toute façon rembourser la personne qui lui a prêté.
    (par exemple des emprunts immobiliers en 2008 par des gens qui ont perdu leur emploi quelques années plus tard comme c’est le cas de beaucoup de monde actuellement. Elle parle alors de dépréciation d’actifs, comme les 3.8 milliards du crédit agricole récemment avec les 14 autres milliards à venir)

    Et qu’elle n’a pas de liquidités faute à un tiers core one suffisant comme nos bons banquiers franchouillards
    (Geenspan l’a dit depuis longtemps, il faut avoir 10% du bilan en liquidité)

    Alors elle est dans le « caca » car il lui faut impérativement de la liquidité pour rembourser la personne qui lui a prêté.

    Donc 3 suites possibles :

    soit elle fait un défaut de paiement, qui sanctionne l’incompétence de ses gérants… Les frères Lehman en savent quelque chose. Mais ce n’est plus permis par le « too big to fail »…
    La solution libérale naturelle.

    soit elle doit céder des actifs pour se procurer de la liquidité (comme le font actuellement BNPP ou crédit agricole les pauvres BPCE n’ayant plus aucun actif à vendre à part natixis)
    Ce qui est une autre possibilité libérale naturelle.

    Soit elle s’endette à nouveau auprès de la seule personne au monde qui accepte de lui prêter… qui est la BCE.
    Mais elle devra un jour rembourser cette fameuse BCE…

    Les banques ayant emprunté auprès de la BCE et n’arrivant pas à faire fructifier suffisamment pour rembourser vont se retrouver prises à la gorge comme des pauvres englués dans des crédits revolving risquent fort de ne pas pouvoir rembourser la BCE.

    Conséquence :

    La BCE va-t-elle un jour annoncer des dépréciations d’actifs ?

    Que pourra-t-elle mettre en face dans son bilan ?
    Puisqu’Angela leur a coupé la pompé à phynance de la KFW qui permettait d’équilibrer le bilan dans la case des gentilles adminstrations.

    C’est prévu pour bientôt le corrigé ? 🙂

    1. Pfutt !. Il faut avoir de l-humour !, et heureusement que JP en a !, ce qui nous remonte le moral dans la débâcle !.
      La Bce des capitaux propres ?, mdr !.
      Bien à Vous

  20. Un krach obligataire, si les taux remonte, aura pour conséquence de réduire la valeur de l’investissement obligataire et donc matérialiser les moins values latente et donc de remettre en cause la solvabilité des banques et assurances si pour une quelconque raison de-collecte, banqrun, perte de confiance….

  21. Je dirai que le point d’attention proviendrait de l’évolution des taux. En effet, ceux-ci sont extrêmement bas, ce qui pose des problèmes en termes de financement/refinancement, et par conséquent de génération de bénéfices sur ce type d’opérations. Par ailleurs, cette partie (le risque de taux) reste peu réglementée au regard d’autres risques (crédit, liquidité).
    Merci de bien vouloir m’informer de votre point de vue.

  22. Complement de réponse : les banques creéent de la monnaie par le système des réserves fractionnaires.Elles prètent de l’argent quelles non pas et toucheront si tout va bien les remboursements et les intérets, la contrepartie est un dépot d’un certain pourcentage du pret à la banque centrale (réserve obligatoire), il me semblr que cela correspond à de la création monétaire via les intérets qui eux meme serviront à d’autres prets

  23. A Tous : je ne suis pas salariée, je ne suis pas rentière.
    Hier soir, j’ai eu un appel d’Ipsos pour un sondage téléphoné. Le fou-rire nerveux m’a pris et il a été communicatif avec la nana qui « sondait » ! ; elle m’a mis 3 fois en attente !, le temps de trouver « une solution  » ! whouaff !. Elle me rappellera !.
    Cette après-midi, j’entends sur la route, à la radio « Bfm », le sondage en cours Ipsos.
    ( au passage, merci Orange-Fce Télékom de revendre les fichiers des abonnés pour te faire de la trésorerie sur notre dos ! ).
    « Travailleuse indépendante » ( qui va gagner sa croute là où y’a du travail quel qu’il soit ? ) çà fait pas parti des cases am Frankreich !!!!!!!!!!.
    Am Frankreich, on doit entrer dans des cases étatiquement prévues !, au pire Chômeurs à x catégories, Rsaistes, Cmuémistes !.
    N’entrant pas dans les cases, j’ai dit à la Madame, qui était morte de rire, et moi aussi, qu’elle fasse remonter l’information auprès de sa hiérarchie afin qu’elle , si c’est possible, 50 ans de retard en France !.

    Demain 14 h : rdv la Banque locale !. Là aussi j’hallucine !.
    Le Bilan doit être communiqué jeudi ( d’après Bfm ). Je n’en n’ai pas vraiment besoin !; Parce que le n’importe quoi çà commence à me gonfler copieux-sérieux !.
    Le n’importe quoi c’est l’arbre qui cache la fôret !.

    Merci Jean-Pierre !.

  24. Que se passe-t-il pour les banques en cas de crise obligataire ? Si les états deviennent incapables de rembourser leurs dettes, est-ce que tout le système ne s’écroule pas ?

    1. Ils soutiennent maintenant « au n’importe quoi » les ruines qu’ils ont créé, le temps de sauver les apparences afin de sauver leur tête !.  » Responsable mais pas coupable » !!.
      Dominique, suivez votre raison et votre bon sens !, et si je puis me permettre, éloignez-vous des Panurge et du troupeau !, les Parnurge vous conduisent à l’abattoir !.

      1. Jeudi 13 : Ne vous inquiétez pas JP, toutes les bonnes volontés ici vont travailler comme elle peuvent à vos côtés pour tenter de trier le « bon grain de l’ivraie ». La situation est catastrophique. J’en appelle à toutes les bonnes volontés. Bien à vous Tous.

  25. La catastrophe ce serait si la BCE ne pouvait plus créer de base monétaire supplémentaire (qui sert à éviter aux banques de faire faillite à l’heure actuelle). Trop d’intérêts sont en jeu pour que cela arrive il me semble. D’où le choix du CA de la BCE de tordre les règles des traités (avec le seul vote contre allemand) et de faire du LTR0 à volonté.

    Par contre pour JP-Chevallier, 1/ merci pour ce billet et 2/ pourquoi avez vous dit à la fin que les banques ne créent pas de monnaie ? C’est pourtant le cas puisqu’elles peuvent en créer au delà de leurs fonds propres grâce aux prêts qu’elles font.

    1. héfaillitos, dieu grec qui emprunte l'argent

      Vous n’avez pas saisi et je faisais la même erreur jusqu’à cet article.

      « les banques empruntent l’argent qu’elles prêtent »

      Elles ne créent rien pour passer de levier 1 à 10. … dans le cas de banques bien gérées…
      elles empruntent sur les marchés un montant égal à 9 fois ce qu’elles ont en coffre.
      Et vous le prêtent un peu plus cher que le taux auquel elles empruntent.
      (d’où le problème de cet argent pas cher qui est replacé le soir même à la BCE car il est replacé à moins cher que le taux auquel il est emprunté, ce qui coute de l’argent aux banques)

      Si vous remboursez, tout va bien la banque a gagné de l’argent… si beaucoup de gens perdent leur revenu (comme dans une crise avec des millions de chomeurs) et ne peuvent rembourser, la banque doit malgré tout rembourser celui qui lui a prêté à l’échéance prévue. d’où la fameuse « crise de liquidités » qui aurait dû s’appeler « faillite en série »

  26. Après réflexion, je crois que la seule chose qui puisse inquiéter les banquiers actuels et dont ils ne parlent qu’entre eux, c’est une loi qui sanctionnerait l’incompétence et permettrait de les poursuivre sur leurs biens propres

      1. hefaillitos, dieu grec des banquiers déresponsabilisés par des lois absurdes

        C’est le cas en suisse il me semble
        Pictet et autres bons banquiers chez qui sont allés les fortunes françaises

  27. Pour l’instant, les règles contraignantes (pour les banques européennes, les USA ne les ayant pas accepté) sont celles de Bâle II : elles imposent aux banques de ne garder que 8% de fonds « propres » (qui ne sont pas propres car on retrouve dans le ratio dit Mc Donough les titres d’Etat qui ne peuvent pas être tous considérés comme sûrs mais qui le sont dans le calcul du ratio !).

    Bâle III sera plus contraignant mais permettra de toutes les façons bcp de création monétaire par les banques car on reste sur 8% de fonds plus « propres » càd plus purs (cash, et titres réellement liquides comme la dette allemande par ex).

    De mon point de vue, il faudrait mieux augmenter ce taux (Volcker parlait de 20%) plutôt que de défendre une illusoire séparation des banques entre banques de dépôts et banques d’affaires parce qu’avec un taux de 8% les banques continueront de prendre des risques (cf faillite de Northern Rock qui était pourtant une banque de dépôt pure player si je peux me permettre cette expression informatique).

    Une explication très pertinente est celle de M. ALLAIS qui parlait de crime comparable à celui d’un faux monnayeur en parlant de la création de monnaie par les banques. Le seul moyen de le limiter est, (il me semble mais si qq a une meilleure idée je suis preneur ?), de monter leurs ratios de fonds propres (et pas de les séparer car elles prendront tjrs des risques, c’est dans les gènes du banquier et dans son intérêt de fin d’année).

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