La BNS au secours de la BCE !

D’après SIX Swiss Exchange, les rendements des bons bons du Trésor helvète ont encore battu leur plus bas record hier 1° décembre à 0,301 % ainsi que ceux des mauvais bons à 10 ans du Trésor français à 0,955 % en cours de séance d’après une dépêche de l’AFP…

Document 1 :

… alors que les rendements des mauvais bons de la zone euro ont terminé la séance américaine à des niveaux nettement plus hauts

Document 2 :

ce qui a fait finalement tomber violemment l’écart entre les rendements des mauvais bons à 10 ans du Trésor français et ceux du Bund

Document 3 :

à un niveau qui diminue les risques apparents de crise interne dans la zone euro…

Document 4 :

… mais qui déplace les risques de crise au niveau de l’ensemble de la zone euro !

Document 5 :

En effet, d’après une dépêche de l’ATS, des spéculateurs européens ont acheté en masse des mauvais bons des Trésors français car la BNS envisage d’en acheter des quantités significatives.
Ils sont d’un rendement certes risqué mais non négligeable ce qui permettra à la BNS de tirer parti de ses énormes réserves de change qui se montaient à 505 milliards de francs fin novembre (420 milliards d’euros) dont près de la moitié sont généralement en euros,

Document 6 :

La BNS est donc sur le point de venir au secours de la BCE en achetant des mauvais bons des Trésors français dont les rendements sont ainsi anormalement bas, ce qui accentue le désordre et les risques dans la vieille Europe continentale.

Les petits Suisses devraient se méfier des initiatives dangereuses des gens de la BNS !

Cliquer ici pour voir les données sur les réserves de change de la BNS.
Cliquer ici pour accéder au site de l’ATS, Agence Télégraphique Suisse SA.

9 réflexions sur “La BNS au secours de la BCE !”

  1. Les suisses ont rejeté le 30 novembre l’intiative pour l’or qui imposait entre autres à la BNS de détenir 20 % des ses avoirs sous forme d’or. Le suisses subissent les dommages collatéraux de la situation dans la zone euro. Vous avez souvent démontré dans vos billets de quelle facon l’or est comptabilisé dans le bilan de la BNS (différement de ce que font les anglais et les americains) et les inconvénients que cela implique. D’un autre côté rejeter l’initiative pour l’or revient à lier encore davantage le sort de la suisse à celui de la zone euro en état de décrépitude comme vous l’expliquez dans ce billet.

  2. Le 8 février 2013, l’européiste Jean Quatremer était désespéré.

    Jean Quatremer pleurnichait car il venait d’apprendre que le Royaume-Uni, les Pays-Bas, la Suède, la Finlande et l’Allemagne avaient gagné : ces cinq Etats avaient obtenu que le budget européen pour la période 2014-2020 soit en baisse.

    Ces cinq Etats avaient obtenu que le budget européen baisse à 908,4 milliards d’euros pour la période 2014-2020.

    Lisez cet article :

    David Cameron, le triomphant.

    C’est le vainqueur par KO. Le Premier ministre britannique avait fixé sa ligne rouge : 885 milliards d’euros de crédits de paiement (l’argent effectivement décaissé). Dès son arrivée, il avait averti : «Les chiffres doivent redescendre, et si ce n’est pas le cas, il n’y aura pas d’accord.» Pour le leader tory, le dernier compromis ébauché par Herman Van Rompuy, le président du Conseil européen, était encore trop haut. De 943 milliards en crédits de paiements, le curseur fut donc ramené à 913 milliards d’euros. Toujours trop pour Cameron. «Il ne voulait pas d’un chiffre commençant par 9», raconte un diplomate. Finalement, au bout de trente heures d’âpres marchandages, les Vingt-Sept ont topé à 908,4 milliards. Cameron est apparu triomphant face à la presse : le fameux chèque obtenu par Thatcher en 1984 n’a pas été touché alors qu’il «était attaqué de tous les côtés». Et la France n’est pas parvenue à l’isoler. «Les Pays-Bas, la Suède, la Finlande et Angela étaient à mes côtés», s’est-il rengorgé.

    http://www.liberation.fr/economie/2013/02/08/budget-de-l-ue-peze-perdu-pour-hollande_880574

    Mais le 26 novembre 2014, la Cour des comptes européenne balance une bombe.

    Dans son rapport, page 5, paragraphe XVIII, la Cour des comptes écrit que l’Union européenne est en faillite.

    Les Etats européens devront donner 908 milliards d’euros au budget européen, et en plus, comme si ça ne suffisait pas, ils devront donner 326 milliards d’euros supplémentaires !

    En clair : il y a un trou de 326 milliards d’euros dans la caisse de l’Union Européenne !

    Et ça, ce n’était pas prévu !

    Si les Etats ne bouchent pas ce trou de 326 milliards d’euros, l’Union Européenne sera en cessation de paiements.

    Lisez ce rapport :

    Les États membres seront tenus à l’avenir de contribuer à hauteur de 1 234 milliards d’euros pour couvrir les décaissements correspondant aux engagements. Ce montant se compose des 908 milliards d’euros convenus aux termes du CFP pour la période 2014‑2020 (paiements), auxquels s’ajoutent 326 milliards d’euros supplémentaires correspondant aux décaissements des crédits d’engagement des CFP précédents, ce qui pourrait affecter la capacité de la Commission à satisfaire toutes les demandes de paiement pendant l’exercice au cours duquel elles sont présentées.

    http://www.eca.europa.eu/Lists/ECADocuments/LR14_02/QJ0614039FRN.pdf

  3. le projet euro sa été fait comme une secte vous êtes sur un circuit de vitesse et vous aller demander à un grec avec sa deux chevaux fonctionnant à l’huile d’olive comme carburant de suivre un allemand qui roule avec une porche neuf cents onze turbo de rouler à la même vitesse pour ne pas se faire distancie

  4. Ce qu’il serait également intéressant de discuter, c’est les passifs de la BNS, à savoir ses sources de financement. Son bilan n’indique-t-il pas noir sur blanc que cette institution est financée massivement par des banques commerciales? Voyez la colonne 17 (et 19) du bilan!

      1. Héfaillitos qui voit la guerre mais qui ne sait pas comment y échapper

        C’est une bonne chose que la BNS rachète les dettes en euros.

        Rappel : depuis quelques années, de nombreuses personnes sortent de banque franchouillarde vers de la banque suisse, ce qui est responsable de l’accumulation de réserves en euros de la BNS.

        Donc au final, quand les états en faillite dont la France, vont réaliser de la haircut, le dettes de l’état français détenues par la BNS Suisse seront honorées par ponction directe dans les comptes des riches français qui ont appris l’histoire ancienne (la suisse est un refuge sûr) mais qui ne mettent pas le nez dans les magouilles actuelles, la corruption des élites, et les nominations de personnes foireuses à la téte de la BNS par exemple.

        Je rappelle que « l’état est garant des dettes » cela ne veut pas dire que « l’état », quelque chose qui n’existe pas, va vous rembourser votre argent si une banque crève, cela veut dire que chaque personne de nationalité française est un potentiel payeur à hauteur de tout ce qu’il possède quand le pays fait faillite.

        Tout va bien ! Continuez à fuir la france pour la suisse, ça finance la dette publique qui ne sera pas remboursée ! Et c’est la BNS qui rachète, donc ça se passe discrétos, puisque tout le monde est émerveillé tellement les taux baissent.

        Oui, avant quand il n’existait que des livres de comptes en papier, on pouvait se réfugier en Suisse, quand on n’avait pas d’ordi qui transfère d’un simple clic des centaines de millions.
        Mais désormais il est évident que la suisse ne constitue pas un coffre à l’abri de la kleptocratie des élites franchouillardes. De nombreuses personnes ont une guerre de retard sur les pratiques des ultra-riches capitalistes mondialeux.

        Par contre si quelqu’un sait comment se barrer de cette guerre en cours, merci de proposer des solutions.

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