Les Gos banques françaises évaluées à leur juste valeur…

Les Gos banques françaises publient des bilans, des multiples d’endettement, des ratios et des encours douteux… douteux, très douteux même !

Même les Marioles de la BCE considèrent que ces encours douteux (appelés aussi Non-Performing Loans, NPL, Prêts Non-Performants en français) sont un problème de grande ampleur en leur jargon, c’est-à-dire en langage clair un plantage monstre qui peut provoquer un effondrement du système bancaire euro-zonard, appelé aussi risque systémique, un tsunami bancaire ou un €-crash

Document 1 :

En effet, comme je l’ai écrit précédemment, les banksters, très influents, ont réussi à obtenir des autorités de régulation de ne pas être obligés de comptabiliser ces Prêts Non-Performants à leur juste valeur (fair value) en application des principes comptables (IFRS), c’est-à-dire en pertes pour leur valeur nette, venant ainsi en diminution de leurs capitaux propres.

En appliquant les principes comptables (IFRS) qui obligent les entreprises à comptabiliser d’une façon générale toutes les opérations (donc ces Prêts Non-Performants) à leur juste valeur, il apparait clairement que les capitaux propres sont majorés d’une façon importante par la bande des 4 banksters, ce qui donne des multiples d’endettement (leverage) considérablement sous-évalués.
En bleu, le multiple d’endettement réel (leverage) sans comptabiliser les Prêts Non-Performants.
En rouge, le même multiple d’endettement réel (leverage) compte tenu des Prêts Non-Performants évalués à leur juste valeur (notés efv).

Document 2 :

Pour rappel, la banque des frères Lehman a fait faillite avec un leverage de 32 et ce bon vieux Greenspan préconise un leverage de 10 maximum après avoir retenu 12,5 depuis le début des années 80 (c’est l’inverse du ratio Core Tier 1 d’origine).
Ce multiple d’endettement signifie que le total des dettes représentait 38,97 fois le montant des capitaux propres de Société Générale fin 2017 d’après les chiffres publiés par la banque.

Son inverse en pourcentage, le ratio Core Tier 1 d’origine devrait être supérieur à 10 %, ce qui signifie que les capitaux propres doivent représenter au moins 10 % du total des dettes,

Document 3 :

Les banksters français sont loin d’appliquer les normes prudentielles !

Ci-dessous le tableau qui sert de base à ces graphiques, les données reprenant celles de mes analyses précédentes qui proviennent toujours des chiffres publiés par les banksters eux-mêmes,

Document 4 :

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RankBanks 2017 Q4LiabilitiesTangible equityLeverageCore Tier 1
1Cdt Agri Group1 685,7777,421,784,59
2Cdt Agri Group efv1 690,6472,52823,314,29
3BNP-Paribas1 884,5575,724,94,02
4BPCE+Natixis1 708,857124,074,15
5BPCE+Natixis efv1 720,5959,25929,043,44
6Sté Générale1 234,9340,230,723,26
7BNP-Paribas efv1 910,3749,8838,32,61
8Sté Générale efv1 243,2331,938,972,57

En réalité, la situation est très certainement pire encore car les banksters ont l’habitude de planquer des cadavres dans des placards comme le montrent ceux de BNP-Paribas qui sont les seuls à avouer que les encours sains présentant des impayés se montaient à… 13,929 milliards d’euros en brut fin 2017 !

Document 5 :

Le total des actifs des 4 Gos banques françaises de… 6 778 milliards d’euros correspond à 3 fois le PIB annuel de la France (2 313 milliards) ce qui n’inquiète pas les Français alors que les Américains n’ont pas totalement confiance en leurs 4 plus grosses big banks too big to fail (qui respectent pourtant presque les règles prudentielles préconisées par ce bon vieux Greenspan) dont le total des actifs représente moins de 45 % du PIB.

4 430 milliards d’euros sont en trop dans le total des actifs des 4 Gos banques françaises compte tenu du total de leurs capitaux propres réels, ce qui alimente la création monétaire létale que j’ai mise en évidence, cf. mes analyses.

Des banques en faillite qui tombent comme des dominos et de la création monétaire : c’est ce qui s’est passé en Allemagne de l’entre-deux-guerres, cf. le dernier ouvrage de Pierre Jovanovic Hitler ou la revanche de la planche à billets.

Cliquer ici pour voir sa nouvelle vidéo de présentation.
Cliquer ici pour voir son site.

Par ailleurs, Ida de Chavagnac, analyste financière précédemment au contrôle des risques du Crédit Agricole (la banque des 4 la moins pourrie) qui a dénoncé en interne que ses conclusions (les risques d’impayés) n’étaient pas respectées, s’est fait licencier par la suite pour ce motif, ce qui montre une fois de plus que les banksters ne respectent plus rien, ni leurs salariés compétents ni les principes comptables ni les règles prudentielles et encore moins toute morale élémentaire.

Ida de Chavagnac a publié un livre à ce sujet : « Alerte rouge sur la banque verte », à lire pour les gens qui croient encore que les banksters français et de la zone euro sont des banquiers.

Cliquer ici pour en lire des déclarations d’Ida de Chavagnac sur ce sujet.

Enfin, je précise que toutes mes analyses sont basées sur des chiffres publiés par les banksters eux-mêmes et sur des informations fiables.
La Banque de France et son gouverneur qui ont voulu les contester ont déjà été jugés nuls, archi nuls par la 17° Chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Paris.
Cliquer ici pour en lire mon article à ce sujet.

6 réflexions sur “Les Gos banques françaises évaluées à leur juste valeur…”

  1. Perso, je surveille de très près l’évolution de l’accord CDU/SPD qui reste suspendu à une confirmation de la base des militants SPD. Le résultat définitif de cette consultation devrait être publié début mars. En cas de refus, Merkel serait extrêmement affaiblie car c’est le parti d’extrême droite Afd qui devrait , selon les derniers sondages, devenir le 2e parti d’Allemagne avec lequel elle devrait tenter de conclure un accord de gouvernement.
    L’Allemagne serait de facto ingouvernable ou du moins avec un gouvernement très faible, style 3e République française. Cela pourrait être l’étincelle « alibi » permettant au « deep-state » de déclencher l’effondrement des marchés financiers ou à une crise de la dette en zone euro.
    Le fait que Merkel ait récemment organisé sa « succession » politique ou la double baffe politique du leader du SPD, Martin Scultz qui a dû, du jour au lendemain, renoncer à son « futur » poste de ministre et démissionner avec effet immédiat de son poste de président de son parti ne me laisse rien augurer de bon quant à une issue favorable de cet accord SPD/CDU.
    La crise qui se profile a été entièrement organisée dès la création de l’euro afin d’amener les peuples récalcitrants par nature à finir par accepter à marche forcée une unification de la fédération européenne sous l’égide d’un « sauveur providentiel » qui ne sera pas élu mais propulsé sur le devant de la scène par la « machine médiatique » désormais bien huilée comme elle l’a prouvé lors des dernières élections françaises qui furent sans doute une sorte de « répétition »…

  2. Lors d’analyses récentes, la banque Rotschild était a seule banque française à respecter les différents critères.est ce toujours d’actualité?

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