Le Conseil de stabilité financière (FSB), un machin issu d’un G vain, a publié la liste des banques systémiques (les big banks too big to bail) qui sont censées respecter impérativement les règles prudentielles d’endettement dites de Bâle III.
En calculant correctement le multiple d’endettement, mon µ, le leverage en anglais, on obtient les données suivantes,
Document 1 :
Rank | Banks | Liabilities | Equity | Leverage | Tier 1 |
---|---|---|---|---|---|
1 | New York Mellon | 271,507 | 33,199 | 8,2 | 12,2 |
2 | Wells Fargo | 1 178,74 | 126,202 | 9,3 | 10,7 |
3 | Bank of America | 2 120,61 | 218,505 | 9,7 | 10,3 |
4 | State Street | 189,091 | 19,151 | 9,9 | 10,1 |
5 | Citigroup | 1 780,26 | 176,364 | 10,1 | 9,9 |
6 | JP Morgan Chase | 2 071,69 | 175,079 | 11,8 | 8,5 |
7 | Goldman Sachs | 867,654 | 69,256 | 12,5 | 8 |
8 | Unicredit Group | 854,046 | 64,726 | 13,2 | 7,6 |
9 | Morgan Stanley | 772,548 | 58,199 | 13,3 | 7,5 |
10 | Santander | 1 158,38 | 73,532 | 15,8 | 6,3 |
11 | HSBC | 2 530,74 | 160,25 | 15,8 | 6,3 |
12 | Bank of China | 10 813,66 | 669,838 | 16,1 | 6,2 |
13 | Royal Bank of Scotland | 1 371,23 | 74,744 | 18,3 | 5,5 |
14 | Lloyds Banking Group | 934,042 | 44,909 | 20,8 | 4,8 |
15 | Banque Populaire CdE | 1 010,56 | 46,656 | 21,7 | 4,6 |
16 | Mitsubishi UFJ FG | 206 227,00 | 8 949,00 | 23 | 4,3 |
17 | UBS | 1 189,51 | 47,263 | 25,2 | 4 |
18 | Nordea | 645,952 | 25,055 | 25,8 | 3,9 |
19 | Sumitomo Mitsui FG | 128,279 | 4,884 | 26,3 | 3,8 |
20 | BNP Paribas | 1 857,86 | 68,216 | 27,2 | 3,7 |
21 | Barclays | 1 441,35 | 51,572 | 27,9 | 3,6 |
22 | Commerzbank | 660,766 | 22,915 | 28,8 | 3,5 |
23 | ING Bank | 1 200,44 | 40,288 | 29,8 | 3,4 |
24 | Credit Suisse | 945,707 | 31,216 | 30,3 | 3,3 |
25 | Crédit Agricole | 1 546,71 | 47,101 | 32,8 | 3,7 |
26 | Deutsche Bank | 1 799,64 | 50,055 | 36 | 2,8 |
27 | Mizuho FG | 160 812,00 | 4 329,00 | 37,1 | 2,7 |
28 | Société Générale | 1135,473 | 22,535 | 50,4 | 2 |
Sommes en monnaies nationales (en milliards généralement).
D’où ce graphique pour le leverage réel…
Document 2 :
Cliquer sur le graphique pour l’agrandir.
… et celui-ci pour le Tier 1 réel,
Document 3 :
En bleu, les big banks des Etats-Unis, en rouge les Gos banques françaises, en orange leurs consœurs teutonnes, en vert les autres banques européennes, en jaune les banques… asiatiques.
Un petit rappel : pour déterminer le véritable leverage de ces banques, il est indispensable de bien identifier le montant des capitaux propres réels, c’est-à-dire le capital plus les bénéfices accumulés, à l’exclusion des actions de préférence, des minoritaires et des titres divers et exotiques qui ne sont pas de véritables capitaux apportés par les actionnaires comme par exemple les titres subordonnés à la française et les Cocos helvètes.
Le total des dettes est obtenu en diminuant le total du bilan du montant de ces capitaux propres réels car les actifs ne peuvent être financés que par des capitaux propres et des dettes (ou capitaux étrangers, à l’entreprise).
Le multiple réel est celui du total des dettes sur le montant des capitaux propres. Il doit être inférieur à 10 dixit ce bon vieux Greenspan.
C’est simple, tout est simple.
J’avais déjà mis en ligne ces données sur un certain nombre de banques sélectionnées.
Cliquer ici pour voir la liste des Systemically Important Financial Institutions (SIFIs) communiquée pas le FSB.
Dimanche 6 novembre 2011 :
Les voyagistes se préparent au retour à la drachme en Grèce.
Face à la crise persistante en Grèce, certains voyagistes se préparent à l’éventualité du retour à la drachme. Le voyagiste Hotelplan Suisse a déjà posé les premiers jalons et conclu un accord avec ses partenaires locaux si un tel scénario venait à se réaliser.
Une porte-parole de Hotelplan Suisse a confirmé dimanche à l’ats une information parue dans « Sonntag ». Dans l’éventualité où la Grèce sortirait de la zone euro, le voyagiste a signé des contrats avec ses partenaires locaux, mais aux mêmes conditions que celles qui ont été négociées jusque-là afin d’éviter de devoir fixer de nouveaux prix. Il s’agit de garantir des deux côtés que rien ne va changer au niveau des prestations, a-t-elle précisé.
En Allemagne, le voyagiste TUI a par contre adopté une approche différente. Samedi 5 novembre, le quotidien allemand « Bild » a affirmé que le groupe de tourisme allemand TUI avait demandé aux hôteliers grecs avec lesquels il travaille de les régler en monnaie grecque, et non en euros, si jamais la Grèce sortait de la monnaie unique.
TUI chercherait ainsi à profiter d’une forte dévaluation de la nouvelle monnaie grecque face à l’euro, si jamais la Grèce sortait de la zone.
« Nous devons nous protéger contre de tels risques de changes. Il y a une probabilité plus que théorique que la Grèce sorte de l’euro », a expliqué à « Bild » un porte-parole du groupe allemand.
http://www.romandie.com/news/n/Les_voyagistes_se_preparent_au_retour_a_la_drachme_en_Grece061120111411.asp
bonsoir.Vous n’avez pas remis le Crédit Mutuel.Est ce volontaire ? merci
Lundi 7 novembre 2011 :
Les investisseurs internationaux n’ont plus aucune confiance dans la capacité de l’Italie à rembourser ses dettes.
Les taux de l’Italie sont en train d’exploser leurs records : le taux des obligations à 10 ans est aujourd’hui de 6,656 % !
Le graphique ci-dessous montre que l’Italie va bientôt demander l’aide du FMI et de l’Union Européenne :
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR10:IND
Bonjour Jean-Pierre, j’ai du transferer mon compte de MFglobal (un de plus) vers Macquarie. Te serez t-il possible de nous poster un compte rendu de leur leverage, tiers pour cette banque australienne svp ?
Etant newbie, je ne me mouillerai pas à dire que bonne banque, ni à suivre les ratings de S&P, Moody’s.
Bien à toi.
Olandeer