Les grandes banques systémiques mondiales faisant partie de la liste des SIFIs (Systemically Important Financial Institutions) ont publié leurs bilans de 2013 sauf Bank of China.
En comptabilisant correctement les capitaux propres à leur juste valeur de marché, le classement de ces banques selon leur leverage réel (le multiple d’endettement) est le suivant,
Document 1 :
Rank | Banks 2013 Q4 | Liabilities | Tangible equity | Leverage | Core Tier 1 |
---|---|---|---|---|---|
1 | Citigroup | 1 714,53 | 166,089 | 10,3 | 9,7 |
2 | Wells Fargo | 1 398,78 | 128,238 | 10,9 | 9,2 |
3 | Goldman Sachs | 845,106 | 66,894 | 12,6 | 7,9 |
4 | Bank of America | 1 952,78 | 149,489 | 13,1 | 7,7 |
5 | Morgan Stanley | 782,184 | 149,489 | 15,7 | 6,4 |
6 | JP Morgan Chase | 2 274,91 | 140,781 | 16,2 | 6,19 |
7 | State Street | 229,44 | 13,851 | 16,6 | 6 |
8 | Standard Chartered | 636,457 | 37,923 | 16,8 | 6 |
9 | BBVA Bilbao | 566,392 | 33,09 | 17,1 | 5,8 |
10 | HSBC | 2 525,22 | 146,102 | 17,3 | 5,8 |
11 | Unicredit Group | 802,53 | 43,308 | 18,5 | 5,4 |
12 | Bank of China | 12 196,28 | 628 | 19,4 | 5,1 |
13 | Mitsubishi UFJ FG | 245 813 | 12 629 | 19,5 | 5,138 |
14 | Bk New York Mellon | 356,424 | 17,886 | 19,9 | 5,02 |
15 | Sumitomo Mitsui FG | 149 822 | 7 281 | 20,58 | 4,86 |
16 | ING Bank | 720,773 | 33,11 | 21,8 | 4,6 |
17 | Santander | 1 068,33 | 47,306 | 22,58 | 4,4 |
18 | UBS | 968,151 | 41,709 | 23,2 | 4,3 |
19 | Credit Suisse | 837,694 | 34,908 | 24 | 4,17 |
20 | Nordea | 597,113 | 23,112 | 25,8 | 3,9 |
21 | Crédit Agricole Group | 1 644,50 | 61,8 | 26,6 | 3,8 |
22 | BNP Paribas | 1 735,16 | 64,977 | 26,7 | 3,74 |
23 | Mizuho FG | 181 885,80 | 6 422,16 | 28,3 | 3,5 |
24 | Barclays PLC | 1 270,70 | 41,569 | 30,6 | 3,3 |
25 | Banque Populaire CE | 1 582,38 | 51,239 | 30,9 | 3,2 |
26 | Société Générale | 1 203,90 | 31,4 | 38,3 | 2,6 |
27 | Deutsche Bank | 1 611,10 | 37,905 | 42,5 | 2,4 |
28 | Royal Bk of Scotland | 1 014,14 | 13,742 | 73,8 | 1,36 |
Sommes en milliards de monnaie nationale.
Document 2 :
(cliquer sur les graphiques pour les agrandir)
En bleu, les big banks des Etats-Unis, en rouge les Gos banques françaises, en orange leurs consœurs helvètes, en vert clair les banques relevant de Bank Of England, en vert foncé les autres banques européennes, en jaune les banques… asiatiques.
Document 3 :
Le leverage moyen de ces 28 banques est de 23,6 (correspondant à un ratio Core Tier 1 réel de 5,0 %) quasiment inchangé d’une année sur l’autre mais très loin des exigences de ce bon vieux Greenspan.
Seules les grandes banques des Etats-Unis, et plus particulièrement Citigroup et Wells Fargo respectent d’une façon acceptable les règles prudentielles d’endettement. Les banques européennes et asiatiques présentent des risques encore trop élevés, ce qui est dangereux en cas de retour de grandes turbulences, et toujours possible avec la crise provoquée par le maintien de l’euro.
Tout est simple.
Les banques françaises toujours très mal classées. Preuve que le triumvirat sups de co, cabinets d’audit, banques est nul. Bravo à ces cadors.
« La crise pour la Fed n’est pas causée par le surendettement et la destruction de valeur des subprImes, elle n’a jamais prononcé l mot fatidique de surendettement. Elle travaille sur des modèles qui n’intègrent pas la notion de surendettement. Non la crise pour la Fed et ses modèles c’est l’apparition brutale de l’incertitude sur la valeur, c’est l’intrusion du risk, de la volatilité. Ce n’est pas l’introduction du risque fondamental, celui du réel. Donc son action est cohérente:
———Face à l’incertitude sur la valeur, la Fed:
1) remet la valeur du portefeuille global à un niveau qu’elle considère comme satisfaisant pour solvabiliser les banques et le shadow,
2) elle détruit la volatilité pour montrer qu’il n’y a plus d’instabilité et d’incertitude et habituer les gens aux cours, aux niveau atteints par le portefeuille global
3) quand elle a atteint son objectif, à la fois en niveau et en stabilité, pour éviter le retour à l’instabilité par une spéculation excessive et fragilisante, elle « taper » afin de faire atterrir les marchés, afin de les stabiliser en douceur sans que cela remette en cause le niveau du portefeuille mondial ou que cela entraine de déstabilisation du leverage global. »
Bruno Bertez – leblogalupus.
http://www.boursorama.com/actualites/vienne-choisit-la-solution-de-la-bad-bank-pour-hypo-alpe-adria-babf282942afd16eb26e12299d7c86f9
Quand les peuples vont ils se révolter contre la socialisation des pertes ? Des veaux !!!!!!
Bonjour Monsieur,
La capacité du Credit Agricole de passer d’un levier de 70 fin 2012 à 26 fin 2013 me laisse perplexe.
Si en une seule année une banque comme le CA est capable d’un tel retournement nous devons être optimistes…
Cordialement.
RM
@ Richard Maurice
Vous êtes perplexe ?, moi aussi, mais probablement pas pour les mêmes raisons !. Vous n’imaginez pas à quel point la pression sur les commerciaux des bk pour vendre les salades imposées par la hierarchie sur le dos du client pour se refaire une santé financière !, et d’un.
Concernant les Bk qui font souscrire à leur client à un capital social ?, le client ferait bien de lire entre les lignes !. Bien à Vous.
Si mes souvenirs sont bons , Les encours de risques sur dérivés émis émis par les banques américaines sont hors bilan selon la législation américaine .. donc non inclus dans les calculs alors qu’ils sont inclus suivant les normes Européennes . La différence est de taille.