Morgan Stanley 1° trimestre 2014

Comme les autres banques américaines, Morgan Stanley (qui fait partie des banques mondiales à risque systémique) continue à se développer en faisant revenir son leverage réel à 15,4 correspondant à un ratio Core Tier 1 réel de 6,5 %,

Document 1 :

Morgan Stanley2013 Q12013 Q22013 Q32013 Q42014 Q1
1 Assets801,383802,691832,223831,889834,999
2 Equity62,70461,67362,75862,79863,851
3 Preferred st1,5081,5082,373,223,22
4 Goodwill7,50910,19410,0989,8739,805
5 Tangible eq53,68749,97150,2949,70550,826
6 Liabilities747,696752,72781,933782,184784,173
7 Leverage (µ)13,915,115,515,715,4
8 Tier 1 (%)7,26,66,436,356,48

Sommes en milliards de dollars.

Les chiffres retenus pour les calculs du leverage sont les actifs tangibles c’est-à-dire les capitaux propres diminués des actions de préférence, du goodwill et des minoritaires selon les règles préconisées par ce bon vieux Greenspan, sans pondérer les actifs, comme c’est le cas avec le ratio Core Tier 1 et comme le préconisent Axel Weber, la BRI (le fameux Bâle I), la Fed et la Prudential Regulatory Authority du Royaume-Uni.

Il faudrait augmenter les capitaux propres de 25 milliards de dollars pour que Morgan Stanley respecte les règles prudentielles d’endettement édictées par ce bon vieux Greenspan avec un leverage inférieur à 10.

Document 2 :

Cliquer ici pour lire le communiqué de Morgan Stanley sur la publication de ses résultats de ce dernier trimestre.

7 réflexions sur “Morgan Stanley 1° trimestre 2014”

  1. Mardi 22 avril 2014:

    La deuxième guerre civile.

    Par Bernard Maris

    En 1992, François Mitterrand a ouvert une deuxième guerre de 30 ans en croyant par la monnaie unique arrimer l’Allemagne à l’Europe.

    L’Allemagne réalise sans le vouloir par l’économie ce qu’un chancelier fou avait déjà réalisé par la guerre : elle détruit à petit feu l’économie française. Certes, elle n’est pas responsable de cette situation, au contraire ; elle n’est jamais intervenue dans la politique intérieure de la France, elle a tendu la main aux Français du temps de Balladur pour réaliser un début d’unité fiscale et budgétaire (qui lui fut refusée).

    C’est François Mitterrand qui à deux reprises a voulu arrimer la politique monétaire de la France à celle de l’Allemagne, détruisant une industrie française qui n’allait pas bien fort : en 1983 d’abord, avec le tournant de la rigueur et la politique du « franc fort », en 1989 ensuite, en paniquant après la réunification Allemande, et en avalisant celle-ci au prix d’une monnaie unique et d’un fonctionnement de la BCE calqué sur celui de la Bundesbank.

    Plus de vingt ans de guerre économique ont passé, et l’industrie Allemande a laminé les industries italienne et surtout française. Aujourd’hui la guerre est terminée et gagnée. La part des exportations de l’Allemagne en zone euro représente 10% du total. Le reste est hors zone euro, aux Etats-Unis et en Asie. L’Allemagne n’a plus besoin de la zone euro. Au contraire : la zone euro commence à lui coûter cher, à travers les plans de soutien à la Grèce, au Portugal, et à l’Espagne, à tel point qu’elle songe elle aussi à quitter l’euro.

    Il est bien évident que ni la Grèce, ni le Portugal, ni l’Espagne, ni même la France et l’Italie ne pourront jamais rembourser leur dette avec une croissance atone et une industrie dévastée. La zone euro éclatera donc à la prochaine grave crise de spéculation contre l’un des cinq pays précités.

    La Chine et les Etats-Unis contemplent avec ravissement cette deuxième guerre civile interminable, et se préparent (pour les Etats-Unis une deuxième fois) à tirer les marrons du feu. La Chine et les Etats-Unis pratiquent une politique monétaire astucieuse et laxiste. On pourrait ajouter à la liste des pays pratiquant une politique monétaire intelligente la Corée du Sud, et aujourd’hui le Japon. La Grande-Bretagne, elle, prépare tout simplement un référendum pour sortir de l’Europe.

    On a le choix : sortir de l’euro ou mourir à petit feu. Sinon, le dilemme pour les pays de la zone euro est assez simple : sortir de façon coordonnée et en douceur, ou attendre le tsunami financier.

    Une sortie coopérative et en douceur aurait le mérite de préserver un peu de construction européenne, un tsunami sera l’équivalent du Traité de Versailles, les perdants étant cette fois les pays du Sud. Et au-delà des pays du Sud, toute l’Europe.

    La sortie douce et coordonnée est assez simple, et a été déjà envisagée par nombre d’économistes. Il s’agit tout simplement de revenir à une monnaie commune, servant de référentiel aux différentes monnaies nationales. Cette monnaie commune, définie par un « panier de monnaies » nationales, atténue les spéculations contre les monnaies nationales.

    C’est un retour au SME (Système monétaire européen) ? Oui. Des marges de fluctuations autour de la monnaie commune. Une stabilisation de la spéculation par des limitations des mouvements de capitaux, stabilisation qui pourrait être accrue par une taxe type Tobin sur ces mêmes mouvements de capitaux.

    Mais le SME a échoué direz vous… Oui, parce que le SME ne s’était pas donné les moyens de lutter contre la spéculation, et n’avait pas adopté une « Chambre de compensation » comme la souhaitait Keynes dans son projet pour Bretton Woods (abandonné au profit du projet américain).

    Le meilleur moyen de rendre l’Europe odieuse, détestable pour longtemps, de faire le lit des nationalismes les plus étroits, est de poursuivre cette politique imbécile de monnaie unique associée à une « concurrence libre et non faussée » qui fait se pâmer de joie ceux qui en profitent, Chinois, Américains et autres BRICs.

    Bien évidemment la mainmise du politique sur la monnaie ne suffit pas à faire une économie puissante : la recherche, l’éducation, la solidarité sont certainement aussi importantes. Mais laisser les « marchés » gouverner les pays est tout simplement une honteuse lâcheté.

    (A suivre)

    Bernard Maris.

  2. Mercredi 23 avril 2014 : Eurostat publie les chiffres de la dette publique du quatrième trimestre 2013.

    Dans l’Union Européenne, neuf pays sont en faillite.

    1- Médaille d’or  : Grèce. Dette publique de 318,703 milliards d’euros, soit 175,1% du PIB.

    2- Médaille d’argent  : Italie. Dette publique de 2069,216 milliards d’euros, soit 132,6 % du PIB.

    3- Médaille de bronze  : Portugal. Dette publique de 213,631 milliards d’euros, soit 129 % du PIB.

    4- Irlande  : dette publique de 202,920 milliards d’euros, soit 123,7 % du PIB.

    5- Chypre  : dette publique de 18,442 milliards d’euros, soit 111,7 % du PIB.

    6- Belgique  : dette publique de 387,159 milliards d’euros, soit 101,5 % du PIB.

    7- Espagne  : dette publique de 960,676 milliards d’euros, soit 93,9 % du PIB.

    8- France  : dette publique de 1925,292 milliards d’euros, soit 93,5 % du PIB.

    9- Royaume-Uni : dette publique de 1460,975 milliards de livres sterling, soit 90,6 % du PIB.

    La question est :

    “QUAND ces neuf pays vont-ils se déclarer en défaut de paiement ?”

  3. @ BA jamais se déclareront en faillite et jamais leuro ne sera dévalué puisque les US GB et EU viennent de trouver la parade aux mouvements de mécontentement des populations en agitant le spectre d’une guerre Russe.
    Ces pays sont bien contents d’avoir des ennemis pour faire peur à leurs populations.
    Petits poussins venez sous mes ailes sinon le renard va vous manger et çà marche.

  4. @ bertrand :
    Je me hasarde pourtant à penser que nos chers CONcitoyens n’en ont strictement rien à faire des péripéties ukrainiennes….

    Rien ne vaut par contre un bon débat qui touche tout le monde en France : les rythmes scolaires. Là voilà, ça, c’est du paratonnerre à débats !

    🙂

    Pauvres de nous….

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