PIB US : prédictions, monétarisme et réalité

Sur la base de mes analyses portant sur les variations des agrégats monétaires, j’ai prédit jusqu’au 18 janvier pour les Etats-Unis une croissance de 2,1 % au 4° trimestre par rapport au précédent en taux annualisé qui me paraissait un peu faible, puis révisée à 2,4 % le 25 janvier.

Il s’agit là de prédictions portant uniquement sur le comportement de la population dont les variations de son épargne et de sa consommation conditionnent fondamentalement celles du PIB.

Les chiffres publiés hier font état d’une augmentation de 2,2 % de la consommation des Américains, ce qui est parfaitement dans la fourchette que j’avais annoncée.


La baisse du PIB total s’explique par des éléments que je ne peux pas prendre en compte : une baisse des dépenses publiques (ce qui est très positif !), de la production stockée, des mauvaises conditions météo, de grèves, de l’€-crise et de l’importance des importations.

11 réflexions sur “PIB US : prédictions, monétarisme et réalité”

  1. Point très intéressant que vous abordez.
    L’analyse factuelle des chiffres du PIB, et du monétarisme ne peuvent prendre en compte tous les facteurs.
    En fait, aucune analyse ne peut inclure à mon sens tous les facteurs. En effet comment appliquer une « modération » ou un coefficient sur des chiffres, coefficient qui serait basé sur le comportement des masses (de gens), des politiques, etc…
    Les indices étant biaisés on ne peut même pas compter sur eux. Sinon un indicateur de confiance aurait été utile pour pondérer l’analyse, mais ces derniers ne sont que peu représentatifs, et souvent décorrélés, maintenant, des comportements réels.
    A trop jouer avec les chiffres on finit par les rendres inutiles, quel dommage !

    1. Vous soulignez l’importance des mots quant à leur définition et leur sens dans le dictionnaire, Daniel, et, à mon avis, vous avez bien raison d’en faire la remarque, ce afin de compréhension générale intelligible et sans équivoque comme celà se doit ! (sinon ? ….. vive le « volapuk » ! ).

      Ceci étant dit, n’en prenez pas ombrage JP !, je sais « soupçonner » entre les lignes et bien souvent… deviner !… ( pour comprendre ! ), ce qui, forcément m’interpelle !.

      Bravo pour votre idée : « interrogation écrite » !, que j’ai beaucoup apprécié ( hélas juste un peu trop tard me concernant, mais j’ai fait l’interro avant de regarder les corrigés ! ), ainsi que la participation de tous les lecteurs courageux à répondre, parfois humoristes et çà fait grand bien de rire en collégiale !!!, sur votre Site. Bravo !.
      J »espère vivement que vous ferez d’autres interro !.

      Bien à Vous JP et à Tous.

  2. JP Chevallier, qu’on me permette de remarquer et faire remarquer votre franchise et votre courage tant dans vos propos que les chiffres et théorèmes que vous déployez en toute transparence. Personne ne vous en voudra de ne pas être une madame Soleil 😉 Merci donc de continuer à aider vos concitoyens à bénéficier d’une voix « libérale » pour les aider, peut-être à y voir clair dans ce brouillard organisé…

    1. Bien sur Homer !, vous avez raison de le souligner .
      Et jusqu’à preuve du contraire, JP a toujours été honnête ( reprendre les archives dans le temps !…….. ).
      Pour faire avancer les Etudes, dans un sens participatif, j’apprécie beaucoup l’idée  » d’interro » de JP.
      Merci Homer et bien à Vous.

  3. @ Jerome et Hefaillistos,

    Nous ne sommes pas ici comme d’autres soutenant des « Partis » pour des élections !!!!, enfin ? je l’espère !.

    JP comme CG s’expriment, expliquent, leurs travaux.
    Ces travaux ne sont pas des promesses électorales de Partis Politiques !!!!!!!!!.
    Le virus de la Grippe n’est pas une histoire de Partis politiques !. C’est un virus et on doit gérer l’épidémie aussi bien que faire se peut ! ( je fais une analogie bien sur ! )

    A nous de participer également à ces travaux économistes et monétaristes, sachant que…….. 60 % des français n’y entendent rien en économie ( au passage ?, merci l’éducation – heuh, pardon ! l’instruction !- nationale !!!!!!!!), alors va-t-en leur parler de monétarisme, de change flottant, mieux de Cds, Swap, Ltro etc !….. whaou !.

    JP n’a donc pas à commenter les travaux de CG ! et inversement. Ils travaillent !. Et le fruit de leur travaux nous est gracieusement offert, ne l’oublions pas !.
    S’ils semblent diverger ? = on a le droit de faire marcher notre cerveau et prendre nos responsabilités !.
    Ils ne sont cet l’Etat !, qui dirige en pensée unique et ordonne aux citoyens ce qu’ils doivent faire !.
    Non ?.
    Bien à Vous.

    1. hefaillitos, dieu grec qui fait de l'humour

      Du calme, BFA la foudre divine peut s’abattre quand on va trop vite en conclusions, comme les divers stratègistes.

      ici on ne fait pas de pub pour des partis politiques… je dirais même qu’on se moque des politiques quels que soient leur(s) parti(s) 🙂

      et pour ma part, je ne demande aucunement commentaire à Monsieur C car je sais très bien qu’il ne répondra pas à ce genre de questions comme il en a l’habitude, alors je faisais juste un trait d’humour.

  4. La stagnation et la crise de deleveraging va apprendre aux français ce qu’est l’économie, comme au milieu des années 80 et au début des années 90. Un picure de rappel libérale au milieu de la décennie actuelle ?

  5. Charles GAVE…. je le rejoins aussi sur plusieurs points:
    -La déflation par la dette
    -Un schéma actuel dont les conséquences sont inconnues car jamais vu
    -Le maintien de taux bas empêche le renouvellement des entreprises par le principe de rotation selon la courbe de gauss bien connue, de création destruction.
    -Les chinois, malgré leurs difficultés économiques actuelles, ne se laisseront pas reprendre à deux fois au piège du risque systémique du dollard.(assèchement de liquidité si crise)

    On peut compléter cette analyse par une remarque que JP a fait a plusieurs reprises:
    « Les américains créent des bulles et les font exploser à souhait. »
    Mais la bulle actuellement en cours de création est bien plus étendue qu’au sein des US ou de quelques pays, elle est mondiale, sur tous les marchés, dans tous les portefeuilles ou presque.
    Ce que je lis pour ma part dans les analyses, c’est que les banques US sont bientôt prêtes, pour une grande partie, à supporter l’explosion de cette bulle. Mais qui dit bulles, dit actifs élevés, et dans ce cas précis, au niveau boursier, la rotation sectorielle récente est de très mauvaise augure, c’est la reprise de respiration pour continuer à gonfler la bulle. L’air par les liquidités. Est ce le dernier souffle?

    On peut également transcrire certains propos ainsi:
    Les politiques ont sauvés à plusieurs reprises les banques et les financiers. Aujourd’hui ils ne peuvent plus continuer en cas de nouveau crash sans risquer une retournement des peuples et des populations.
    Le monde financier a parfaitement conscience qu’il y aura un défaut de paiement ordonné ou pas généralisé sur les dettes d’état. Le tout est d’y être préparé. Maintenant que les politiques n’agissent plus, les financiers vont agir d’eux même pour les meilleurs. L’inflation des prix dans un premier temps peut être un bon moyen pour renflouer les caisses associé à une politique déflationniste entrainant de facto une hausse de l’euro par achat mécanique et non « voulu » de bons du trésor des états européens.
    A politique d’idiots inutiles, résultats catastrophiques.

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