Q€ pour le nuls et tsunami bancaire, 2°

Pour les nuls qui n’ont encore rien compris, comme ceux de la Banque de France et de son gouverneur qui ont déjà été jugés nuls, archi nuls, irrémédiablement nuls par la 17° Chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Paris, un petit rappel s’impose encore au sujet de la politique monétaire menée par les Marioles de la BCE.

Ils prêtent généreusement plus de 500 milliards d’euros à des banques à des conditions particulièrement avantageuses (à des taux d’intérêt quasiment nuls) et la BCE leur a racheté pour 1 676 milliards de titres divers, ce qui contribue à augmenter leurs disponibilités

Document 1 :

soit un total de 2 296 milliards d’euros sous le prétexte que cet argent devrait leur permettre de prêter aux entreprises et aux Euro-zonards pour investir mais ces banques déposent en retour 1 100 de ces milliards d’euros auprès de la BCE !

Document 2 :

En effet, comme beaucoup de banques ne respectent pas les règles prudentielles d’endettement, certaines qui ont une position nette créditrice sont dans une situation tellement critique que leurs dirigeants n’osent même plus prêter leurs disponibilités à d’autres banques de peur de ne pas pouvoir les récupérer. Le marché interbancaire est donc bloqué. Il ne fonctionne plus.

En conséquence, d’une part, les banques qui ont des disponibilités sont donc amenées à les déposer à la BCE et les autres ont besoin de réserves au jour le jour pour survivre (elles déposent alors leurs disponibilités excédentaires à la BCE) ce qui rend dans les deux cas inopérant l’argent qu’elle leur prête.

D’autre part, des banques sont dans une situation tellement mauvaise qu’elles sont obligées d’emprunter durablement auprès de la BCE pour éviter la faillite.

Il résulte de ces situations une différence entre l’argent reçu globalement par les banques (2 296 milliards d’euros) et ce qu’elles déposent en retour (1 100 milliards) : un petit trou de… 1 196 milliards

Document 3 :

… qui s’est formé curieusement en 4 étapes de 300 milliards !
Depuis le début de l’année 2015, les besoins de capitaux des banques sont équivalents à ceux qui ont suivi la faillite de la banque des frères Lehman et l’€-crise de 2012, ce qui est en concordance avec les autres indicateurs de crise, cf. mes analyses à ce sujet.

Comment une banque centrale peut-elle combler facilement un déficit de 1 100 milliards d’euros ?
La réponse est simple : en émettant des billets !

Document 4 :

Ainsi, en rajoutant une certaine dose de capitaux propres et une bonne louche de prêts fournis par de mystérieuses et anonymes mais généreuses administrations publiques surendettées, les Marioles de la BCE bouclent sereinement leur bilan tous les vendredi soir,

Document 5 :

Ces Marioles de la BCE continuent à prétendre que leur politique monétaire dite accommodante qui consiste à mettre 2 696 milliards d’euros à la disposition des banques pour faire repartir la croissance est positive, or ils constatent en même temps que si cette manne augmente de 45 % d’une année sur l’autre

Document 6 :

les banques n’augmentent leurs prêts que de 1,4 % pour le secteur privé mais de 12,3 % pour financer les dépenses publiques de gouvernements !

Document 7 :

Conclusions :
La politique monétaire des Marioles de la BCE n’a aucun effet positif sur la croissance.
Elle ne fait que retarder et aggraver des échéances inéluctables en maintenant en survie des banques surendettées non viables et en finançant à des conditions très avantageuses l’endettement croissant de certains Etats eux-aussi surendettés.
Pire encore : au lieu d’œuvrer pour maintenir l’argent sain sans création monétaire, les Marioles l’accentuent
!

Une fois de plus, il est quand même étonnant que personne, à ma connaissance, ne remette en cause dans la zone euro cette politique monétaire suicidaire, du moins avec une argumentation sensée.
Comme le disait en 1993 Jacques Ellul, il n’y a plus de débat possible : « le conformisme est le totalitarisme de demain ».

Le conformisme est le totalitarisme d’aujourd’hui !

***

Les données utilisées sont celles de la BCE arrêtées à la semaine 33.

Cliquer ici pour lire mon article confirmant que la Justice a jugé nuls la Banque de France et son gouverneur.
Cliquer ici pour lire mon premier article sur le Q€ pour les nuls.

10 réflexions sur “Q€ pour le nuls et tsunami bancaire, 2°”

  1. la liquidité prêté aux banques n’est elle pas plus importante ? ex en France la BDF dans le cadre de la mobilisation des CDN et autres certificats donne aussi de la liquidité supplémentaire…cette liquidité est elle consolidé dans les chiffres de la BCE ?

  2. Panique à bord pour Deutsche Bank et le gouvernement allemand

    La rédaction mercredi 24 août 2016 1510 visites | 1 commentaire
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    Alors que la Deutsche Bank continue à inonder la presse de déclarations rassurantes, d’après les dires du quotidien Die Weltdu 13 août, aussi bien le ministre des Finances Wolfgang Schäuble que le gouvernement allemand, seraient au bord de la crise de nerfs. Sous le titre : « La crainte des puissants face à Deutsche Bank », Die Welt écrit « à Berlin, à chaque rencontre estivale où les hommes d’affaires se retrouvent, le sujet agite la soirée… ». Et le journal précise, en citant une source officielle, que cette agitation n’est pas étrangère au fait que l’énorme portefeuille des produits dérivés de la banque a un statut totalement opaque, comme le Premier ministre italien Matteo Renzi ne manque pas de le rappeler lorsque Schäuble se plaint des banques italiennes.

    Vente désespérée du fleuron financier

    Révélateur des graves soucis de Deutsche Bank, la vente d’Alex Brown, sa très rentable filière de gestion de patrimoine. Le 16 août, dans les pages du quotidien londonien Daily Express, le gestionnaire de fonds spéculatif Brad Lamensdorf s’interogeait :

    Pourquoi vendrait-elle un tel bijou de famille si elle n’était pas en difficulté ?

    Cette vente était une tentative plutôt désespérée de faire du bénéfice, ce dont elle n’est plus capable en vendant des actions sur le marché. Le 25 Juillet, quand elle a publié son rapport du deuxième trimestre, la DB a affirmé qu’en vendant Alex Brown & Co, elle s’était approchée des 11% de ce que l’on appelle le niveau « sécuritaire » du capital. Un ratio pour des « actifs pondérés en fonction des risques », dont la valeur n’est pas assez conséquente pour garantir quoi que ce soit. Mais la DB a également déclaré dans ce rapport un profit nul et une énorme baisse de revenu de 20% d’une année sur l’autre. Et le rapport précise que le programme de réduction des coûts déjà sévère du PDG John Cryan devrait être intensifié, signalant que les recettes chutaient au moins aussi vite que les coûts – un mauvais signe.

    Autre indicateur de la crise, le débat sur le remaniement au sommet de la banque, qui jusqu’ici se déroulait à huis clos, s’étale désormais dans la presse. L’édition du 16 août du Bild Zeitung, le tabloïde le plus lu du pays, appelait de ses vœux le remplacement du PDG britannique de la banque, John Cryan, par Christian Sewing, le patron de la division gestion financière.

    Vers une reprise en main par l’État ?

    Quant au quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung, le 7 août on pouvait y lire un entretien d’une page entière avec l’économiste Martin Hellwig de l’Institut Max Planck de Bonn, invitant le gouvernement à prendre en main la Deutsche Bank pour « la nettoyer ». Pour Hellwig,

    vu de l’extérieur, on a l’impression que depuis vingt ans, ce sont les banquiers d’affaires qui ont pris le contrôle de la banque et lui dictent sa politique

    Il s’interroge alors sur l’activité phare d’une banque d’investissement : « Le conseil ? Les émissions et fusions ? Les opérations pour compte propre ? Les paris ? » Ainsi, selon lui, si l’État allemand entrait au capital de la banque et la renflouait avec l’argent public (bail-out), comme ce fut le cas pour Commerzbank en 2008, il devrait « en assurer la gestion, non pas pour la nationaliser, mais pour la nettoyer, puis s’en aller ».

    Dans ce contexte, Lyndon LaRouche a estimé qu’une solution à la va-vite ne ferait qu’empirer les choses. Il faudrait restructurer les banques de fond en comble, et recréer un système de crédit capable de générer des prêts à long terme et à faible taux d’intérêt au service de l’économie réelle, en particulier des grands projets de développement économique, dans le contexte de la nouvelle dynamique eurasiatique des BRICS et la Nouvelle route de la soie. Pour effectuer ce changement de cap, l’Allemagne aura besoin d’un nouveau gouvernement compétent, c’est-à-dire libéré de Merkel et Schäuble, qui renonce à faire de l’obstruction et de la propagande et s’engage à coopérer activement avec la Russie, la Chine, l’Inde et d’autres pays eurasiatiques.

  3. Bonjour,
    En vous lisant, pourrait on se projeter ainsi :
    * « organisation » de faillite de quelques banques européennes, et désignation des perdants (DB? à l’instar de Lehmann),
    * perte constatée par la BCE des prêts et des titres de l’établissement concerné,
    * abaissement du montant de dépôt nécessaire à équilibrer le bilan post-faillite,
    Les banques survivantes pourraient alors renvoyer l’ascenceur en injectant ses fonds en projet d’investissement, disons publics ou semi-publics (cf Franck),
    La BCE pourrait à MT triompher sur l’allègement de son bilan, tout en omettant d’avoir explosé la planche à billets.
    Je ne crois pas à la fin du système mais à des victimes de circonstance.
    Les tsunamis partent dans une seule direction et ne frappent qu’une côte à la fois, aussi large soit elle.

  4. Monsieur Chevallier, qu’appellez-vous « Billets » dans votre post? S’agit-il des Billets de banque (au sens monnaie fiduciaire) ou bien s’agit-il de Billets de trésorerie?

      1. Ce qui est inflationniste sur le prix des actifs?
        (mais pas sur l’IPC et les salaires, les acteurs économiques étant pris dans un réseau de contrainte les empêchant de négocier des hausses de salaires avec leurs patrons)

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