Santander 1° trimestre 2013

Santander fait partie des 28 banques présentant un risque systémique dans le monde (SIFIs pour Systemically Important Financial Institutions). C’est la banque qui a la capitalisation boursière la plus importante de la zone euro.

Elle ne respecte pas les règles prudentielles d’endettement car elle a des écarts d’acquisition (goodwill) très importants : 25 milliards d’euros !

Le multiple d’endettement réel, mon µ, leverage en anglais, de 25,7 correspond à un ratio Core Tier 1 réel de 3,9 %,

Document 1 :

Santander2012 Q12012 Q22012 Q32012 Q42013 Q1
1 Assets1 283,351 292,681 300,631 282,841 281,70
2 Equity75,79473,63774,56973,88773,145
3 Preferred st-----
4 Goodwill25,225,13625,17825,225,07
5 Tangible eq50,59448,50149,39148,68748,075
6 Liabilities1 232,761 244,181 251,241 234,151 233,62
7 Leverage (µ)24,425,725,325,325,7
8 Tier 1 (%)4,13,93,93,93,9

Sommes en milliards d’euros. Les capitaux propres pris en considération ici n’incluent pas les minoritaires comme c’est le cas pour toutes les banques dans mes calculs.

Les chiffres du 4° trimestre 2012 publiés dans les comptes du 1° trimestre ne correspondent pas exactement à ceux qui ont été publiés pour la fin de l’exercice 2012 qui montraient une certaine amélioration du leverage qui ne s’est pas produite en réalité.

Document 2 :

Il faudrait augmenter les capitaux propres de 68 milliards d’euros pour que cette banque respecte les règles prudentielles édictées par ce bon vieux Greenspan (un leverage inférieur à 10).

Document 3 :

La situation ne s’améliore pas par rapport aux trimestres précédents. Elle est dangereuse, surtout dans l’environnement économique espagnol avec 6 millions de chômeurs.

Cliquer ici pour lire ses derniers résultats.

9 réflexions sur “Santander 1° trimestre 2013”

  1. @ BFA : je ne savais que le « produit des amandes » était une source aussi importante pour l’Etat !

    Blague à part, outre cette sympathique faute de frappe, j’aime bien l’esprit synthétique du document.

    310 milliards de recettes, 375 milliards de dépenses en constante augmentation, quand bien même on a déjà augmenté le montant des impôts IS + IR de 20%.

    Non, vraiment, à ceux qui doutent qu’il faut continuer à taxer plutôt que s’attaquer aux dépenses, que ceux-ci se dénoncent ! Il va bien arriver un moment où ce genre de discours à la con sera puni par la Loi !!! (douce utopie….)

  2. @ Julien, et à Tous bien sur,
    Puisque l’esprit synthétique du document précédent vous a plus, je me permets de proposer celui ci-dessous concernant
    1) la comptabilité des chômeurs, répartis en « catégories »,
    2 )les chiffres réels de l’évolution du chômage en France, qui débouche sur le total de toutes ces catégories.
    D’autant plus intéressant que JP finit l’étude du jour en évoquant le taux de chômage en Espagne !.

    http://institutdeslibertes.org/le-chomage-en-france/

  3. La France est en faillite, l’Italie est en faillite, l’Espagne est en faillite, mais au moins l’Espagne, elle, elle a le mérite de truquer ses chiffres !

    Le problème, c’est que tout le monde sait que l’Espagne truque ses chiffres !

    Samedi 27 avril 2013 :

    Espagne : les chiffres officiels mis en doute.

    Peut-on encore croire les chiffres donnés par l’Espagne ? Le gouvernement espagnol a revu à la baisse ses objectifs de déficit et ses prévisions de croissance pour les trois prochaines années lors du conseil des ministres du vendredi 26 avril. Pour reprendre les termes de la numéro deux du gouvernement, Soraya Saenz de Santamaria, le gouvernement a « réordonné ses chiffres ».

    Mais pour certaines données, comme le déficit prévu en 2014, (5,5 % selon Madrid), le gouvernement reste encore très au-dessous des prévisions de Bruxelles ou du Fonds monétaire international (FMI), qui l’estiment respectivement à 7,2 % et 6,9 % du PIB.

    Or l’expérience passée impose la méfiance. Les chiffres du déficit de 2011 ont été revus à la hausse à trois reprises l’an dernier. Le dérapage de trois régions et l’ajout de factures non payées avaient finalement porté le déficit de 8,5 % prévu initialement à 9,4 %…

    Pour 2012, il semble déjà que l’histoire se répète. Les chiffres que le gouvernement a publiés en février ont été contredits par Eurostat un mois plus tard : estimé à 6,7 % du PIB selon Madrid, le déficit serait en fait selon l’institut de statistiques européen de 7 %.

    L’opposition soutient qu’il n’est pas impossible que ce chiffre soit encore inférieur à la réalité. En mars, le porte-parole économique du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), Pedro Saura, avait accusé le gouvernement de « maquiller les comptes » en gonflant de 10 milliards d’euros les revenus publics perçus en 2012. Selon lui, le gouvernement aurait notamment retardé les remboursements des trop-perçus d’impôts afin qu’ils soient comptabilisés sur 2013 au lieu de 2012.

    Ces accusations s’ajoutent aux doutes exprimés par certains économistes. La Fondation des études d’économie appliquée (Fedea) a relevé certaines données inexplicables, « bizarres » même, lors de la présentation du dernier rapport de l’observatoire fiscal des régions autonomes, le 18 avril.

    L’économiste Juan Rubio-Ramirez, professeur à l’université de Duke, s’est étonné que les dépenses courantes en biens et services aient chuté de 38 % en Cantabrie et de 26 % en Castille-La Manche et aux Baléares. Selon lui, pour parvenir à une telle réduction des dépenses, ces régions auraient dû fermer une grande partie de leurs établissements scolaires et hôpitaux, ce qui n’a pas été le cas.

    Les régions dans leur ensemble sont parvenues à baisser leur déficit de 3,31 % à 1,73 % en 2012, selon le gouvernement.

    Plus étonnant est l’effort qu’aurait réalisé la Castille-La Manche, baissant son déficit de 7,8 % à 1,5 % en un an…

    Faute d’explications détaillées par le gouvernement, difficile de savoir si ces résultats sont bien réels, s’ils sont erronés ou si ce sont les résultats des années précédentes qui ont été gonflés.

    Quoi qu’il en soit, les doutes sont là, comme en témoigne l’avertissement de l’agence de notation Moody’s. Le 9 avril, elle a maintenu la note de l’Espagne, Baa3, avec une perspective négative, en avertissant que « les révisions répétées des chiffres, ajoutées au manquement répété aux objectifs fixés, détériorent clairement la crédibilité du plan de rigueur espagnol. »

    Vendredi, le ministre de l’économie, Luis de Guindos, a insisté sur la fiabilité des nouvelles prévisions macro-économiques, qu’il a qualifiées de « très conservatrices ». Pourtant certaines données n’ont pas manqué d’étonner la presse.

    C’est le cas du taux de chômage prévu en 2013 : 27,1 %, un taux que le pays a déjà atteint au premier trimestre, selon l’Institut national de statistiques. Or si la récession est effectivement de 1,3 % du PIB cette année, comme l’affirme le gouvernement, il semble peu probable que le chômage n’augmente pas encore.

    « La chute de la croissance, le chômage qui ne cesse d’augmenter, tout cela témoigne que ce dont souffre l’Espagne n’est pas une récession mais une dépression, souligne l’économiste en chef d’Intermoney, José Carlos Diez. Le gouvernement devrait le reconnaître pour défendre auprès de ses partenaires européens la mise en place d’une politique de croissance. »

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/04/27/espagne-les-chiffres-officiels-mis-en-doute_3167715_3234.html

  4. héfaillitos, dieu grec réformé, flexible comme un gars du cirque

    faut arrêter de s’inquiéter

    c’est « la réforme par le chomage » ou la flexi-précarité.

    Inutile de faire la queue au cirque Bouglionne pour une formation de contortioniste, il n’y aura pas plus d’emploi qu’à pole chomdu

    1/ne pouvant dévaluer cette monnaie infecte, il faut baisser les salaires

    2/ne pouvant baisser les salaires on laisse les entreprises faire faillite

    3/les nouveaux chomeurs retrouveront un emploi avec un salaire largement inférieur à leur précédent salaire.
    et ils auront d’autant plus intéret à l’accepter que l’état baissera les indemnités et la durée d’indemnisation du chomage

    Conclusion : pour faire des économies et favoriser le retour de la croissance et de l’emploi il faut arrêter de filer du fric aux chomeurs,
    Et aussi aux retraités… qui meurent décidément de plus en plus tard ces cons-là.

  5. Les militaires français ont retrouvés des papiers de pole emploi dans des caches d’armes au Mali…. !!!
    Ha il est bon le système Français !!. Y en a qui ont tout compris et depuis longtemps!

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