Spread 10y-2y : €-crise / le Donald

Le spread 10y-2y baisse depuis 2011 car les bons spéculateurs, craignant les conséquences de l’€-crash prévisible, réfugient leurs capitaux petit à petit sur les Notes à 10 ans qui sont en même temps (comme dirait l’Autre) les actifs les plus liquides et les plus sûrs, ce qui fait baisser leurs rendements alors que les membres du FOMC sont obligés de remonter le taux de base de la Fed.

Par ailleurs, le Donald et les siens s’activent pour retarder la baisse de ce spread mais c’est camoufler la fumée du feu qui couve dans la zone qui précède l’embrasement final et qui permet justement de pouvoir détecter ce feu avant qu’il ne soit trop tard.

A partir du moment où le cycle de ce spread a atteint le zéro et en faisant abstraction des interventions intempestives des Américains, après une longue et logique descente (aux enfers !) de ce spread, cet €-crash peut donc se produire à tout moment !

Pour rappel : c’est le risque d’€-crash qui fait baisser le spread 10y-2y et non pas l’inverse, à savoir la baisse de ce spread qui causerait l’€-crash !
Autre formulation : il ne sert à rien de manipuler ce détecteur d’€-crash qu’est ce spread car ses causes sont toujours présentes et elles peuvent produire leurs effets dévastateurs à tout moment.

Conclusion : les efforts du Donald pour faire tomber la Kaiserin de l’€mpire germanique après les midterms risquent de n’avoir aucun effet positif.

Le Donald ne m’a donc pas encore totalement tuer !

L’étincelle peut provenir de l’Italie, évidemment.

L’écart entre les rendements des mauvais bons à 10 ans du Trésor italien et ceux du Bund (cet autre spread comme on dit en italien et en français) a atteint au dernier jour du mois d’août 290 points de base, à son plus haut de ce cycle,

Document 1 :

Il suffit de peu de choses pour que ce spread s’envoie en l’air comme à l’automne 2011 !

Zoom sur la période la plus récente,

Document 2 :

Pour l’instant, les Italiens font cavalier seul, mais ils entraineront dans leur sortie de la zone les autres dominos,

Document 3 :

Comme je l’ai déjà écrit, maintenant, la zone n’a plus de marge de manœuvre comme c’était le cas en 2011.

Il y a donc de l’espoir : le pire peut toujours se produire à tout moment !

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Pour rappel : d’après les Marioles de la BCE, les banksters italiens ont des centaines de milliards de créances dites douteuses non provisionnées et des leverages à des niveaux stratosphériques.

Par ailleurs, le taux de l’adjudication de mauvais bons à 10 ans du Trésor italien le 30 août a atteint 3,25 % !

… Et le gouvernement italien envisage de mener une politique suicidaire de baisse d’impôts (une flat tax) et en même temps (encore !) d’aides sociales encore plus généreuses et plus dangereuses comme un revenu universel minimum.

Cependant, il existe aussi d’autres foyers de départs de feux…