Turquie : économie de la croissance

Notre ami Pierre Jovanovic fustige toujours les banksters et les musulmans dont les actions ont des conséquences catastrophiques, or il vient de livrer des reportages faisant l’éloge des banques turques et de ce pays habité en très grande majorité par des musulmans !

Que s’est-il passé ?

S’est-il laissé aller à consommer des substances altérant sa santé intellectuelle ?

Etonné par ses reportages, j’ai entrepris de vérifier la santé des banques turques en analysant leurs comptes et les agrégats monétaires de la Turquie.

J’en suis arrivé à la conclusion que les dirigeants des banques turques, respectant les règles prudentielles d’endettement et leurs homologues de la Banque Centrale respectant les règles comptables, les fondamentaux de la Turquie sont… parfaits !

En conséquence, les Turcs devraient en bénéficier.

C’est ce que montre l’analyse de quelques concepts économiques et financiers…

***

Grâce à ses bons fondamentaux, la croissance du PIB réel de la Turquie est de l’ordre de 4 à 5 % d’une année sur l’autre depuis le début des statistiques publiées par notre ami Fred de Saint Louis calculées sur la base du dollar (USD) par l’OCDE,

Document 1 :

4 à 5 % de croissance du PIB réel, c’était le taux de croissance de la France pendant les 30 Glorieuses !

Il est fort probable que le taux de cette croissance soit encore plus élevé pour les Turcs en la calculant en lires.

Ce qui importe aux Turcs est l’amélioration de leur niveau de vie, ce qui correspond en statistiques au PIB par habitant (GDP per capita, depuis 1960) qui montre des hausses importantes à partir de 2001 (c’est-à-dire à partir de l’arrivée au pouvoir des partis se réclamant de l’islam) entrecoupées d’une rupture causée par la répercussion de la Grande récession américaine en Turquie,

Document 2 :

Pour faciliter la compréhension de cette augmentation du PIB par habitant, le graphique représentant son évolution sur la base d’un indice 100 an 2009 montre que les Turcs ont augmenté en moyenne de plus de la moitié leur richesse disponible par personne créée en une année !

Document 3 :

A titre de comparaison, en 2020, le PIB par habitant de la France n’a augmenté que de… 1 % en 10 ans !

Document 4 :

Yapa foto !

Il est difficile de comprendre pour quelles raisons les Français s’obstinent à se détruire eux-mêmes !

Ils ne sont plus capables d’élaborer le moindre raisonnement économique et financier.

Ils en sont les premières victimes.

Sur une base 100 en 1960, la croissance du PIB réel de la France (d’une année sur l’autre a toujours été supérieure à celle de la Turquie jusqu’en 2009 mais elle est restée bloquée à ce niveau alors que celle des Turcs a explosé.

Document 5 :

Là encore, yapa foto !

Seule ombre à ce tableau de la réussite turque : l’inflation, diront tous les idiots inutiles.

Sur une base 100 en 2015, les prix des produits non volatils ont plus que doublé depuis cette base à fin août, derniers chiffres publiés,

Document 6 :

L’augmentation des prix de ces produits a fluctué de 8 à 24 % d’une année sur l’autre, sur une tendance baissière actuellement à 16 %,

Document 7 :

En fait, sur la base des données turques, il apparait qu’une inflation considérée comme étant létale de l’ordre de 10 à 20 % a finalement globalement des effets positifs car tous les agents économiques (ménages et entreprises) ont intérêt à faire circuler l’argent rapidement (cf. mon article précédent à ce sujet), ce qui dope la croissance du PIB réel… à condition que les fondamentaux soient respectés (cf. les banques et les agrégats monétaires) !

Cerise sur le gâteau : la dette globale de la Turquie (celle de l’Etat et du secteur privé) est particulièrement faible : 62 % du PIB courant (720 milliards de dollars fin 2020), la dette publique ne représentant que… 25 % du PIB courant !

Document 8 :

Là encore, la réussite de la Turquie est totale !

C’est aussi la réussite d’un homme politique énergique qui a su gérer correctement la res publica turque, à savoir Recep Tayyip Erdoğan qui poursuit à sa manière le redressement de cette nation après l’impulsion donnée jadis par Mustafa Kemal Atatürk.

Il ne faut pas oublier qu’Istanbul a été connue sous le nom de Constantinople, capital de l’Empire Ottoman qui a succédé à Byzance capitale de l’Empire byzantin, c’est-à-dire des empires dominant depuis le début du IV° siècle presque sans discontinuité…

Certaines données utilisées dans cet article risquent d’être victimes d’un biais car des statistiques disponibles sont calculées à partir du dollar, USD.

Ainsi par exemple, comme la parité entre le dollar, USD et la lire turque, TRY a subi de grandes variations au détriment de la Turquie (surtout à cause de l’inflation), le PIB par habitant pour les Turcs restant dans leur pays est possiblement minoré.

Document 9 :

***

Les données utilisées dans cet article sont celles de la Banque Centrale de Turquie et de notre ami Fred de Saint Louis, comme précédemment.

© Chevallier.biz

1 réflexion sur “Turquie : économie de la croissance”

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