USA croissance et monétarisme

Les autorités américaines ont révisé certaines des données publiées…

Le montant total des sommes déposées dans les caisses d’épargne par les Américains (ce qui correspond à l’agrégat M2-M1) a dépassé 7 500 milliards de dollars début janvier,

Document 1 :

L’augmentation d’une année sur l’autre était contenue dans les 7 % au 4° trimestre 2011

Document 2 :

… ce qui signifie que la croissance du PIB au 4° trimestre a été proche de celle du trimestre précédent : 1,3 % d’une année sur l’autre et 1,8 % par rapport au trimestre précédent en taux annualisé,

Document 3 :

Ces données correspondent à la réaction des Américains qui ont peur de ce qui risque de se passer dans la zone euro (ils augmentent leur épargne de précaution dans cette perspective, ce qui limite la demande, donc la croissance). La croissance du PIB total peut être plus forte grâce aux exportations.

L’augmentation de M1 provient de celle des dépôts sur les comptes courants (TCD) et non pas de la planche à billets comme tous les idiots inutiles le répètent constamment,

Document 4 :

Une fois de plus, les données publiées montrent qu’il n’y a pas de création monétaire aux Etats-Unis (contrairement à ce qui existe dans la zone euro) mais circulation d’argent.

Les chiffres des deux premières semaines de janvier montrent pour l’instant une détérioration qui sera inquiétante si elle est durable.

Cliquer ici pour lire mon article précédent sur ce thème.

11 réflexions sur “USA croissance et monétarisme”

  1. Bonjour;
    Je pensais que QE1 et QE2 et l’achat de bonds du trésor par la FED correspondait à de la création monétaire. Je veux bien que les bilans soient équilibrés mais si la FED donne de l’argent à l’état et l’état le dépense il y à création, non? Sachant que ces dépenses d’état sont le payement des intérêts de la dette, et toutes les dépenses discrétionnaires comme la défence, la santé, etc…
    Sebastien

  2. Lundi 23 janvier 2012 :

    Les ministres des Finances de la zone euro ont rejeté lundi l’offre faite ce week-end par le secteur privé sur sa participation au deuxième plan d’aide à la Grèce, ont indiqué plusieurs sources au sein de la zone euro.

    Dimanche 22 janvier, le représentant des créanciers privés de la Grèce avait déclaré que ces derniers avaient atteint les limites des pertes qu’ils étaient prêts à concéder dans le cadre d’un échange de dette « volontaire », ajoutant que la balle était désormais dans le camp des bailleurs de fonds internationaux d’Athènes.

    « Les ministres ont renvoyé l’offre sur la table des négociations », a déclaré l’une des sources, avant de préciser qu’ils avaient spécifiquement demandé aux négociateurs de s’entendre sur un taux d’intérêt inférieur à 4 % pour les nouvelles obligations grecques.

    La Grèce négocie depuis des mois avec ses créanciers les modalités de l’effacement d’une partie de sa dette, condition essentielle à la mise en place d’un deuxième plan d’aide de 130 milliards de la part de ses partenaires de la zone euro.

    Du fait de longues formalités d’application, le pays a besoin d’un accord sur ce plan de participation du secteur privé (PSI) dans les tout prochains jours, sous peine de faire défaut dès la fin du mois de mars.

    http://fr.reuters.com/article/businessNews/idFRPAE80M0FV20120123

  3. Je suis votre blog depuis un bon moment, et admire votre boulot de décryptage, calcule et « fouillage » dans les comptes de nos banques, qu’elles soient Gos ou pas, et en France, ou ailleurs. Mine d’éducation bancaire. J’ai d’ailleurs, il y a peu, linké un de vos articles à un contact se vantant d’avoir collé toutes ses billes sur ING, sous prétexte (il est vrai cependant), que sa banque canadienne lui prélève des frais à tout bout de champs, et pour la moindre opération. Il est maintenant heureux d’avoir un compte courant chez eux, et son épargne à 3% net, avec un petit bonus de 50 ou 100CA$ à l’ouverture de son compte.

    Bref, je suis pourtant dubitatif quant à votre ton régulièrement utilisé pour qualifier le moindre con, pardon, « idiot inutile » qui déblatère sur une donnée qu’il ne comprends pas, ou sur une opinion sur laquelle il n’adhère pas. Parce que sur votre blog, il y a des données, beaucoup. Mais de l’opinion.

    Je pense que vos « idiots inutiles » confondent surtout vos amis de Natixis (sur le coup, je tiens à vous appuyer rapport à votre petite histoire d’avec le petit lèche-cul de la firme qui a perdu 95% de sa capitalisation en bourse, ne parlons pas du reste, et qui devrait fermer avant tout sa gueule), mais à vous lire, on se trouve souvent qualifié de la même façon. Non pas par dénigrement de ce que vous dites, mais parce qu’on ne pensait pas ce que vous dîtes.

    Dans l’histoire, je comprends par exemple les comptes de la BCE, ceux de nos merdes de banques FR, et d’un certain autre nombre. Mais je reste dubitatif quant à votre « pseudo-admiration » pour celles US. Elles respectent les recommandations de Bale 2, voir 3, et surtout du bon vieux Greenspan pour qui tout est facile, il suffit de s’y intéresser. Mais sans prendre en messie notre ami Delamarche (pour reprendre l’intervention d’un des commentaires sur un de vos derniers billets), sans prendre au mot chaque personne remettant en cause tout et n’importe quoi, on a le sentiment que vous prenez pour argent comptant les données publiées par nos amies les banques US, omettant tout ce qui est dit « hors-bilan », et qui pourtant est la clé du merdier… quand même. Le truc, c’est que, pour les banques FR, il n’est plus question même de parler du hors-bilan publié pour faire apparaitre les bouses. Pour les US, c’est comme pour les FR, à la différence près qu’elles se tiennent encore de façade.

    Après, c’est une question de confiance. Sinon, il faut décortiquer. Comme vous le fait. Je décortique, et je vous suis. Mais au bout d’un moment, il y a une couille dans le potage sur les US. Quand les chiffres du chômage US donnent du 9% alors que le calcul des stats ont été remaniés (en 2009 ou 2010, ‘me souviens plus), et qu’au final, si on veut bien creuser, on en est au double, je me permet de mettre un doute sur les chiffre régulièrement publiés par nos amis américains. Qu’ils aient les « rennes financières », et pour faire du comptoir, s’ils sont sûrs de pouvoir nous faire tomber avant qu’ils se vautre eux-même, je n’en doute pas. Mais qu’ils soient aussi vertueux dans leurs comptes, pardon, mais je passe… et dans le même trip, vous ne répondez pas aux commentaires qui ont suivi vos dernières analyses des banques US: quant est-il du hors-bilan? Perso, Bâle 2, 3, et plus tard 4, ce n’est pas 10 ou 15% de capitaux propres en ratio de leurs engagements dettes qui me rassureront. C’est Bâle 10, avec 40 ou 50%, tenant pour acquis d’un doute sur leurs publications, parce qu’elles ont montrées une virtuosité super relative ces dernières années, et parce que si les banques UE tombent, les US suivront…

    Passons sur les retombées sociales d’un tel merdier. Je ne parle pas de « RMIsme » ou d’une façon de voir les choses comme quoi les pauvres « pauvres » douillerons. Il s’agira de pays, pour qui la Grèce sera un exemple « gentil » de civilité.

    Donc, je me suis égaré. Les seuls réponses aux questions soulevées par vos lecteurs, lorsqu’ils s’en posent (les cons), pour vos dernières analyses des publications bancaires US 2011: soit il n’y en a pas eu, soit un « Non, c’est faux », en rouge. Et basta. Alors moi, je suis con. Je suis tellement con que j’ai votre blog en RSS, et que je suis chacun de vos articles. Avec d’autres (celui de Berruyer aussi, entre autres). Et que je m’enrichis. Je comprends. J’aime. Mais au bout d’un moment, j’me sent idiot, par vos mots. Et quand quelqu’un demande d’approfondir, pour se sentir moins con, bah il n’a qu’à avoir de la chance d’avoir une réponse au commentaire. Et dans 99% des cas, c’est quelque chose comme « faux, lis et relis, et si tu ne comprends pas t’es idiot… voir, t’es inutile »… ça va un moment…

    1. Je ne suis pas suffisamment « éclairé » pour commenter les écrits de M. Chevallier. Je fais partie de la masse silencieuse qui pioche et s’instruit de son mieux dans les méandres de l’Internet.
      Je suis d’accord avec les propos de Bibiros sur le sentiment d’être « con » en lisant ce blog.
      Pourtant je ne juge pas, et je ne demande pas à ce que quelque chose soit changé. Je m’adapte à l’auteur, je prends ce qu’il veut bien donner, et mon cerveau fait tout seul le tri des informations essentielles…
      Bref, continuez à écrire, à lire, à partir du moment où vous y trouvez votre compte. Personnellement j’y trouve le mien.
      Merci

  4. j’ai fini par comprendre…

    H.Ford : « Si la population comprenait le système bancaire, je crois qu’il y aurait une révolution avant demain matin »

    (heureusement pour eux, il faut vraiment être intellectuellement solide et aller chercher les infos auprès de gens qui veulent bien en parler… donc ils ont de beaux jours devant eux)

    Gary Lineker : « L’économie est un jeu de dupes et à la fin c’est Friedman qui gagne »

    Que dit Friedman ?
    https://www.youtube.com/watch?v=_T_HZ4C3dlg

    « Vous pouvez dépenser votre propre argent ou celui de quelqu’un d’autre et vous pouvez dépenser votre argent pour vous-même ou pour quelqu’un d’autre.
    – Quand vous dépensez votre argent pour vous-même, vous faites attention autant à ce que vous dépensez qu’à la manière dont vous le dépensez.
    – Quand vous dépensez votre argent pour quelqu’un d’autre (un cadeau, par exemple), vous faites toujours très attention à ce que vous dépensez (combien) et un peu moins à la manière dont vous le dépensez (comment).
    – Quand vous dépensez l’argent de quelqu’un d’autre pour vous acheter quelque chose (par exemple, un repas d’affaires), le « combien vous dépensez » vous importe peu ; en revanche, vous faites très attention au « comment » et vous êtes très attentif au fait que vous en avez ou non pour votre argent.

    – Mais quand vous dépensez l’argent de quelqu’un d’autre au profit d’une autre personne que vous, ni le « combien ni le « comment » n’ont vraiment d’importance.
    C’est ce qui se passe avec l’État. »

    Le plus grand enseignement de ce paragraphe est que jamais n’est évoquée la possibilité de laisser votre argent à la banque contre les illusoires 3% d’intérêt qui ne couvrent pas la hausse des prix sur l’alimentaire.

    Donc oui, tout est simple.
    laisser de l’argent à la banque = effritement de son pouvoir d’achat + risque de faillite de ces incapables avides.

    Non mais sérieux, mon argent est trop précieux pour le laisser dans les doigts des fameux stratégistes obligataires et autres Touati-bulleux.

    puis si vous voulez rigoler un peu, voilà ce qui passe à la télé en ce moment…
    https://www.youtube.com/watch?v=nEr05udUbfg

  5. Mr Chevallier,

    vous écrivez:

    « Ces données correspondent à la réaction des Américains qui ont peur de ce qui risque de se passer dans la zone euro (ils augmentent leur épargne de précaution dans cette perspective, ce qui limite la demande, donc la croissance). La croissance du PIB total peut être plus forte grâce aux exportations. »

    1. Je doute fort que la principale raison (ou même une des principales raisons) pour laquelle les américains sont entrain d’augmenter leur épargne soit ce qui risque de se passer dans la zone euro:

    voir notamment ceci: http://www.marketplace.org/topics/economy/attitude-check/do-americans-care-about-debt-crisis-europe

    Where dloes the European debt crisis rank on Americans’ list of concerns?

    That’s an excellent question. We don’t find it shows up at all in our « most important problem » question that we ask every month: What’s the most important problem facing the country? Now, it may be hidden behind the economy, because a lot of Americans volunteer that the economy, just generally, is the number one problem. But we don’t see the European debt crisis mentioned specifically.

    C’est plutôt la perception qu’ils ont de la situation de l’emploi dans leur pays (le chômage de longue durée qui ne cesse d’augmenter) qui les pousse à augmenter leur épargne que ce qui se passe en Europe.

    2. J’ai du mal à voir comment la croissance du pib US pourrait être plus forte grâce aux exportations avec un DXY qui est passé en 2 mois de 75 à 80 et où tout indique que cette appréciation du dollar par rapport aux autres monnaies est loin d’être terminée.

    En clair, tout indique que la décélération de la croissance observée en 2011 continue en 2012.

  6. Mardi 24 janvier 2012 :

    Standard & Poor’s va probablement abaisser la note souveraine de Grèce en catégorie « défaut sélectif » lorsqu’Athènes finalisera la restructuration de sa dette, a annoncé mardi John Chambers, président du comité des notations souveraines de S&P.

    Il a toutefois précisé qu’un défaut grec ne détruirait pas nécessairement la crédibilité de l’Union européenne.

    « Il n’est pas dit qu’un défaut grec ait un effet domino dans la zone euro », a déclaré John Chambers lors d’une rencontre organisée par Bloomberg Link.

    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2012/01/24/97002-20120124FILWWW00492-grece-menaces-sur-la-note-par-sp.php

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