Zone euro : 1° guerre monétariste mondiale ! (actualisation fin octobre)

Les heureux euro-zonards ont perdu la 1° guerre monétariste mondiale sans rien y comprendre !

D’après les derniers chiffres de la zone euro fournis par la BCE, l’agrégat monétaire M1 (qui correspond à l’argent qui se trouve globalement sur les comptes courants et dans les portefeuilles des euro-zonards) représentait 56,2 % du PIB annuel contre 15 % aux Etats-Unis qui en sont la référence,

Document 1 :

Si la zone euro n’avait pas existé, M1 de la zone euro aurait pu évoluer en Europe comme aux Etats-Unis, c’est-à-dire sans création monétaire à ce niveau.

M1 se montait fin à la fin de ce dernier mois à 5 385 milliards d’euros, en augmentation de 36 milliards par rapport au mois précédent,

Document 2 :

Comparativement aux Etats-Unis, M1 devrait se monter à 1 400 milliards d’euros. 3 900 milliards d’argent non gagné se trouve donc en circulation dans la zone, ce qui correspond à de la création monétaire pure et parfaite, létale, irrattrapable.

M1 augmentait de 6,5 % à la fin de ce dernier mois (d’une année sur l’autre),

Document 3 :

Les autres agrégats monétaires de la zone euro présentent des caractéristiques très différentes,

Document 4 :

M2-M1 représente l’épargne des euro-zonards et M3-M2 la trésorerie globale des entreprises.

L’épargne (M2-M1) des malheureux euro-zonards a plongé de 1,6 % (d’une année sur l’autre) au cours de ce dernier mois à cause de la crise dans la zone euro provoquée par l’hypertrophie de M1,

Document 5 :

La situation des malheureux euro-zonards est dramatique : ils sont maintenant obligés de puiser dans leur épargne pour survivre.

Les entreprises de la zone sont maintenant exsangues : leur trésorerie globale (correspondant à l’agrégat M3-M2) est tombée à 663 milliards d’euros (chiffres révisés) à la fin de ce dernier mois contre… 10 299 milliards de dollars aux Etats-Unis fin février 2006, dernier chiffre publié par la Fed)…

Document 6 :

… ce qui ne représente plus que 6,9 % du PIB (contre 26 % du PIB aux Etats-Unis fin février 2006),

Document 7 :

Depuis une trentaine d’années, les variations de M3-M2 ont tendance à baisser : de 20 % d’une année sur l’autre depuis quelques mois !

Document 8 :

L’augmentation de la masse monétaire totale M3 est faible : 1,0 % d’une année sur l’autre…

Document 9 :

… ce qui est grave car cela signifie qu’une faible hausse de M3 n’entraine plus celle du PIB car la création monétaire a été trop forte par le passé.

L’argent sain est le premier pilier des Reaganomics qui laissent faire (en silence apparent) les euro-zonards creusant eux-mêmes leur tombe par ignorance du monétarisme.
Tout est simple !

13 réflexions sur “Zone euro : 1° guerre monétariste mondiale ! (actualisation fin octobre)”

  1. Bonjour,

    J’avoue être surpris. Je pensait qu’il y avais plus de création monétaire aux US qu’en europe.
    La différence est-elle qu’aux US les injections restent bloquées dans la sphère financière?
    Je ne pensait pas que M1 croissait aussi vite en europe! comment cela ne s’est pas retrouvé dans l’inflation de l’IPC?

  2. « contre… 10 299 milliards de dollars aux Etats-Unis fin février 2006, dernier chiffre publié par la Fed »

    Oui c’est ça que ne comprends dans posts. Comment arriveriez-vous à comparer l’évolution des agrégats Europe – USA, alors qu’en effet la FED ne publie plus ces données depuis 2006 ?

    C’est du pifomètre ???

    Par ailleurs si les individus sont autonomes économiquement, ils produisent pour eux-mêmes mais n’échange pas (ou peu) il n’y a pas de raison de voir apparaître un PIB, et il n’est pas anormal de voir la monnaie se concentrer en M1.

    Donc je ne vois pas le problème de ce ratio M1/PIB qui ne fait aucun sens, puisque le PIB lui-même n’a aucun sens économique véritable, ne comptabilisant que la circulation monétaire, ce qui ne représente rien en soi, mais uniquement des nombres sur des comptes. Des individus autonomes n’échangeant pas leur production autonome, ou échangeant hors cette monnaie, ne participent pas à ce « PIB ». Mais peut-être que je me trompe ?

    1. Les estimations de John Williams confirment les dires de Monsieur Chevallier:
      http://www.shadowstats.com/charts/monetary-base-money-supply
      Grossièrement aux US, M3-M2 / PIB = 25%.

      Concernant la seconde partie de votre post (M1), je me pose exactement la même question que vous… Mais si le PIB n’augmente pas et que la vélocité est négative, pourquoi M augmenterait à ce point alors que tout le continent taille dans l’épargne (MV=PIB)? Ce qui est surprenant, c’est la pente très stable de la courbe sur le long terme. Les LTRO y passent inaperçus…

  3. Une référence de calcul reste une référence de calcul quand elle est comparée de la même façon à un endroit et à un autre. Que le calcul soit représentatif ou pas, peu importe au final. C’est le système d’évaluation utilisé à l’instant T qui reste la référence qui va influencer l’économie.
    Que le PIB soit un bon indicateur ou pas, ce qui compte c’est l’impact indirect et/ou direct qu’il peut avoir sur ce marché.
    Faites baisser un PIB et regarder l’impact. Faites le monter et regarder l’impact.
    Concernant les masses monétaires c’est pareil. Il y a des règles strictes de calcul, les chiffres sont les chiffres on ne peut pas les maquiller (quoi que c’est faisable puisque aux US ils savent bien le faire pour le chômage, et chez nous c’est pas mieux puisque la baisse du chomage correspond, comme aux US d’ailleurs à des emplois fonctionnaires. Je m’explique, un emploi aidé à 90% qui fait baisser les stats chomage, c’est un emploi fonctionnaire, car l’argent qui le finance provient de fonds publics. Il n’y a donc aucune création de richesse à vouloir créer des emplois aidés. Les emplois aidés n’ont pour seul objectif utopique que de lancer une dynamique d’embauche dans le privé, ou encore un jeu politique en vu de fausser des statistiques qui seront gobées par le premier mouton Français qui passe.
    Sauf que… plus personne n’y croit, de ce fait l’effet « contrat d’avenir » attendu n’est pas utilisé dans le but attendu qui est la création d’emploi par effet rebond, mais juste utilisé afin de moyenner la masse salariale en déplaçant une partie de la productivité sur des emplois aidés et donc non financés par l’entreprise…..).

    Bref les chiffres c’est bien mais c’et la démarche intellectuelle derrière qui est importante à comprendre.

  4. Bonsoir Monsieur Chevallier,

    Vous devez vous tromper car Moscovici a dit hier soir que tout va bien, croissance en hausse, la banane
    quoi.

    EGGHEAD a été repris sur le taux de croissance, il a eu l’outrecuidance de lui dire que la croissance était de
    0 et Moscovici qui le reprend pour lui dire  » je ne sais pas d’ou vous tenez vos chiffres mais la croissance
    est de 0,10.

    On est foutu avec des types pareils.

    J’entends et je comprends les attentes des français (j’adore cette phrase elle est passe partout surtout à la télé)
    ça ne suffira pas, il faudrait faire aussi.

    Question Monsieur CHEVALLIER,

    Avez vous un avis sur la Mondialisation ? Est elle bénéfique en matière d’emploi pour notre pays par exemple, a t elle créé de l’enrichissement pour beaucoup de personnes ou a t elle plutôt profité à un petit
    nombre ?

    Vous sentez vous heureux en Europe et en France quand on voit la misère de plus en plus visible et
    grandissante.

    Saviez vous que la création de l’Europe et de l’Euro est une volonté américaine pour nous mettre
    nous européens dans la M…….

  5. Samedi 30 novembre 2013 :

    Le magazine « Observer » publie un sondage sur la Grande-Bretagne et les autres pays de l’Union Européenne. L’étude a porté sur plus de 2.000 personnes interrogées en Grande-Bretagne, et plus de 1.000 dans chacun des autres pays, France, Allemagne et Pologne.

    – 62 % des Polonais pensent que l’Union Européenne est une bonne chose
    – 55 % des Allemands pensent que l’Union Européenne est une bonne chose
    – 36 % des Français pensent que l’Union Européenne est une bonne chose (je dis bien : 36 % des Français !)
    – 26 % des Britanniques pensent que l’Union Européenne est une bonne chose

    Ce sondage est historique.

    Ce sondage montre qu’aujourd’hui, en France, seule une petite minorité soutient encore l’Union Européenne.

    Les résultats des élections européennes de mai 2014 seront intéressants à observer.

    Lisez cet article :

    Europe : l’écart se creuse entre la Grande-Bretagne et le reste de l’UE.

    Les Britanniques sont une minorité à penser que l’Europe est une bonne chose, selon un sondage, dans le même temps les pays de l’UE estiment de plus en plus que la Grande-Bretagne apporte peu de bénéfices au reste de l’Union.

    L’écart se creuse entre la Grande-Bretagne et les autres pays de l’Union européenne, selon un sondage réalisé dans quatre pays et publié samedi 30 novembre.

    L’enquête du magazine Observer réalisée par l’institut de sondage Opinium en Grande Bretagne, France, Allemagne et Pologne, montre que les Britanniques ont une vision de l’UE qui se dégrade.

    Seuls 26% des Britanniques pensent que l’UE est une « bonne chose »

    Dans le même temps, les pays de l’UE estiment de plus en plus que la Grande-Bretagne apporte peu de bénéfices aux 28 pays de l’Union. Le Premier ministre britannique David Cameron a promis un référendum sur l’adhésion du pays à l’Union européenne avant la fin 2017, s’il devait être réélu en 2015.

    L’enquête montre également que seuls 26% des Britanniques pensent que l’UE est une « bonne chose », contre 62% de Polonais, 55% d’Allemands et 36% de Français.

    http://www.rtl.fr/actualites/info/international/article/l-ecart-se-creuse-entre-la-grande-bretagne-et-l-europe-continentale-7767489613

    1. Les chifffres de sondage indiquent que les traités vont bientôt voler en éclat, mais pas que ce qui suivra sera « mieux ». L’union « monétaire » est une catastrophe ingérable, mais l’union douanière est une bonne chose. Pourtant il est probable que 64% des Français souhaîtent vaincre les affres de la mondialisation capitaliste par un renfermement protectionniste sur la grande nation. Marine est bien orientée.
      Les Allemands veulent sortir de l’Euro, mais pas tous. Les industriels exportateurs freinent le mouvement car l’Euro leur fournit une subvention gratuite payée par la population.
      Les Anglais n’ont quant À eux pas trop apprécié la gestion chypriote.

  6. Lundi 2 décembre 2013 :

    Selon l’Autorité des Marchés Financiers, tout était normal et légal dans l’ « affaire EADS ».

    Selon l’Autorité des Marchés Financiers, les dirigeants d’EADS étaient blancs comme l’agneau qui vient de naître.

    Des membres de la nouvelle aristocratie avaient blanchi d’autres membres de la nouvelle aristocratie : l’affaire EADS était une affaire classée.

    Mais aujourd’hui, patatra ! La justice française renvoie les dirigeants d’EADS devant le tribunal correctionnel !

    Lisez cet article :

    France : Lagardère et Daimler seront jugés pour délits d’initiés sur EADS.

    Les groupes français Lagardère SCA et allemand Daimler AG seront jugés devant un tribunal correctionnel pour délit d’initiés dans la vente de titres EADS début 2006, a appris lundi l’AFP de source judiciaire.

    Sept anciens cadres dirigeants d’EADS comparaîtront également, dont l’ancien coprésident du groupe aéronautique européen, Noël Forgeard, a-t-on ajouté.

    Daimler et Lagardère avaient été mis en examen (inculpés en droit français) début 2011 par un juge financier pour délits d’initiés.

    Ils avaient annoncé le 4 avril 2006 la vente de 7,5% chacun du capital d’EADS à des actionnaires institutionnels.

    Les deux groupes sont soupçonnés d’avoir bénéficié d’informations privilégiées sur les programmes du très gros porteur A380 et de l’A350, et d’avoir vendu leurs titres deux mois avant l’annonce d’un retard de six à sept mois du calendrier de livraison de l’A380, qui avait entraîné la chute du titre EADS.

    Les ventes contestées de titres EADS ont eu lieu essentiellement entre janvier et mars 2006, alors qu’étaient connues des dirigeants les difficultés des programmes de l’A350 et l’A380.

    L’Autorité des marchés financiers (AMF), le gendarme français de la Bourse, avait un temps soupçonné de délits d’initiés 17 dirigeants, passés ou actuels, du groupe aéronautique, ainsi que ses actionnaires français Lagardère et allemand Daimler.

    Mais tous avaient été finalement blanchis en décembre 2009, le gendarme boursier estimant qu’ils n’avaient pas utilisé d’information privilégiée pour s’enrichir indûment en vendant des actions.

    Le volet judiciaire de l’affaire avait continué et plusieurs inculpations avaient été prononcées dans ce dossier, dont celle de l’ancien coprésident d’EADS, le Français Noël Forgeard. Le directeur commercial d’Airbus, l’Américain John Leahy, l’a été à son tour en novembre 2010.

    Des responsables inculpés avaient manifesté leur agacement de devoir faire face à deux procédures, d’abord de l’AMF et maintenant de la justice française.

    http://www.romandie.com/news/n/_France_Lagardere_et_Daimler_seront_juges_pour_delits_d_inities_sur_EADS70021220131534.asp

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