Agrégats monétaires de la zone euro (février 2015)

Les données les plus pertinentes sont les agrégats M1, M2-M1 et M3-M2 à relativiser par rapport au PIB (en %) et par rapport aux Etats-Unis qui sont la référence en la matière car l’argent y est resté sain, sans création monétaire, après l’éclatement (par le bombardier furtif B-2, Ben Bernanke) de la bulle qui s’était développée en M3-M2.

Ainsi, il apparait clairement une augmentation totalement anormale de M1 (dans la zone euro) à partir de 1999 qui atteint maintenant 60 % du PIB (données actualisées),

Document 1 :

Avant la convergence des monnaies préludant à l’adoption de cette monnaie unique contre nature qu’est l’euro, la structure des agrégats était acceptable avec M1 qui représentait entre 25 et 30 % du PIB, dans une proportion proche de celle qui prévalait alors aux Etats-Unis.

Cependant, par la suite, M1 est tombé à 16 % (par rapport au PIB) aux Etats-Unis, ce qui montre qu’il n’y a pas eu de création monétaire pendant cette période dans ce pays, mais ce rapport a augmenté dans la zone euro pour se situer maintenant à ce niveau tout à fait hors normes de 60 %, ce qui est le résultat d’une création monétaire létale.

L’adoption de l’euro a laissé se développer sans sanction possible (ou sans frein naturel) une hypertrophie en M1. De l’argent non gagné a été distribué en masse : plus de 4 500 milliards d’euros se trouvent ainsi indûment dans les poches et sur les comptes courants des malheureux provisoirement heureux Euro-zonards !

Document 2 :

La distribution d’argent non gagné (en M1) augmente considérablement et très dangereusement depuis 4 mois : + 57 milliards d’euros lors de ce dernier mois !

Document 3 :

Le manque de culture monétariste de base est quand même étonnant : à ma connaissance, personne ne relève cette augmentation considérable de M1 depuis ces derniers mois (c’est là que se trouve la véritable création monétaire) alors que tout le monde est persuadé que la BCE va inonder les marchés de liquidités avec sa nouvelle politique monétaire dite de QE, ce qui ne fera que faire circuler de l’argent qu’entre la BCE et les banques, sans création monétaire mais en faisant uniquement baisser les taux de base.

Les Euro-zonards accumulent de l’argent non gagné au détriment de la trésorerie des entreprises, c’est à dire de M3-M2 qui ne représente plus que… 6,8 % du PIB !

Document 4 :

Il aurait fallu que ces agrégats évoluent comme aux Etats-Unis, avec une baisse relative de M1 (qui aurait dû tendre vers 16 %) et une augmentation relative de M3-M2 (qui aurait dû dépasser les 30 % du PIB).

M3-M2 ne se monte qu’à 685 milliards d’euros, c’est-à-dire à un niveau à peine supérieur à ce qu’il était en 1996, ce qui est dramatiquement faible compte tenu de l’inflation (les chiffres sont évidemment en euros courants),

Document 5 :

Il y a eu une sorte de chassé-croisé entre M1 et M3-M2, les Euro-zonards s’étant indument accaparé l’argent qui aurait dû rester dans les comptes des entreprises,

Document 6 :

Dans ce document 5, les lignes en pointillés représentent l’évolution qui aurait dû être celle de M1 et de M3-M2 (par rapport au PIB), à l’image de ce qui en a été aux Etats-Unis qui sont la référence.

En fait, les salariés, les fonctionnaires et tous les parasites qui profitent des divers organismes étatiques ont confisqué globalement plus de 4 500 milliards d’euros qui auraient dû rester dans les comptes des entreprises qui sont de ce fait à l’agonie.

Pas de bénéfices, donc pas d’investissements, donc pas de demande ni d’offre de crédits, donc pas de croissance, c’est-à-dire pas de création de richesse ni de création d’emplois.
Tout est simple.

Une baisse de 3,6 % de M2-M1 (d’une année sur l’autre) aurait dû se manifester par un bond prodigieux de la croissance car cela aurait signifié que les Euro-zonards diminuaient leur épargne pour augmenter leurs achats, ce qui aurait dû stimuler la croissance, or il n’en est rien : cette baisse de M2-M1 signifie que les malheureux Euro-zonards sont obligés de puiser dans leur épargne pour vivre,

Document 7 :

La situation dans la zone euro est donc maintenant totalement incontrôlable, irrécupérable à cause de l’hypertrophie de plus de 4 500 milliards d’euros en M1.
C’est tellement gros que personne ne la voit, à part une exception qui s’exprime…

Ces déséquilibres dans la structure des agrégats de la zone euro conduisent à une augmentation non significative de M3,

Document 8 :

Comme je l’ai déjà écrit, Il est vraiment étonnant que personne ne voit que ce ne sont pas les Marioles de la BCE qui sont les initiateurs de la création monétaire : c’est M1 qui augmente, indépendamment de la politique menée par la BCE, de 57 milliards d’euros sur ce dernier mois, autant que le fameux QE des Marioles de la BCE qui n’est qu’un artifice qui n’aura aucune incidence sur la masse monétaire ni sur la croissance.

3 réflexions sur “Agrégats monétaires de la zone euro (février 2015)”

  1. Le grand balancier du monde va faire que le crowdfunding auquel s,intéressent les particuliers et les assubanksters. M1 va revenir dans les entreprises , sauf qu’au lieu d’aller dans des boîtes viables , il ira dans des startups qui ne sont que des mirages pour gogos.
    Mettre de l’argent dans une boîte n’a jamais fait les bénéfices’.

  2. Bonjour.Dites moi si j’ai bien compris vos écris s’il vous plait.

    il y a de la création monétaire non par le truchement de la planche à billets mais par le maintien artificiel des taux bas qui permet aux états et aux particuliers de financer des dépenses non créatrices de richesses, que ce
    phénomène est irréversible du fait de l’obsolescence des entreprises privées devenues non compétitives au profit du public et du social.
    merci

    1. Non… Il y a création monétaire, donc argent non gagné, quand un bien ou un service n’est pas payé dans le cadre d’un marché libre à son juste prix, cf. ex du bus sans passagers ayant payé le service ou Radio France, ce qui fait exploser M1 et tomber les taux à 0, etc.

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