Scénario catastrophe : effondrement du système bancaire de la zone euro, actualisation et explications au 30 juin

La SocGen va être dans l’impossibilité de poursuivre son activité dans un avenir proche, ce qui va déclencher l’effondrement du système bancaire de la zone euro puis des autres marchés financiers mondiaux…

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Pour rappel, le cours de Société Générale a plongé anormalement depuis le 20 mai de plus de 22 % jusqu’à un plus bas atteint le 14 juin alors que ses CDS ont peu baissé.

Document 1 :

Un article de Bloomberg confirme qu’il se produit quelque chose d’anormal dans cette banque car son cours baisse d’une façon catastrophique alors que ses CDS sont loin de représenter une situation qui serait aussi inquiétante !

Document 2 :

Les cours des actions de Société Générale SA et les contrats d’échange sur défaut de crédit (CDS) donnent donc une image très différente de l’opinion des investisseurs sur l’avenir de la banque.

Le contraste entre ses actions en forte baisse et la stabilité relative de ses CDS, qui n’évaluent qu’un risque modeste, montre une incohérence notable dans le marché, selon Ginjer Asset Management, basé à Paris.

Les CDS, produits financiers dérivés permettant aux investisseurs de se protéger contre les risques d’impayés à la suite de défaillances d’entreprises, s’élargissent généralement lorsque le risque de crédit des entreprises augmente, l’ampleur des mouvements se répercutant généralement et logiquement sur le prix des actions. Toutefois, un écart important s’est creusé pendant ce mois de juin entre le cours de l’action de la SocGen et ses CDS.

« Quelqu’un a tort », a déclaré Leonard Cohen, directeur général de Ginjer AM et gérant du fonds Ginjer Actifs 360, qui détient environ 200 millions d’euros (216 millions de dollars) d’actifs et a surpassé 93 % de ses pairs au cours des cinq dernières années.

Document 3 :

Considérant que les marchés financiers sont a priori logiques et cohérent, une explication existe cependant à cette énigme…

En effet, les bons spéculateurs anticipent le pire pour Société Générale, à savoir que cette banque peut être à tout moment dans l’impossibilité de poursuivre son activité comme le montre très clairement le rapport d’audit des commissaires aux comptes !

Document 4 :

Dès lors une explication à cet écart entre les CDS et le cours de l’action Société Générale devient logique et évidente : les bons spéculateurs sur les marchés d’actions anticipent la fin de l’activité normale de Société Générale, et, pour que cette fin ne soit pas une faillite faisant des dommages collatéraux considérables, les autorités, dont Emmanuel Macron, vont faire en sorte qu’une autre banque de la zone euro (Santander) absorbe Société Générale à un prix cassé, d’où la baisse de son cours, les créanciers étant payés normalement par Santander, d’où le maintien des CDS à un niveau quasi normal !

Les auteurs du rapport d’audit prennent de savantes précautions pour montrer que dans le cadre de leurs fonctions, ils ne sont pas explicitement ni impérativement chargés de se prononcer sur le risque possible de défaillance de la banque car ils n’ont pas mis en évidence de tels risques d’après les données dont ils disposent, et que dans ce cas, il incombe aux seuls dirigeants de la banque de la gérer et de faire face aux risques.

Document 5 :

Les deux sociétés d’audit sont donc d’accord pour certifier les comptes de Société Générale dans la mesure où ils sont conformes aux règles comptables en vigueur en France et dans la zone euro.

Document 6 :

Les comptes de Société Générale sont certifiés par Deloitte & Associes et par Ernst & Young et Autres.

Document 7 :

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La plupart des journalistes économiques des États-Unis connaissent mal la situation réelle des banques européennes….

Comme le rapport d’audit de Société Générale n’a rien révélé de contraire aux règles comptables, il faut chercher et trouver des éléments qui ne sont pas soumis en Europe à des règlements bancaires pour déceler des risques importants.

Ainsi par exemple, une des très nombreuses obligations imposées aux banques des États-Unis est de couvrir largement les engagements sur le hors bilan par des garanties, ce qui n’existe pas en France ni dans la zone euro.

De ce fait, il apparait que Société Générale a accordé fin 2023 pour 321,640 milliards d’euros d’engagements de payer à ses clients tout en ne prenant que… 131,692 milliards d’euros de garanties, ce qui laisse une perte potentielle sur ce seul poste de… 189,948 milliards d’euros !

Document 8 :

Idem pour ce qui concerne les engagements notionnels sur les produits dérivés de Société Générale qui portaient fin 2023 sur… 16 694 milliards d’euros, sachant qu’un certain désordre règne dans les salles de trading de cette banque comme l’a montré les pertes de l’affaire Kerviel…

Document 9 :

Le rapport d’audit de Société Générale précise que cette banque peut être à tout moment dans l’impossibilité de poursuivre son activité… mais il en est de même pour ce qui concerne… BNP-Paribas !

Cliquer ici pour lire cet article de Bloomberg.

 

© Chevallier.biz

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