Bilans de la Banque de France pour les nuls, octobre 2021

Je reprends ici en accès libre une petite partie de mon article précédent réservé aux personnes qui sont abonnées à mon site…

Je ne comprends plus les gens, c’est-à-dire les Français (ou du moins les gens qui vivent en France) mais aussi les Euro-zonards et a priori beaucoup d’autres gens…

Avant, c’est-à-dire à la fin du XX° siècle, les gens observaient la réalité, réfléchissaient par eux-mêmes et en tiraient leurs propres conclusions.

Maintenant, les gens croient et répètent ce qu’on leur dit, sans réfléchir et ils agissent en fonction de ce qu’on leur impose de faire !

Cette histoire de coronavirus en est un bon exemple, mais ce qui se passe sur la planète financière est un autre exemple dont les conséquences sont potentiellement encore plus dangereuses…

En effet, une gigantesque bulle monétaire continue à se développer dans la zone euro comme le montrent pourtant clairement les bilans de la BCE, de la Banque de France et des banques dites commerciales…

Au départ se trouvent les bilans des banques.

Le pire sont en fait leurs… hors bilans (!) qui montrent entre autres que les banksters de BNP-Paribas et de Société Générale ont chacun plus de 300 milliards d’euros de pertes potentielles sur ce seul hors bilan !

Pour que les banksters des banques commerciales puissent ne pas faire faillite tout de suite, ceux de la Banque de France font ce que leur ordonnent de faire leurs homologues de Francfort : ils leurs fournissent des liquidités abondantes, illimitées et quasi gratuitement sous la forme de prêts pour 523 milliards d’euros (encadré 1) et surtout en leur rachetant des titres (qui sont pour l’essentiel des bons du Trésor français et d’autres titres publics) pour 866 milliards (encadré 2), plus d’autres titres correspondant à des opérations hors de France (161+ 177 milliards),

Document 1 :

Au total, les banksters de la Banque de France ont donc apporté à leurs homologues des banques commerciales… 1 728 milliards d’euros (à fin octobre 2021) !

C’est là que se trouve LE gros, LE très gros problème : d’où vient tout ce fric ?

1 728 milliards d’euros, c’est un pognon de dingue !

Comment la Banque de France qui n’a que 158 milliards d’euros de capitaux propres peut-elle financer… 1 728 milliards de dépenses sans s’endetter ?

Comment se fait-il que je sois le seul, avec une de mes lectrices particulièrement perspicace, à nous poser cette question que personne d’autre ne se pose ?

Je ne comprends pas les gens, ai-je écrit au début de cet article.

Je sais que les comptables ne comprennent rien d’autre que les techniques et mécanismes qu’ils ont appris et qu’ils sont incapables de s’adapter à une situation nouvelle.

Je sais que les profs d’économie, de gestion, de comptabilité sont au même niveau, qu’il n’y a plus de journalistes économiques, et qu’il ne faut plus rien attendre des gens.

… Mais ça fait quand même drôle de constater que les Français qui ont été à la pointe des sciences et des techniques pendant des siècles sont maintenant incapables de comprendre que pour prêter 523 milliards d’euros et pour acheter pour 866 milliards de titres (plus d’autres titres correspondant à des opérations hors de France, 161+ 177 milliards), il faudrait posséder au préalable… 1 728 milliards !

Pour établir (et donc équilibrer) leurs bilans périodiques, les banksters de la Banque de France comptabilisent 288 milliards d’euros de billets (encadré 5) qu’ils prétendent avoir été mis en circulation en France et surtout 1 321 milliards (encadré 3) que leurs homologues les banksters des banques commerciales redéposent en retour à la BCE qui prétend les leur avoir livrés au préalable… alors que la Banque de France n’a jamais eu cet argent !

C’est là un mécanisme de cavalerie financière, de la pure création monétaire ex nihilo, sans contrepartie réelle de création de richesse.

Ce n’est pas le résultat de la planche à billets stricto sensu mais c’est un jeu d’écritures comptables pourtant assez grossier ordinairement condamnable et condamné, sauf dans le cas présent.

Au total, les banksters de la Banque de France prétendent donc avoir financé leur politique monétaire à hauteur de 1 609 milliards d’euros sans avoir cet argent pour que leurs homologues des banques commerciales puissent ne pas faire faillite tout de suite !

Créer 1 609 milliards d’euros qui n’existent pas sans que personne ne s’en aperçoive, c’est quand même gros mais plus c’est gros, plus ça marche ! Bravo les artistes !

Le plusse pire est que même avec cette tromperie monumentale, les banksters de la Banque de France n’arrivent pas à équilibrer leurs bilans : les besoins de financement, à savoir 1 728 milliards d’euros sont supérieurs aux moyens de ces financements, soit 1 609 milliards, ce qui provoque un petit trou de… 118 milliards !

Pour combler ce trou, les banksters de la Banque de France sont obligés de recourir aux apports de non-résidents (qui ne peuvent être que des dirigeants musulmans de pays riches producteurs d’hydrocarbures), pour 173 milliards d’euros (encadré 4) car d’autres trous par ailleurs doivent aussi être comblés !

Comme le sauvetage des banksters de la zone exige des sommes de plus en plus importantes, les bilans des banques centrales nationales explosent : celui de la Banque de France vient de dépasser en octobre la barre des 2 000 milliards d’euros !

Pour un total de bilan de 2 000 milliards d’euros, la Banque de France n’a que 158 milliards de capitaux propres dont une bonne partie en plus-values sur le stock d’or !

En effet, contrairement à ce que pensent beaucoup de Français, le stock d’or de la France n’appartient plus à la France mais à la BCE en étant en dépôt dans les salles fortes de la Banque de France !

C’est là une aberration évidemment car cet or n’aurait pas dû entrer dans le patrimoine de la Banque de France et encore moins dans celui de la BCE ni donc dans leurs bilans !

Cet or n’aurait dû être qu’en dépôt dans les salles fortes de la Banque de France, donc non comptabilisé dans les comptes de la Banque de France qui aurait dû par contre faire payer à l’Etat français la location de ses salles fortes.

C’est cette solution qui a été adoptée au Canada et au Royaume Uni.

De ce fait, les bilans de la Banque de France et ceux de la BCE sont tous tout faux, c’est-à-dire qu’ils ne donnent pas une image fidèle de la réalité.

***

J’ai eu l’idée de transposer mes analyses des bilans hebdomadaires de la BCE à ceux des bilans mensuels de la Banque de France afin d’essayer de faire comprendre aux Français ce qu’est cette gigantesque cavalerie financière au seul niveau de la France…

Le problème est qu’une recherche sur Google et sur le moteur de recherche du site de la Banque de France sur « bilan mensuel de la Banque de France » donne des centaines d’occurrences mais aucune sur… le bilan mensuel de la Banque de France !

J’ai quand même réussi à trouver une solution : j’ai fait une recherche sur Google à partir de « Monthly balance sheet Banque de France » et j’ai obtenu le bon lien qui donne le bilan de la Banque de France au mois d’octobre, dernières données publiées, mais uniquement en anglais !

***

Par ailleurs, mes analyses sont toujours toutes basées sur des données fiables, indubitables et vérifiables, en l’occurrence ici les chiffres des derniers bilans publiés par la Banque de France.

La Banque de France et son gouverneur m’ont déjà poursuivi jadis pour diffamation mais ils ont été jugés nuls par la 17° Chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Paris qui a donné suite aux conclusions de… nullité (!) de mon avocat en déclarant… nulle la citation directe de la Banque de France et de Christian Noyer (son gouverneur) car mes articles sont toujours parfaitement documentés et non contestables contrairement aux fausses nouvelles (fake news) allègrement colportées par ces nuls ainsi jugés de la Banque de France, cliquer ici pour lire mon article faisant état de ce jugement,

Document 2 :

***

Cliquer ici pour accéder au site de la BCE publiant ses bilans hebdomadaires.

Cliquer ici pour voir le bilan de la Banque de France pour l’exercice 2020.

Cliquer ici pour accéder à la page du site de la Banque de France présentant ses bilans annuels.

Cliquer ici pour accéder à la page du site de la Banque de France présentant ses bilans mensuels… en anglais.

Cliquer ici pour accéder à la page du site de la Banque de France présentant ses bilans mensuels… en français.

Cliquer ici pour accéder à la page du site de la Banque de France présentant les séries de ses bilans mensuels… en anglais !

Cliquer ici pour accéder à mon article précédent sur les contes de la Banque de France !

© Chevallier.biz

4 réflexions sur “Bilans de la Banque de France pour les nuls, octobre 2021”

  1. Bonsoir Monsieur Chevalier

    Ce que je trouve intéressant c’est que pour avoir la parité entre Or et billet de circulation produit par la France, l’or devrait augmenter de 120% .

  2. Bonjour Monsieur Chevallier.
    Souvenez-vous j’étais cet abonné qui vous avait demandé des conseils alors que je parlais d’acheter une machine agricole allemande (tracteurs Fendts) il y a peu d’années.
    Hé bien même si cette horreur d’euro est encore là sachez que désormais pour la même machine il faut débourser 10-20% de plus (depuis janvier 2020 où j’ai acheté ma machine) et que les délais de livraison sont passés de 4mois à 1an.
    J’imagine aussi que le taux fixe de prêt n’est plus à 1,5%.
    Bref même si l’euro est encore là, concrètement dans les entreprises internationales rien ne va plus.
    Et moi je suis bien content d’avoir réalisé mon achat.
    Salutations
    Lionel

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