Banksters Américains et Européens : quid ?

Qu’en est-il en réalité de la situation des banques américaines et européennes ?

Il est relativement facile de décrypter certaines arnaques des banksters européens et il est évident qu’il doit y avoir des cadavres plus ou moins bien planqués dans des placards.

A priori les informations et les données publiées par les banques américaines montrent qu’elles sont bien gérées, en respectant les règles prudentielles d’endettement mais il n’est pas possible d’en avoir la certitude car des informations et des données essentielles ne sont pas publiées comme le rapporte Pam Martens du site Wall Street On Parade

Une des sources d’information les plus pertinentes est actuellement la publication des données sur les repos, c’est-à-dire sur les prêts accordés par la Fed de New York à des institutions financières en prenant en pension en contrepartie des Treasurys ou (et) des titres hypothécaires.

Or les données complètes sur ces repos ne sont publiées par la Fed de New York qu’après un délai de deux ans. Ainsi, le 30 décembre 2021, les dirigeants de cette Fed ont publié enfin ces données arrêtées au 31 décembre 2019 qui montrent (comme les données publiées précédemment) qu’il s’est passé quelque chose d’important au 2° semestre 2019, plus précisément à partir du 17 septembre et jusqu’au début de l’année 2020 : beaucoup d’entités bancaires des États-Unis ont alors manqué dramatiquement de liquidités au point d’en demander pour des montants considérables !

Document 1 :

Elles ont été obligées de s’en procurer auprès de la Fed qui était alors la seule entité pouvant leur procurer des liquidités car le marché interbancaire américain ne fonctionnait plus normalement.

Seuls les gens de la Fed acceptaient de le faire… car ils n’engageaient pas leur argent ou celui de leur employeur (privé) mais celui des constribuables américains !

Pam Martens a relevé que JPMorgan Chase a ainsi généralement bénéficié d’un apport de 30 milliards de dollars chaque jour pendant cette période, généreusement prêtés par la Fed de New York… dont elle est un des actionnaires principaux avec Citigroup et Goldman Sachs entre autres !

La Fed de New York a cessé d’alimenter les banques dans le cadre de la procédure des repos à partir de la fin du mois de juin 2020 comme le montrent les données publiées par la suite au jour le jour,

Document 2 :

Cependant, Pam Martens écrit que la Fed de New York a pu apporter à partir du mois de mars 2020 (c’est-à-dire au début du premier pic de cette histoire de coronavirus) des milliards de dollars à des banques dans le cadre d’une autre procédure : la Primary Dealer Credit Facility mais aucune information n’a été communiquée à ce jour sur les montants de ces interventions qui restent donc secrètes !

Quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup.

Conclusion : les informations communiquées par les banques et les autorités américaines ne permettent pas de connaitre la situation réelle des établissements financiers ayant une licence bancaire aux États-Unis.

Certaines banques ont des liquidités excédentaires considérables, atteignant globalement 1 905 milliards de dollars au 31 décembre 2021 (déposés à la Fed de New York en reverse repos) alors que d’autres (et non des moindres) en manquent au point de risquer de se trouver en cessation de paiement chaque jour mais ces informations ne sont pas rendues publiques !

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JPMorgan Chase, la plus grande banque américaine (et du Monde libre), avait des disponibilités a priori normales en 2017 et 2018 dans la mesure où elles correspondaient à 17 et 16 % du total des actifs mais tout a basculé fin 2019 : ce cash est tombé à 9,29 % des actifs au 3° trimestre 2019, ce qui a mis cette banque en manque de liquidités l’obligeant à en emprunter auprès de la Fed de New York dans le cadre de la procédure dite des repos, comme beaucoup d’autres banques,

Document 3 :

Sommes en milliards de dollars (USD).

Par la suite, les dirigeants de JPMorgan Chase ont augmenté considérablement leurs disponibilités (+ 196 %) qui ont atteint 20 % des actifs au 3° trimestre 2021… avec possiblement d’autres apports non publiés dans le cadre de la Primary Dealer Credit Facility.

Jamie Dimon a déclaré début 2021 qu’il voulait augmenter le cash de sa banque dans l’anticipation du retour de l’inflation, ce qui n’est évidemment pas crédible. Il ne voulait pas reconnaitre par là que sa banque manquait dramatiquement de liquidités, ce qui apparait clairement dans ce document 3.

BNP-Paribas était dans une situation encore plus grave (que celle de JPMorgan) fin 2019 avec des disponibilités qui ne correspondaient qu’à… 6,75 % des actifs mais ses dirigeants, en les augmentant là-aussi de 195 % n’ont atteint un ratio de 14,24 % seulement au 3° trimestre 2021, ce qui est largement insuffisant,

Document 4 :

Le manque de liquidités, surtout en dollars (USD) des banques françaises a été et est encore considérable. Fin 2019, BNP-Paribas et Société Générale ont demandé… 226,9 milliards de dollars à la Fed de New York qui ne leur en a prêté que… 11,880 milliards dans le cadre des repos,

Document 5 :

Ce sauvetage des banques, y compris étrangères (hors des États-Unis) par la Fed de New York, c’est-à-dire par de l’argent qui appartient aux constribuables est contestable et contesté… par les Américains.

Cependant, ces apports ne sont encore pas suffisants car les banques de la zone euro ont été sauvées à la fin de 2021 par les apports de… 710 milliards d’euros (en dollars, USD) émanant de mystérieux et anonymes non-résidents qui ne peuvent être que des dirigeants musulmans de pays riches exportateurs d’hydrocarbures,

Document 6 :

Le système bancaire européen est dans une situation catastrophique car ses banksters ne respectent pas les règles prudentielles d’endettement et qu’ils manquent de liquidités, surtout en dollars (USD).

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Les informations journalières sur les repos fournies par la Fed ne donnent aucune indication sur les banques bénéficiaires ni sur le total des demandes si bien qu’il faut attendre deux ans pour les connaitre.

Ainsi, au 31 décembre 2019, seul est publié le montant total des crédits supplémentaires accordés au jour le jour (en overnight) soit 25,6 milliards de dollars alors que… 307,2 milliards ont été demandés !

Document 7 :

A la même date, au 31 décembre 2019, inversement, des banques ont voulu déposer un total de… 2 883,9 milliards de dollars à la Fed de New York en overnight (dans le cadre des reverse repos) mais seulement 64,087 milliards ont été acceptés, ce qui prouve que le marché bancaire américain ne fonctionnait plus, ce qui est encore le cas actuellement mais les montants des dépôts demandés par les banques à la Fed de New York ne sont pas rendus publics (seuls les montants globaux des dépôts acceptés sont publiés) !

Document 8 :

Pour rappel, ces reverse repos acceptés au 31 décembre 2021 ont atteint… 1 905 milliards de dollars, ce qui montre que la situation est actuellement beaucoup plusse pire que fin 2019 !

Document 9 :

Pour vérification, actif de BNP-Paribas fin 2019…

Document 10 :

… et celui de la fin du 3° trimestre 2021,

Document 11 :

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Les derniers articles de Pam Martens publiés sur son site Wall Street On Parade (sur lesquels je me base en partie) sont lus par un très grand nombre d’Américains si bien que ce site est inaccessible depuis plusieurs jours !

En effet, les Américains sont très intéressés par ces informations… qui n’intéressent personne en France à part de très rares exceptions…

Cliquer ici pour accéder à son dernier article en date du 6 janvier d’où il est possible de lire les articles précédents.

Cliquer ici pour accéder aux données complètes des repos et reverse repos de la Fed de New York.

Cliquer ici pour lire un article instructif sur les actionnaires de la Fed de New York.

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