3 records historiques viennent d’être battus en fin de journée européenne du 31 mai,
Document 1 :
Les meilleurs bons à 10 ans du Trésor du monde, ceux des petits Suisses sont tombés à 0,543 %…
Document 2 :
… ceux du bon Bund à 1,199 %, moins demandés mais quand même sûrs…
… ceux des Notes à 10 ans à 1,540 % car c’est l’Amérique qui a le leadership sur le monde libre…
Document 4 :
… et les rendements des mauvais bons à 10 ans du Trésor français sont remontés un peu, l’écart par rapport à ceux du Bund sont de l’ordre de 95 %, ce qui signifie que les marchés anticipent un tel taux de dévaluation du franc français par rapport au Bund après l’abandon de l’euro.
A titre de comparaison, la dévaluation du peso argentin a été de 80 % par rapport au dollar après la fin de son arrimage à cette devise trop forte.
Tout est simple. On attend la fin.
Pour moi, le problème de la zone euro est qu’il n’y a aucun mécanismes de différentiation des pays qui peut contrer les déséquilibres existants. A taux d’intérêt égal, l’argent préfère logiquement aller vers les pays les plus sûres, c’est à dire où la croissance est prédite comme la plus importante. L’afflux de liquidité amplifie même le phénomène inverse en faisant baisser les taux nationaux des pays attracteurs. Au final, pourquoi investir en Espagne, aux perspectives sombres et des facilités bancaires peu attractives au lieu de l’Allemagne à la croissance insolente et à l’argent pas cher ? Si on ne peut pas dévaluer et que l’on ne désire pas détruire l’euro, il faut bien recréer une différentiation entre pays qui permettra un rééquilibrage automatique. Le discours actuel où tout le monde doit se fondre dans le moule de l’Allemagne est une utopie politique. Cet objectif est une proie facile pour le premier démagogue venu, ce que l’on voit bien chez nous … Pour moi, il faut créer une incitation à investir dans les pays en difficultés. Je ne suis pas un économiste professionnel, mais je croyais qu’une banque centrale choisissait les taux d’intérêt en fonction de la croissance nationale. Pour moi, il serait possible que l’euro-système utilise des taux différents pour les différents pays sachant que les banques centrales nationales continuent à exister. Je en comprends pas que toutes les banques européennes accèdent aux mêmes facilités auprès de la BCE. Cela va aboutir à des bulles d’actif dans les pays qui marche bien, ce qui commence en Allemagne sur l’immobilier.
Non…
Oui, je ne suis pas compétent en économie, mais je pense sincèrement qu’entre la politique actuelle qui est la préservation à tout prix du statut quo et un retour brutal et douloureux aux monnaies nationales, il doit bien exister une solution intermédiaire viable à long terme et profitable à l’Europe.
En tout cas, les solutions proposés actuellement me semblent dangereuses car elles sont toutes basés sur des mécanismes politiques et non économiques. Il n’y a donc pas de raisons que ces mécanismes soient plus respectés que les sécurités mises en place lors de la création de l’Euro.
il doit bien exister une solution intermédiaire viable à long terme et profitable à l’Europe : non !
bien sûr qu’il y en une :
on baisse les dépenses en supprimant les retraites, aides aux assistés divers (entreprises et particuliers) en privatisant toute la fonction publique,
on trouve du pétrole dans le jardin pour être indépendants
et on fait confiance à son bankster et aux stratégistes obligataires 🙂
on consomme français 🙂
(fabriqué à marakkech avec des pièces faites en slovénie avec de l’acier issu de chine )
Et ça continue ce vendredi
Les taux français chutent sous les 2.21% soit encore 15 points de bases en moins. Il en va de même pour les taux allemand à 1.16% (-4 pts de base) et suisse 0.50% (-4pts de base).
Depuis 1 mois les taux français ont chuté de près de 80 points de base et les allemands de 60, si l’on ramène cela aux montants respectifs de leur dette (1717Md et 2088Mds) cela fait une économie théorique sur les intérêts annuels (si toutes les dettes étaient à 10 ans et étaient renouvelées ce jour) de 13.7Mds pour la France et de 12.52Mds pour l’Allemagne.
Sur la même période l’Espagne a vu une augmentation de 80 pts de bases de ses taux et l’Italie de 40pts ce qui représentent une augmentation théorique des intérêts annuels de respectivement 6Mds pour l’Espagne et 7,6Mds pour l’Italie.