Wells Fargo est une fois encore l’un des meilleurs élèves de la classe des big banks américaines et des banques systémiques mondiales car, non seulement elle va bien au-delà des exigences des règles prudentielles d’endettement dites de Bâle III avec un multiple (mon µ, le leverage en anglais) qui vient de tomber à 8,7 en cette fin de 3° trimestre 2012, ce qui correspond à un véritable ratio Tier 1 de 11,6 %, mais encore, elle est rentable avec un bénéfice de 4,937 milliards de dollars sur le trimestre, ce qui fait un ROE de 13,9 % (annualisé) très proche de la norme de 15 %, ce qui est plus que parfait !
| Wells Fargo | 2011 Q3 | 2011 Q4 | 2012 Q1 | 2012 Q2 | 2012 Q3 |
|---|---|---|---|---|---|
| Pref. stocks | 11,566 | 11,431 | 12,101 | 11,694 | 12,283 |
| Liabilities | 1 178,74 | 1 185,06 | 1 200,38 | 1 199,83 | 1 232,32 |
| Equity | 126,202 | 128,81 | 133,415 | 136,376 | 142,396 |
| Leverage (µ) | 9,3 | 9,2 | 9 | 8,8 | 8,7 |
| Tier 1 (%) | 10,7 | 10,9 | 11,1 | 11,4 | 11,6 |
Sommes en milliards de dollars. Les capitaux propres retenus excluent les actions de préférence et les minoritaires selon les règles édictées par ce bon vieux Greenspan et la BRI.
L’amélioration du leverage depuis ces 5 derniers trimestres est d’une précision et d’une régularité exemplaires et sur ce dernier trimestre, Wells Fargo réussit même à augmenter ses capitaux propres plus rapidement que le total de ses dettes… ce qui est encore là plus que parfait car cela montre que cette banque développe maintenant normalement ses activités après les turbulences passées !
Comme je l’ai déjà écrit, évidemment, la meute des pires idiots ne peut que se déchainer contre les banques, surtout celles des Etats-Unis, ce qui leur assure un succès facile et garanti auprès de leurs innombrables congénères.
Il est curieux de constater que les moyens de communication les plus modernes et les plus sophistiqués ne conduisent pas à une meilleure connaissance (comme le prédisait ce bon vieux Greenspan) mais à l’obscurantisme le plus total, le retour aux croyances les plus folles, sans aucun rapport avec la réalité. C’est le triomphe de l’absence totale de réflexion, des réactions panurgistes de l’immédiat (avec par exemple les Tweets, Facebook, etc.).
Cependant, ces idiots a priori inutiles deviennent miraculeusement utiles car ils alimentent la spéculation gagnante qui est basée sur des analyses justes.
Cliquer ici pour voir les résultats de Wells Fargo pour ce 3° trimestre 2012.