Compétitivité et richesse des nations

La compétitivité des nations est un concept subjectif mais son résultat peut se mesurer objectivement par leur richesse (cf. Adam Smith) c’est-à-dire par le niveau du PIB annuel et sa croissance qui dépend des gains de productivité (cf. Schumpeter) et de l’augmentation de la population, toutes choses égales par ailleurs.
C’est simple, tout est simple.

Historiquement, les gains de productivité horaire sont de l’ordre de 2 % ce qui est le cas pour le 3° trimestre (d’un trimestre à l’autre en taux annualisé) aux Etats-Unis seul pays fournissant des données statistiques utiles et facilement accessibles,

Document 1 :

Il en est de même pour les gains de productivité horaire mesurés d’une année sur l’autre,

Document 2 :

Après la guerre, les gains de productivité horaire étaient plus élevés,

Document 3 :

Bien entendu, ces résultats ne peuvent être obtenus que lorsque les fondamentaux sont respectés

L’argent sain est le premier pilier des Reaganomics. Pour les Français, ça commence mal car très rares sont ceux qui comprennent ce concept, et l’argent n’est plus sain en France comme dans la zone euro car trop d’argent non gagné a été et est distribué.

Ensuite, le taux des prélèvements obligatoires doit être réduit au minimum car l’Etat ne doit intervenir que dans ses prérogatives régaliennes. A plus de 50 % du PIB, il augmente d’année en année en France et ce sera pire encore à l’avenir alors que le Tigre celtique (l’Irlande) renait grâce à son taux sur les bénéfices de 12,5 % (c’est le seul pays en croissance dans la zone euro).

Evidemment, des décisions irrationnelles comme l’intégration dans une zone monétaire unique de pays indépendants et les 35 heures ne peuvent qu’avoir des conséquences fortement négatives.

Un petit rappel : le niveau de productivité horaire des personnes qui travaillent en France est supérieur à celui des Etats-Unis et l’un des plus élevés dans le monde.
Le problème, c’est l’importance de l’Etat et les décisions irrationnelles qui ont été prises sur lesquels il faut impérativement revenir, ce qui ne se fera pas.

9 réflexions sur “Compétitivité et richesse des nations”

  1. Bonjour, j’aurais plutôt tendance à penser que le taux de productivité est meilleur aux USA donc niveau plus haut qu’en france, non?
    Bien à vous
    Jc

    1. Le PIB par habitant américain est plus élevé que le français (+15% je crois) alors que la productivité horaire des français est meilleure. c’est normal car en France la part d’actif est très faible (études longues et inutiles, retraites tôt, chômage élevée). De plus, le SMIC plus les charges élevés entraîne un effet d’éviction des individus peu productifs du marché du travail.

  2. Mercredi 7 novembre 2012 :

    Espagne : la production replonge.

    La production industrielle espagnole replonge en septembre et affiche un repli de 7% sur un an.

    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2012/11/07/97002-20121107FILWWW00375-espagne-la-production-replonge.php

    Espagne : le chômage atteint 25,02 %.

    L’Espagne a enregistré en octobre 128.242 chômeurs (+2,73%) de plus qu’en septembre, tandis que sur un an la hausse est plus prononcée, avec 472.595 demandeurs d’emploi supplémentaires (+10,84%), pour arriver à 4.833.521 chômeurs.

    Selon l’Institut national de la statistique (Ine), qui utilise une méthode de calcul différente, le taux de chômage a franchi au troisième trimestre la barre historique des 25%, avec 25,02% (plus de 52% chez les 16-24 ans), le niveau le plus élevé, après la Grèce, dans l’ensemble du monde industrialisé.

  3. Et les bourses continuent de monter…. Plus aucun respect pour la macro économie !!
    On va prendre une augmentation de la CSG, qui pour les actionnaires de sociétés, même PME correspond obligatoirement à une baisse de leur pouvoir d’achat. (comme moi). CSG est prélevée sur les dividendes, comme sur tous les revenus de capitaux.
    Ensuite augmentation de la TVA, qui va entrainer ds problèmes de trésorerie dans les entreprises qui sont déjà exsangues. Il faudra surveiller dans les mois à venir environ les 3 à 4 mois qui vont suivre les nouvelles mesures, les dépôts de bilan des sociétés.
    Ca va saigner, mais cela l’état n’en a aucune notion. C’est bien triste. Aucune issue, et les quelques possibilités qu’il existait ont été totalement anéanties par le nouveau gouvernement.

      1. Exactement, c’est ça la beauté du changement …
        La même chose mais avec des mots différents. La TVA n’est pas augmentée : les taux sont restructuré !

  4. On parle de productivité horaire ou autre mais comment la mesure-t-on?
    Je sais mesurer les gains de productivité de la main d’oeuvre sur chaine (ayant des temps-gamme de fabrication) pour autant que la structure de production reste la même (mêm produit, même technologie, même part achat) donc sur une période très courte, mais je n’ai jamais su mesurer la productivité de la main d’oeuvre indirecte (les « administratifs »). Or dans cette usine, comme dans la plupart, la MO Directe représente moins de 10% du coût de revient. C’est dire qu’en réunion de direction nous abordions le sujet avec une main tremblante. En réalité dans une usine en réunion de production ce qui importe c’est le flux que l’on peut faire passer à un moment donné dans les goulets d’étranglement (les contraintes).
    Alors avec 25% de salariés dans la fonction publique (je ne dis pas qu’ils ne travaillent pas, je dis que je ne sais pas mesurer leur productivité) je me demande bien quelle fiabilité et quelle utilité peut avoir une comparaison des productivités nationales (on travaille plus vite mais moins longtemps? Tu parles…).

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