Krankreich / Schwarze Null

Vendredi 10 octobre, les rendements du bon Bund sont tombĂ©s Ă  un plus bas historique Ă  0,841 % (en fin de sĂ©ance amĂ©ricaine)…

Document 1 :


 alors que les mauvais bons du TrĂ©sor français Ă  10 ans ont lĂ©gĂšrement montĂ© Ă  1,249 %


Document 2 :


 ce qui a entrainé une hausse de leur écart à 48,5 %,

Document 3 :

Cet écart a déjà été plus important fin 2011 et début 2012 quand il a dépassé les 100 % !

Document 4 :

L’euro-crise fait peur aux AmĂ©ricains : les rendements des Notes Ă  10 ans plongent comme en 2011, avant les derniĂšres grandes turbulences qui ont dĂ©jĂ  failli faire Ă©clater la zone euro,

Document 5 :

Angela et Wolfgang SchĂ€uble sont d’accord : c’est Schwarze Null !

Ils entendent par-lĂ  qu’ils rejettent catĂ©goriquement cette politique keynĂ©sienne stupide rĂ©clamĂ©e depuis des dĂ©cennies par la gauche qui prĂ©tend qu’en augmentant les dĂ©penses publiques il serait possible de relancer la croissance, donc les emplois.

La meilleure solution, c’est de diminuer les dĂ©penses de l’Etat Ă  leur optimum de façon Ă  ne pas augmenter les dettes publiques en prĂ©sentant un budget de l’Etat excĂ©dentaire et surtout Ă  laisser faire les marchĂ©s, c’est-Ă -dire mener une vĂ©ritable politique libĂ©rale, ce fait l’Allemagne.

Ça sent le Sapin.

15 rĂ©flexions sur “Krankreich / Schwarze Null”

  1. « c’est-Ă -dire mener une vĂ©ritable politique libĂ©rale,  »
    Pourquoi est-ce que ce n’est pas possible en France… Comme beaucoup, du moins comme certains, je m’interroge sur les causes de tous les disfonctionnements français…
    En histoire et philosophies des Sciences, Gaston Bachelard nous a appris qu’il fallait, pour progresser, trouver le maitre-mot d’une approche… Une fois trouvĂ©, on le nie et un nouveau monde se met en place. J’ai procĂ©dĂ© ainsi relativement Ă  l’approche agricole lorsque j’Ă©tais Ă©lĂšve-ingĂ©nieur. Les conclusions furent tirĂ©es Ă  800 000 exemplaires et le rĂ©sultat ne s’est pas fait attendre : l’on m’a demandĂ© de me dĂ©dire, rien Ă  faire des alors 120 mille veaux estimĂ©s annuellement perdus pour les 4 dĂ©partements bretons.
    Relativement Ă  la France, aprĂšs 35 ans d’errance, j’ai fini par penser que son maitre-mot Ă©tait l’Ă©galitarisme. Mais venant Ă  l’instant de recevoir un courrier des impĂŽts disant qu’ils ont directement prĂ©levĂ© sur un compte bancaire (cela va ĂȘtre difficile car ce compte n’existe pas, Ă  moins qu’il se serve sur le mien Ă  la place), je me rends compte que c’est le VIOL qui prĂ©vaut et dans le cas prĂ©sent, viol du compte bancaire.
    Le VIOL comme maitre-mot de l’idĂ©ologie française, ben oui… Si on le raye, c’est sur le libĂ©ralisme qu’on tombe… On comprend pourquoi que le vĂ©ritable libĂ©ralisme est tellement honni est France, c’est de l’esprit du viol dont sont imbibĂ©s les cerveaux français !!!!

  2. Je me demande si une partie des gens qui se disent « libĂ©rals » le seront encore, et surtout exactement de la mĂȘme maniĂšre, aprĂšs avoir lu livre.fnac.com/a7316006/Steve-Keen-L-imposture-economique#ficheResume (ou sa version anglaise un peu plus ancienne (www4.fnac.com/livre-numerique/a6276729/Steve-Keen-Debunking-Economics-Revised-Expanded-and-Integrated-Edition#FORMAT=ePub)…. ou s’ils prĂ©fĂšrent ignorer (ou dĂ©nigrer) ce livre qui se base sur les Ă©crits des pĂšres fondateurs de la doctrine.

    1. Hum a entendre le niveau misĂ©rable du pseudo expert scientifique en charge de la traduction du livre, j’ai peur! J’espĂšre sincĂšrement que l’Ă©crivain est de meilleure qualitĂ©…

    1. Merci pour le lien.. effectivement Charles Gave confirme les mauvais ratios des banques europeennes. Ce que M. Chevallier ne cesse de marteler depuis , depuis… depuis 5 ans au moins 🙂

      Alors Gave explique que les cours boursiers des banques refletent leur situation fragile…

      BNP-PAribas: n a jamais retrouve ses niveaux de 2005-2007 et en est bien loin..
      https://www.google.com/finance?q=EPA%3ABNP&sq=bnp-paribas&sp=1&ei=mWU8VJDCBMfWqQHTjYCYBg

      Deutsche Bank qui affiche des ratios inquietants et que M Chevallier a souvent decrite comme etant un risque systemique c’est encore pire… le cours vegete a 20% de son maximum en 2007. :O

      https://www.google.com/finance?q=NYSE%3ADB&ei=m2U8VICCKY2WqwGeloDQAg

      Les cours des grandes banques americaines ont bien meilleure allure…

      Pourrait on faire le lien, rsique (sous capitalisation) / cours boursier … si ca marche les bons speculateurs sont vraiment tres bons 🙂 et tres utiles.. 😀

      Cheers
      Stephane

  3. Enfin une bonne nouvelle…

    http://www.lemonde.fr/emploi/article/2014/10/13/l-effondrement-de-l-investissement-industriel-n-est-pas-avere_4505251_1698637.html

    France Strategie ce sont les anciens commissaires (politiques) au plan. Ils se reveillent.

    Et comme l’investissment industriel ne s’effondre pas, la production indutrielle se porte comme un charme aussi.

    http://www.tradingeconomics.com/france/industrial-production

    Vous etes sauves !!

    Je fais mes bagages, je rentre bientot 😀

    Stef

  4. Les dĂ©penses ne baisseront jamais en France. Notre gouvernement fait Ă  l’Europe le mĂȘme chantage qu’on fait les banques aux Etats. Celles-ci n’ont jamais vraiment rĂ©formĂ© leur modĂšle malgrĂ© toutes les belles promesses. Nous aussi sommes « too big to fail ». Donc la BCE nous sauvera « whatever it takes ». Il suffit donc de sauver la face de nos partenaires europĂ©ens avec des budgets mensongers optimistes qui ne seront de toute façon pas tenues. Si nos taux remonte trop, la BCE agira pour les faire redescendre comme elle l’a fait pour l’Italie et l’Espagne Ă  plusieurs reprises. Le EQE (European Quantitative Easing) est proche. Un petit concours d’anticipation pour le nom original qui sera employĂ© ? Et comme cela n’aura rien rĂ©solu, il y aure l’EQE2 puis l’EQE3, et ainsi de suite. On n’est pas pressĂ©, le Japon est je crois Ă  son QE11. Si sortie (violente) de ce cycle infernal il y aura, elle ne viendra pas de la France. Les allemands peuvent dire « Nein » Ă  un moment mais c’est peu probable. Cela peut surtout exploser en jacquerie au niveau français. A ma connaissance, on ne brĂ»le les centres des impĂŽts qu’en France, ce qui constitue une sorte de spĂ©cificitĂ© nationale (En GrĂšce, c’est plutĂŽt les banques …)

  5. Lundi 13 octobre 2014 :

    Sur son blog, Jacques Attali écrit :

    « Quelque chose va se passer.

    Il faut vraiment se voiler la face, comme le font trop de dirigeants politiques, pour ne pas voir que quelque chose de majeur va se passer en Europe, dans les mois qui viennent : l’une ou l’autre des multiples Ă©pĂ©es de DamoclĂšs suspendues au ciel de l’Histoire tombera sur nos tĂȘtes.

    Plus directement, la situation globale de l’Europe, qui s’enfonce dans la dĂ©flation, rend probable une faillite d’un des Etats europĂ©ens, et non des moindres, devenu incapable de rembourser sa dette.

    Et la colÚre des Allemands, devant la dérive des autres, pourrait conduire ce pays à sortir, le premier, de la zone euro.
     
    Par ailleurs, la dĂ©cision attendue de la cour europĂ©enne de justice, sur les mĂ©canismes audacieux de solidaritĂ© monĂ©taire crĂ©Ă©s par Mario Draghi, provoquerait, si elle les dĂ©clarait contraires aux traitĂ©s europĂ©ens, la dĂ©mission du prĂ©sident de la BCE et un effondrement de l’euro.
     
    Plus spĂ©cifiquement, la France, dont le dĂ©ficit budgĂ©taire est dĂ©sormais hors de contrĂŽle et oĂč les rĂ©formes tardent Ă  venir, pourrait se trouver attaquĂ©e par les marchĂ©s et devenir Ă  son tour insolvable.
     
    L’une au moins de ces menaces a de fortes chances de se matĂ©rialiser dans les dix-huit prochains mois.

    http://blogs.lexpress.fr/attali/2014/10/13/quelque-chose-va-se-passer/

    La zone euro est bĂątie sur des gigantesques bulles de dettes publiques.

    Ces gigantesques bulles de dettes publiques vont bientĂŽt Ă©clater.

    1- MĂ©daille d’or : GrĂšce. Dette publique de 314,801 milliards d’euros, soit 174,1% du PIB.
    2- MĂ©daille d’argent : Italie. Dette publique de 2120,143 milliards d’euros, soit 135,6 % du PIB.
    3- MĂ©daille de bronze : Portugal. Dette publique de 220,696 milliards d’euros, soit 132,9 % du PIB.
    4- Irlande : dette publique de 202,920 milliards d’euros, soit 123,7 % du PIB.
    5- Chypre : dette publique de 18,206 milliards d’euros, soit 112,2 % du PIB.
    6- Belgique : dette publique de 404,248 milliards d’euros, soit 105,1 % du PIB.
    7- Espagne : dette publique de 989,925 milliards d’euros, soit 96,8 % du PIB.
    8- France : dette publique de 2023,7 milliards d’euros, soit 95,1 % du PIB.

    1. « les réformes tardent à venir »

      Comment dire … Il n’y a pas de rĂ©forme en fait.
      Le budget 2015 est d’ailleurs Ă©difiant sur ce point.
      En valeur, les dĂ©penses vont augmenter de plus de 1% alors que le gouvernement admet qu’il n’y a pas d’inflation.
      Les effectifs de l’Etat vont baisser de 3000 personnes, effort immense d’environ 0.05% (!!!), sachant que dans le mĂȘme temps les opĂ©rateurs de l’Etat vont eux augmenter de plus de 5000 personnes. les effectifs de fonctionnaires vont donc augmenter, mĂȘme au pied du mur.

      1. J’ajoute que le dĂ©ficit n’est censĂ© (personne n’y croit) descendre de 4.4% Ă  4.3% en 2015, uniquement grĂące Ă  des cessions d’actifs de l’Etat faisant trĂšs exactement 0.2% de PIB. Pile poil ce qu’il faut pour ne pas annoncer une hausse du dĂ©ficit, ce qui serait quand mĂȘme se moquer ouvertement de nos partenaires europĂ©ens. Donc par pure politesse, ils ont quand mĂȘme voulu conserver l’illusion d’une trajectoire descendante, mais en faisant vraiment le minimum.

  6. Mardi 14 octobre 2014 :

    Allemagne / ZEW-Le sentiment des investisseurs au plus bas depuis 2012.

    L’indice ZEW mesurant le moral des investisseurs et analystes allemands est tombĂ© ce mois-ci en territoire nĂ©gatif pour la premiĂšre fois en deux ans, une donnĂ©e qui suggĂšre que la premiĂšre puissance Ă©conomique europĂ©enne souffre de crises Ă  l’Ă©tranger et de la conjoncture dĂ©primĂ©e, aussi bien au niveau national qu’europĂ©en.

    L’institut ZEW, basĂ© Ă  Mannheim, a annoncĂ© mardi que son indice avait reculĂ© pour le dixiĂšme mois d’affilĂ©e pour tomber Ă  -3,6 en octobre, son plus bas niveau depuis novembre 2012.

    C’est bien plus mauvais qu’attendu, les Ă©conomistes interrogĂ©s par Reuters tablant en moyenne sur un indice Ă  + 1,0.

    La statistique a propulsĂ© les futures sur Bunds Ă  leur plus haut du jour tandis que le rendement de l’emprunt allemand touchait un plus bas record et que l’euro repartait Ă  la baisse.

    Jennifer McKeown, Ă©conomiste pour l’Europe chez Capital Economics, rappelle que l’indice ZEW est gĂ©nĂ©ralement prĂ©cis pour pointer des retournements de cycles Ă©conomiques. ConjuguĂ© Ă  l’annonce au mĂȘme moment d’une chute de 1,8% de la production industrielle de la zone euro en aoĂ»t, il fait selon elle redouter une nouvelle rĂ©cession.

    http://www.boursorama.com/actualites/allemagne-zew-le-sentiment-des-investisseurs-au-plus-bas-depuis-2012-00a28251891c098d78b6086b3b59721a

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