Agrégats monétaires français : €ffondrement (août)

Les gens de la Banque de France ne publiaient pas les données des agrégats monétaires (sans donner d’explications) contrairement à ce que faisaient la plupart des pays de la zone euro (ce qui montre leur ignorance totale en matière de monétarisme). Curieusement, ils le font depuis un certain temps et ils les mettent à jour presque normalement maintenant (mais les derniers chiffres publiés ont un mois de retard par rapport à ceux de la BCE !).

Cependant, les séries publiées ne sont pas toujours concordantes ni claires. Ainsi par exemple, trois séries sont publiées pour M3 !
Celle qui est retenue ici est la contribution à M3 de la zone euro qui devrait donner une image plus fidèle de la réalité que les autres séries.
La présente analyse se base sur des données qui devraient être plus fiables que les précédentes.

Les données les plus pertinentes sont les agrégats M1, M2-M1 et M3-M2 par rapport au PIB (en pourcentage).

Elles font apparaitre clairement une augmentation totalement anormale de M1 par rapport au PIB à partir de 1998,

Document 1

Ainsi, avant la convergence des monnaies préludant à l’adoption de cette monnaie contre nature qu’est l’euro, la structure des agrégats était satisfaisante avec M1 qui représentait 20 à 22 % du PIB, comme aux Etats-Unis.

Cependant, par la suite, M1 est tombé à 16 % (par rapport au PIB) aux Etats-Unis, ce qui montre qu’il n’y a pas eu de création monétaire pendant cette période dans ce pays, mais ce rapport a augmenté en France pour se situer aux alentours de 40 %, ce qui est le résultat d’une création monétaire létale.

L’adoption de l’euro a laissé se développer sans sanction possible (ou sans frein naturel) une hypertrophie en M1 : de l’argent non gagné a été distribué en masse : 500 milliards d’euros se trouvent ainsi indûment en M1 c’est à dire dans les poches et les comptes courants des Français…

Document 2 :

alors qu’ils auraient dû se trouver dans les trésoreries des entreprises, c’est à dire en M3-M2,

Document 3 :

Il aurait fallu que cette situation évolue comme aux Etats-Unis, avec une baisse relative de M1 (qui aurait dû tendre vers 16 %) et une augmentation relative de M3-M2 (qui aurait dû dépasser les 30 %),

M3-M2 ne représente plus que 10 à 11 % du PIB alors que cet agrégat aurait dû en représenter le triple si on se réfère à la situation passée et à celle qui prévaut aux Etats-Unis,

Document 4 :

L’agrégat M2-M1 qui correspond à l’épargne des ménages est dans la norme de 40 % du PIB,

Document 5 :

Dans ce document 5, les lignes en pointillés représentent l’évolution qui aurait dû être celle de M1 et de M3-M2 (par rapport au PIB), à l’image de ce qui en a été aux Etats-Unis qui sont la référence.

En fait, les salariés, les fonctionnaires et tous les parasites qui profitent des divers organismes étatiques se sont accaparé globalement environ 500 milliards d’euros qui auraient dû rester dans les comptes des entreprises qui sont de ce fait à l’agonie.
Pas de bénéfices, pas d’investissements, donc pas de croissance, c’est-à-dire pas de création de richesse ni de création d’emplois.
Tout est simple.

Le résultat de l’évolution de ces agrégats monétaires est que la France se distingue de la plupart des autres pays de la zone euro avec une stagnation de M3 d’une année sur l’autre, ce qui aurait dû entrainer une croissance forte avec une structure normale de la masse monétaire, c’est-à-dire sans hypertrophie), contre une augmentation de 2,5 % au niveau de la zone euro en concordance avec une croissance très faible voire nulle,

Document 6 :

La part de M3 par rapport au PIB est dans une bande acceptable de 90 % du PIB mais sa structure n’est pas bonne car elle recèle une hypertrophie en M1 et une carence en M3-M2,

Document 7 :

L’argent sain est le premier pilier des Reaganomics. Le problème essentiel à résoudre pour refaire partir la croissance sur des bases saines, c’est-à-dire sur de l’argent sain, serait donc de faire éclater cette hypertrophie en M1 (et d’en supprimer les causes, c’est-à-dire de sortir en douleur de l’euro-système), ce qui permettrait donc de mettre fin à la distribution d’argent non gagné, ce qui est difficile à mettre en œuvre auprès du peuple de gauche qui en est le principal bénéficiaire.

Comment se fait-il que les Français, comme les autres malheureux Euro-zonards, aient pu tomber dans ce piège grossier tendu par les monétaristes américains qui auront ainsi gagné cette première guerre monétariste mondiale en affaiblissant considérablement et durablement leurs concurrents pour garder leur leadership sur le monde libre ?

2 réflexions sur “Agrégats monétaires français : €ffondrement (août)”

  1. Il y a une ambiance épouvantable, une ambiance de répression économique à la Chavez.

    C’est fait, les salariés vont pouvoir préempter l’entreprise si le propriétaire veut vendre :
    http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=?cidTexte=JORFTEXT000029646653&dateTexte=&oldAction=dernierJO&categorieLien=id

    Et aussi, l’intégration de la CSG RDS, dans les dividendes
    http://www.lepoint.fr/argent/des-dividendes-taxes-a-plus-de-60-29-10-2014-1876713_29.php
    https://twitter.com/danypriou14/status/527473790511763456
    Pour echapper aux écrasants prélèvements sociaux, il se passait ça :
    https://twitter.com/HerveLambel/status/527469008174714880

    Egalement ça, un climat de persécution tout azimut :
    http://www.toutsurlesimpots.com/plus-values-mobilieres-obligations-nouvelles-en-cas-d-expatriation-fiscale.html#.VEoZD7EIrfU.twitter

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