Agrégats monétaires (France, juillet 2017) : les bons chiffres, enfin !

Mon mulot a dû avoir pris un coup de chaud fin juin : il s’est planté en prenant les mauvaises colonnes de chiffres des agrégats monétaires pour la France alors que mes analyses étaient justes !

La masse monétaire M3 de la France se monte à 105,5 % du PIB annuel fin juillet, derniers chiffres publiés, en tenant compte des billets imprimés par la fameuse planche !

Document 1 :

La masse monétaire M3 bondit clairement par rapport au PIB annuel depuis l’an 2000, c’est-à-dire depuis l’adoption de l’euro pour dépasser la limite maximale de 78 % du PIB depuis le mois d’août 2005 alors qu’avant 1987, la proportion de M3 par rapport au PIB était encore optimale dans les 60 %.

La situation actuelle est pire que celle qui prévalait lors de la faillite de la banque des frères Lehman !

En prolongeant la tendance de M3 à son niveau optimal du début des années 80, c’est-à-dire 60 % du PIB, M3 devrait aurait dû se monter fin juillet à 1 364 milliards d’euros.
L’hypertrophie monétaire est donc de… 1 036 milliards soit 45 % du PIB
!

Document 2 :

M3 devrait se monter à 1 774 milliards d’euros au maximum.
La bulle monétaire actuelle est donc de 625 milliards d’euros, ce qui correspond à 27 % du PIB
.
L’accélération de la création monétaire fait un bond depuis le mois de mars dernier.

Les variations de M3 d’un mois sur l’autre sont importantes et la courbe de tendance (polynomiale d’ordre 5) montre une nette augmentation depuis quelques mois,

Document 3 :

La planche à billets fonctionne à plein régime depuis l’adoption de l’euro !

Document 4 :

Inversement, la vitesse de circulation de la monnaie baisse : de 1,7 à des valeurs inférieures à 1 depuis le début de 2016 en s’accentuant,

Document 5 :

Pour l’instant, tout va bien !

Pour rappel : l’argent sain est le premier pilier des Reaganomics mais personne, à part un microcosme microscopique, ne comprend ces problèmes monétaristes.
Et pourtant, tout est simple disait Milton Friedman

Le général de Gaulle n’avait pas de culture monétariste mais il avait compris que les gens de la Banque de France n’étaient pas fiables, déjà à cette époque.
C’est la raison pour laquelle, pour les problèmes monétaires qui se posaient alors, il faisait confiance à un monétariste confirmé en son temps comme Jacques Rueff, et il avait raison !
Les Français et les hommes politiques font actuellement confiance aux gens de la Banque de France, et ils ont tort !

***

Comme même les banques centrales des pays membres de la zone euro ne peuvent pas fournir de données fiables sur les montants des agrégats M1 et M2, il est inutile d’essayer d’analyser les chiffres fournis car leurs conclusions seraient sans rapport avec la réalité.
Par ailleurs, contrairement aux Marioles de la BCE, la Banque de France ne distingue pas les dépôts à vue des ménages des autres agents, ce qui ôte de toute façon toute fiabilité aux chiffres de M1.

***

Cliquer ici pour accéder aux séries des agrégats monétaires publiées par la Banque de France.
Cliquer ici pour lire mon dernier article sur le même sujet.
Cliquer ici pour lire mon article confirmant que la Banque de France et son gouverneur ont été jugés nuls par la 17° Chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Paris.

10 réflexions sur “Agrégats monétaires (France, juillet 2017) : les bons chiffres, enfin !”

  1. « Mon mulot a dû avoir pris un coup de chaud  »

    Il n’y a pas que votre mulot !! De Bormes-les-Mimosas à Hyères-les-Palmiers en passant par La-Londe-les-Maures, il y a surchauffe dans ce Mistral perdant… Une fois Toulon passé, Marseille suivra pour remonter à la source, Lyon…

    Piratage tous azimuts et Bitcoin sous le feu atomique, le Kim jongle Un va se prendre une brics sur la tête à moins que ce soit déjà fait !

    Comment la vélocité monétaire peut-elle tomber en dessous de 1, alors que le miracle économique nous est vendu à toutes les sauces ? Serait-ce un mirage économique… non, c’est bien un miracle !

    Ne sommes-nous pas déjà morts ? That is the big question.

  2. Je suis d’accord avec vous qu’une analyse quelconque est impossible de part le fait que la France n’a pas le contrôle de sa masse monétaire directement.

    Néanmoins, petite question subsidiaire: Que ce serait-il passé si les autorités françaises avaient su imposer à leur GOBank de respecter les règles prudentielles?

    1. Que se serait-il passé si les autorités françaises avaient su imposer à leur Gos Banks le respect les règles prudentielles ? = J’ai déjà répondu à cette question : si la France avait gardé sa souveraineté monétaire, si les zautorités avaient imposé aux Gos bk le respect des règles prudentielles, compte tenu de leurs capitaux propres, elles auraient dû diminuer le total de leurs dettes de + de… 4 000 milliards € !!! Là se trouve cet argent en trop !

      1. Si j’extrapole, ça veut dire que le non respect des règles comptables n’est pas de la responsabilité des bankster mais de la.politique monétaire de la BCE?

      2. Monsieur Chevalier vous dite que si la France avait gardé sa souveraineté monétaire mais vous oubliez que les Français on voulu garder leur souveraineté on disant non à 55 pc le 29 mai 2005 contre le projet du traité européen et les pays bas on fait de même

      3. Monsieur Chevalier vous oubliez que les Français on voulu garder leur souveraineté monétaire on disant non à 55 pc le 29 mai 2005 contre le projet du traité européen et les pays bas on fait de même

  3. Bonjour,

    Une petite remarque concernant le graphique 3.
    Ce type de série temporelle ne devrait -elle pas etre traitée par une moyenne mobile a 24 mois ?
    En général les régressions olynomiales ne s’adaptent pas trop a ce genre de séries.
    D’autres fontions telles que ARMA ou ARIMA pourraient être utiles
    la MM12 ou MM24 permettra de lisser les Pics et l’aspect herissé de la fonction observée, tout en montrant son évolution temporelle de long terme. Ensuite sur cette courbe on pourra faire une regression polynomiale (au besoin.)

    Cordialement Gilles.

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