B-2 : grandes turbulences, grande réussite

Le bombardier furtif B-2, Ben Bernanke, a créé de grandes turbulences comme l’avait bien prédit ce bon vieux Greenspan : les variations de l’agrégat M1 d’une semaine sur l’autre ont dépassé parfois 100 milliards de dollars

Document 1 :

… et il en a été de même pour M2-M1,

Document 2 :

Ces grandes turbulences ont permis de rétablir les fondamentaux en Amérique qui peut ainsi garder son leadership sur le monde grâce à l’affaiblissement relatif de ses concurrents.

La politique monétaire non orthodoxe qu’il a menée a permis de faire circuler l’argent sans création monétaire, et donc de maintenir une croissance du PIB à un niveau proche de son potentiel optimal sans inflation, ce qui n’a pas été compris par tous les idiots inutiles qui dominent les médias.

Le dernier grand problème qui se posait à B-2 était la sortie de cette politique monétaire non orthodoxe qu’il a menée : le tapering.

Il était à craindre que les taux longs remontent dangereusement, or, c’est exactement le contraire qui se produit : ils baissent

Document 3 :

davantage que les taux courts, ce qui a pour conséquence, évidemment, de faire baisser leur écart

Document 4 :

… et donc de casser la succession de cycles créés précédemment par les gens de la Fed,

Document 5 :

Cet écart n’est pas descendu sous les 125 points de base et il est redescendu sous la barre critique des 250 points de base, ce qui est parfait.

Cette baisse des taux longs s’explique par la crainte des investisseurs après la fin de la politique dite accommodante de la Fed : ils sortent leurs capitaux des marchés d’actions pour les réfugier sur ceux des obligations publiques.

Les prix des contrats des Notes montent et leurs rendements baissent, ce qui est logique. Comme les marchés américains sont moteurs, ils entrainent les autres, en particulier les bons et mauvais bons des Trésors européens,

Document 6 :

Evidemment, le Bund est plus demandé que les mauvais bons du Trésor français, leur écart passant de 20 à 30 %

Document 7 :

… ce qui peut constituer les prémices de grandes turbulences avant un €clatement avec une dévaluation potentielle du franc français de l’ordre de 50 à 80 % par rapport au deutschemark comme le peso argentin en 2001,

Document 8 :

Bien entendu, les Gos banques franchouillardes sont et seront de plus en plus en difficultés pendant les grandes turbulences à venir, les malheureux Euro-zonards en étant les grandes victimes finales.

Pour l’instant, tout va bien, la courbe du chômage s’est inversée.

11 réflexions sur “B-2 : grandes turbulences, grande réussite”

  1. Le terme « juste pour avoir le dessus » me paraît un peu faible.
    Le but constant et ultime des américains est l’hégémonie impériale, comme d’autres avant eux.

    Les US et la Chine sont en guerre, une guerre monétaire à ce stade, avec les européens divisés donc neutralisés.

    Je ne pense pas qu’il cherchent « provoquer un désordre ». Cela pourrait se retourner contre eux via l’internationalisation des banques.

    Les désordres sont plus les trous de bombe des armes employées.

  2. Super post M.Chevallier, comme toujours.

    Une question simple qui je pense intéresse tout le monde; Svp répondez-moi.

    Pour vous, quelle est la part de responsabilité de la FED dans le crise de 2008?

    Meilleures salutations.

    1. @ James : la réponse à votre question, cher ami lecteur de ce site chevallier.biz (d’intérêt publique), se trouve dans un article récent d’un autre site d’un autre économiste français de talent, à savoir Charles Gave ; l’article en question s’intitule « Avis de tempête »; la réponse à votre question est donc ce que suit (je cite Gave) :

      » (…) les taux d’intérêts US »
      » (…) le taux de change du dollar »
      « (…) TOUS les prix dans notre système capitaliste dépendent d’une façon ou d’une autre de ces deux prix.

      Amicalement.

      1. Merci Jules. J’essayais de faire dire à Monsieur Chevallier que Greenspan avait sa grande part de responsabilité en 2008 : )
        Je lis Charles Gave régulièrement. Lui et JPC appartiennent à cette petite famille de personnes pédagogues indispensable en France.

        1. @ James : je n’avais pas saisi votre « sournoise » manœuvre » 😉

          Sur l’effort pédagogique en France, tek que vous l’évoquez; c’est peine perdue dans la mesure où nous sommes dans un gigantesque jeu de poker menteur … En France précisément où, de façon culturelle, aucune ligne ne bouge tant que l’autre n’a pas cédé la première…

          Amicalement.

  3. Les Gos banques zonardes sont un agrégat d’hommes et de femmes sélectionnés par des recruteurs et des super pro. Pour recruter un zonard sorti de sup de co ou de rien, à la SG par ex il faut 7 entretiens. Normal pour des super pros. Et que dire du Crédit bouseux, de la Dexia et autres. Ce monde de super pros a inventé le mouvement perpétuel ; même une affaire Kerviel ne les déstabilise pas. Rien ne peut les détruire ; de vrais scorpions du désert. Tout va bien ; les auditeurs anglo saxons de PWCL issu de Cambridge sont là pour l’attester. Et si cela ne suffit pas E&Y en rajoutera une couche. Comme pour Maddof.

  4. Bonjour Mr Chevallier,
    Il y quelque chose que je n’arrive pas à comprendre:
    « Sur l’ensemble de l’année 2013, le PIB des Etats-Unis a augmenté de 1,9% »
    Il était en 2012 de 15680 Md$
    On a donc une augmentation de 298 Md$ sur 2013
    Dans le même temps la FED a racheté 12×85 Md$ de titre hypothécaires soit 1020 Md$ sur l’année 2013.
    Comment peut on parler de « grande réussite » quand il faut injecter 3,4$ pour obtenir 1$ de croissance du PIB ?
    Où est mon erreur ?

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