Bank of America respecte déjà les règles d’endettement de Bâle III depuis un certain nombre de trimestres avec un ratio Tier 1 supérieur à 10 % au 3° trimestre 2011 soit un multiple d’endettement (mon µ, leverage en anglais) inférieur à 10 !
Bank of America | 2010 Q3 | 2010 Q4 | 2010 Q1 | 2010 Q2 | 2010 Q3 |
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actions de préférence | 18,1 | 16,9 | 16,6 | 16,6 | 19,5 |
total des dettes | 2 127,30 | 2 053,60 | 2 060,20 | 2 055,70 | 2 008,90 |
capitaux propres | 212,4 | 211,4 | 214,3 | 205,6 | 210,8 |
µ (leverage) | 10 | 9,7 | 9,6 | 10 | 9,5 |
Tier (%) | 10 | 10,3 | 10,4 | 10 | 10,5 |
Sommes en milliards de dollars.
Le plus remarquable dans ces big banks américaines est cette rigueur de gestion dans les fondamentaux : il a suffit que ce bon vieux Greenspan rappelle que les dettes des banques ne doivent pas dépasser 10 fois le montant de leurs véritables capitaux propres (en excluant les actions de préférence) pour que la communauté bancaire cherche à respecter au plus tôt cette exigence, ce qui est fait pour cette banque, les autres s’en rapprochant.
Une fois de plus, ce ratio µ (leverage) est bien le problème le plus important à résoudre pour les dirigeants des big banks et non pas d’afficher des bénéfices : Bank of America a publié précédemment des pertes importantes mais elles ont assaini ses comptes si bien que le bénéfice net est de 5,88 milliards de dollars en ce 3° trimestre 2001 contre une perte de 7,65 milliards un an plus tôt.
De bons fondamentaux doivent impérativement être restaurés, ce qui a été fait. Les autres réglementations sont inutiles.
C’est simple, tout est simple…
Les big banks de la zone euro sont loin de respecter ces exigences, d’où un certain désordre potentiellement létal.
Elles trichent abominablement en utilisant des subterfuges comme des titres super-subordonnés, des Cocos, en pondérant leurs actifs de soi-disant risques pondérés et autres astuces de ce genre.
Même les gens du FMI s’en sont rendu compte et ça commence à se savoir en Europe.
Les lecteurs de mon blog le savaient déjà depuis un certain temps.
Une fois de plus, j’ai le plus grand tort d’avoir raison avant les autres…
Cliquer ici pour lire le communiqué des résultats du 3° trimestre de Bank of America (les chiffres de certains trimestres précédents ont été révisés).
Mardi 18 octobre 2011 :
Standard & Poor’s abaisse les notes de 24 banques italiennes, dont BMPS et UBI Banca.
Standard & Poor’s a abaissé mardi les notes de 24 banques italiennes, la plupart de taille moyenne à l’exception de Banca Monte dei Paschi di Siena (BMPS), d’UBI Banca et de Banco Popolare, en raison de la dégradation de la situation économique de la péninsule.
http://www.boursorama.com/actualites/s-p-abaisse-les-notes-de-24-banques-italiennes-dont-bmps-et-ubi-banca-7e081abb4e7ced0f3a8be10996d9edc3
Italie : taux des obligations à 10 ans : 5,867 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR10:IND
Italie : il va falloir surveiller les taux des obligations de l’Etat italien.
Savez vous comment les banques US sont passées d’une situation d’endettement assez catastrophique en 2008 à une situation quasi conforme à Bâle III en moins de 3 ans?
Il a bien fallu nettoyer leur bilan, non? Elles avaient bien des créances douteuses?
A qui elles les ont refilées?
Selon letemps.ch, le résultat de BOA résulte de gains exceptionnels, la banque d’investissement étant en déficit…
« Bank of America a annoncé hier un gain de 6,2 milliards, contre une perte de 7,3 milliards il y a un an. Ce résultat positif cache des gains exceptionnels avant impôts dont la vente d’une partie de sa participation dans China Construction Bank (3,6 milliards) et des ajustements de valeur se montant à 4,5 milliards et 1,7 milliard. La division contenant la banque d’investissement a perdu 302 millions en raison de revenus de courtage plus faibles. »
http://letemps.ch/Page/Uuid/359f8a2e-f9b9-11e0-b542-f1d7af78bf0f|0