La Banque Michel Inchauspé, BAMI, était encore en 2010 la banque la plus sûre de France et de… Navarre : elle respectait même les exigences de Bâle III avec un total des dettes qui représentait 7,6 fois le montant de ses capitaux propres (mon µ, ou leverage) ce qui correspond à un véritable ratio Tier de 13,2 % sans tricherie (pas de titres super-subordonnés, d’actions de préférence ni de Cocos),
Inchauspé Bami | 2006 | 2007 | 2008 | 2009 | 2010 |
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Total des dettes | 333,9 | 357,888 | 344,602 | 363,276 | 376,886 |
Capitaux propres | 40,8 | 43,777 | 45,369 | 47,276 | 49,873 |
Leverage (µ) | 8,2 | 8,2 | 7,6 | 7,7 | 7,6 |
Tier 1 (%) | 12,2 | 12,2 | 13,2 | 13 | 13,2 |
Résultat net | 4,835 | 5,174 | 5,555 | 4,686 | 5,182 |
ROE | 11,9 | 11,8 | 12,2 | 9,9 | 10,4 |
Les sommes sont en millions d’euros.
Cerise sur le gâteau : la rentabilité des capitaux investis est satisfaisante avec un ROE de 10,4 % (Return On Equity, rapport du résultat net de 5,182 millions d’euros sur les capitaux propres).
La grande force de la France fin XIX° début XX° était d’avoir un grand nombre de petites banques qui avaient l’avantage d’être bien gérées car leurs actionnaires, généralement les héritiers des fondateurs maintenant, ne voulaient pas se lancer dans des opérations risquées.
Il est inutile d’organiser une réglementation pléthorique et inefficace concernant des Gos banques incontrôlables. Il suffit de les démanteler en un grand nombre de petites banques indépendantes mais dépendant de la seule surveillance de leurs actionnaires soucieux de la bonne gestion de leur fortune, comme c’était le cas avant leur absorption.
Cliquer ici pour accéder au site de la Banque Michel Inchauspé, BAMI.
Cliquer ici pour lire mon article sur les comptes 2009 de la Banque Michel Inchauspé, BAMI.
Voilà une bonne réflexion démanteler pour avoir des banques locales vendues à des locaux , zone d’influence maxi le département , comme avant 1960-70
Le ratio tier 1 est important, mais est ce suffisant pour qualifier une banque de sûre?
Quid des risques de contrepartie (notamment si la banque est acheteuse nette de CDS en vue de diminuer son exigence de fonds propres), et autres risques hors bilan (risque taux, liquidité, refinancement, changes…).
Si les banques avaient été démantelées, je crois que leurs actionnaires auraient été malgré tout soucieux de maximiser la rentabilité à court terme en exigeant du management de se lancer dans la titrisation de subprimes et autres marchés particulièrement rentables… même si leur démantèlement aurait pu permettre de s’affranchir de l’aléa moral du « too big to fail » et peut être de limiter la prise de risque. L’aveuglement est souvent collectif…
Il y a des gens qui ne comprendront jamais rien, même devant l’évidence…
Bonjour.
Quoique tardif mon commentaire sera peut être lu par le webmestre.
Monsieur Chevalier je trouve que la banque Inchauspé BAMI est peut-être sous la menace de prêts toxiques
pour des LBO, accordés par la banque palatine.
Qu’en pensez vous ?
A priori, ce n’est pas un pb
Cher Monsieur Chevallier
Bonjour,
Je tiens à vous remercier pour vos analyses particulièrement éclairantes
Ceci n’est pas un commentaire mais une question
Pouvez vous me dire si la Bami, en l’occurence la banque la plus sûre de France donc,
est exposée à la crise espagnole, du fait de son origine géographique ou pas? ou sinon dans quelle mesure?
En vous remerciant par avance
Bien à vous
M Dubroca
A priori non !