Pierre Jovanovic, Olivier Pichon et Pierre Bergereau ont cité abondamment mes articles sur les banques dans l’émission Politique & Eco de TVLibertés du 1° février et je les en remercie vivement et je tiens à donner quelques précisions supplémentaires sur certains points qu’ils ont laissé parfois dans un certain flou artistique…
Les banquiers américains se sont bien comportés comme banksters au début des années 2000 en accordant trop facilement et imprudemment des crédits aux Américains qui voulaient acheter des logements alors qu’ils savaient très bien que beaucoup de ces dossiers allaient conduire à des impayés.
Ces banksters ne respectaient plus la règle prudentielle d’endettement qui s’impose aux banques et qui est la suivante : le total de leurs dettes ne doit pas dépasser 10 fois le montant de leurs capitaux propres tangibles.
Les autorités bancaires ont mis fin à ces pratiques en flinguant pour l’exemple la banque des frères Lehman le 15 septembre 2008.
Depuis cette date ces banksters sont redevenus des banquiers qui respectent (presque) toutes les règles ce qui n’est pas le cas des banksters de la zone.
Si les autorités américaines ont pris des mesures radicales pour imposer le respect des règles bancaires, c’est parce qu’il ne doit jamais y avoir de création monétaire indue dans leur système monétaire qui doit donc impérativement rester sain pour que l’Amérique puisse garder son leadership sur le monde, que ce soit sous la Présidence du Donald ou de Biden.
L’argent sain est le premier pilier des Reaganomics, dixit Arthur, Laffer.
Donc, il n’y a plus de création monétaire indue aux États-Unis depuis 2009, contrairement à ce qui se passe dans la zone euro, cf. mes analyses sur les agrégats monétaires.
Face à cette histoire de coronavirus, les autorités américaines ont agi en respectant les règles et en les faisant respecter…
Ainsi, l’Etat fédéral a emprunté… 5 769 milliards de dollars supplémentaires en 2020 ce qui a augmenté d’autant la dette fédérale calculée par la Fed de Dallas, tous comptes faits, c’est-à-dire compte tenu du remboursement du principal et des intérêts,
Document 1 :
C’est une augmentation historique, du jamais vu.
La dette de l’Etat fédéral se montait à 29 838,4 milliards de dollars fin 2020, ce qui correspond à 139 % du PIB annuel courant de 21 479,5 milliards !
Avec cet argent ainsi disponible, le Donald (l’Etat fédéral) a donné directement… 4 000 milliards de dollars aux Américains qui ont été victimes des mauvaises décisions prises sous le prétexte de cette histoire de coronavirus, en particulier par les Démocrates avec leurs confinements hors de toute logique médicale.
Petite remarque au passage : cette augmentation de la dette américaine s’est accompagnée d’une baisse des taux d’intérêt, ce qui signifie que les investisseurs du monde entier gardent toute leur confiance en l’Amérique !
Ces 4 000 milliards de dollars se retrouvent dans l’agrégat monétaire M2 qui se monte de 18 à 19 000 milliards de dollars selon les modes de calculs.
M2 inclut l’argent immédiatement disponible que possèdent les Américains, ce qui ne comprend pas les milliards de dollars des milliardaires qui sont investis par ailleurs.
Document 2 :
M2 comprend les dépôts sur les comptes d’épargne, les encours sur les comptes courants et les billets verts qui se trouvent dans les portefeuilles des 300 millions de gilets jaunes américains, soit 61 000 dollars par personne, 122 000 dollars par couple !
Les Américains n’ont jamais été aussi riches qu’en ce moment.
Cependant, cet argent ne se trouve pas vraiment dans leurs poches mais sur leurs comptes bancaires (courants et d’épargne), donc dans les comptes… des banques !
Les banques américaines ne sont pas surendettées (elles respectent la règle prudentielle d’endettement avec des dettes de l’ordre de 10 fois le montant de leurs capitaux propres) et en plus, elles bénéficient de ces 19 000 milliards de dollars de liquidités.
Les banques américaines regorgent donc de disponibilités excédentaires qu’elles déposent auprès de la Fed qui les rémunère, certes à des taux faibles mais non négligeables.
Les banques américaines déposent donc (Other deposits held by depository institutions) 3 200 milliards de dollars auprès de la Fed et l’Etat fédéral (U.S. Treasury, General Account) a 1 600 milliards de dollars en compte courant auprès de la Fed au 3 février 2021,
Document 3 :
Compte tenu des 2 000 milliards de dollars de billets mis en circulation par la Fed (Federal Reserve notes), la banque centrale dispose de 7 000 milliards (inscrits à son passif) qu’elle utilise pour acheter des bons du trésor (U.S. Treasury securities) pour 4 800 milliards et pour 2 000 milliards de titres hypothécaires (Mortgage-backed securities) inscrits à son actif,
Document 4 :
Et c’est là que le miracle s’accomplit : à l’échéance de ces titres, la Fed récupérera ces milliers de milliards de dollars qu’elle transmettra à l’Etat fédéral !
Ainsi, les 30 000 milliards de dollars de dette fédérale seront remboursés et une grande partie de cet argent reviendra dans les caisses de l’Etat fédéral, ce qui viendra en diminution d’impôts à leur échéance !
C’est la raison pour laquelle cette dette fédérale actuelle, apparemment abyssale n’inquiète que les idiots inutiles qui ne comprennent pas cette gigantesque circulation monétaire qui a été instituée par les autorités américaines avec cette histoire de coronavirus.
Cette gigantesque circulation monétaire (sans création monétaire) n’est donc pas un miracle mais le résultat d’une gestion sophistiquée de la crise provoquée par cette histoire de coronavirus en appliquant judicieusement les principes du monétarisme.
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Quid dans la zone euro ?
Les banksters de la zone ne respectent pas les règles prudentielles d’endettement : ils ont beaucoup trop de dettes par rapport à leurs capitaux propres et avec cette histoire de coronavirus, ils ont même pour la plupart des capitaux propres négatifs en appliquant correctement les règles comptables IFRS.
Ils sont donc obligés d’emprunter (Lending) des milliers de milliards d’euros à la BCE qui leur fournit par une gigantesque cavalerie financière des milliers de milliards de liquidités en leur rachetant des titres (Securities) pour qu’ils puissent ne pas faire faillite tout de suite, le tout se montant à 5 731 milliards d’euros selon le bilan de la BCE au 1° janvier 2021,
Document 5 :
Ces largesses de la BCE sont financées par les dépôts en retour des banksters auprès de la BCE (Liabilities) et par les billets mis en circulation (Banknotes) pour un montant de 5 067 milliards d’euros,
Document 6 :
Le problème est que malgré cette gigantesque cavalerie financière, les besoins de financement de la BCE sont supérieurs à ses moyens de financement !
Un petit trou de… 664 milliards d’euros début 2021 a dû être comblé comme depuis une dizaine d’années…
Document 7 :
… par les Etats membres et pour… 431 milliards d’euros (record historique) par de mystérieux et anonymes non-résidents (selon la dénomination officielle) qui ne peuvent être que de riches dirigeants musulmans de pays producteurs d’hydrocarbures qui ne recherchent pas la rémunération de leurs capitaux mais d’autres compensations…
Document 8 :
Ces 431 milliards ainsi apportés pour sauver les banksters de la zone constituent bien un record historique,
Document 9 :
Les banques européennes et en particulier françaises sont à la ramasse, c’est-à-dire maintenues artificiellement en survie, sauvées par la BCE grâce à de l’argent… qui n’existe pas !
Elles essaient lamentablement de grapiller des disponibilités auprès de leurs clients comme le montrent les nombreux témoignages rapportés par Pierre Jovanovic dans sa revue de presse chaque semaine.
Ça finira mal.
Les rémunérations annuelles rapportées par les lecteurs de Pierre Jovanovic sur les comptes d’épargne des Français sont très proches de… zéro virgule pas grand-chose !
Il est difficilement compréhensible qu’ils s’obstinent à conserver leur épargne sur de tels comptes quand il est possible de gagner 20 % sur un trimestre en investissant judicieusement comme je l’ai constaté au 4° trimestre 2020 sur la base de mes recommandations…
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