BCE : banksters en manque !

Les chiffres du bilan publié par les Marioles de la BCE hier 20 février confirment (malheureusement ?) mes analyses : des banksters de la zone ont eu besoin de retirer… 36,776 milliards d’euros (une paille !) la semaine précédente pour ne pas faire faillite !

Document 1 :

Pourtant, les Marioles de la BCE leur avaient acheté pour 8 milliards d’euros de titres, ce qui aurait pu leur suffire,

Document 2 :

Ce sont donc encore de mystérieuses et anonymes administrations publiques déjà surendettées et de non moins mystérieux et anonymes non-résidents (des musulmans de pays producteurs d’hydrocarbures) qui ont fourni aux Marioles de la BCE un total de… 588 milliards d’euros (une paille !) pour qu’ils puissent boucler leur bilan vendredi dernier !

Document 3 :

Il s’agit du plus fort apport de leur part en dehors de la période exceptionnelle à haut risque qu’a constitué le passage de 2017 à 2018.

Plus précisément, ce sont les mystérieuses et anonymes administrations publiques qui ont assuré l’essentiel du sauvetage,

Document 4 :

Pour rappel, les Marioles de la BCE apportent généreusement des centaines de milliards d’euros aux banksters qui ne respectent pas les règles prudentielles d’endettement ni les principes comptables sous la forme, d’abord de prêts (qui ont l’inconvénient de devoir être remboursés !) puis d’achats de titres,

Document 5 :

Comme les Marioles n’ont pas l’argent nécessaire, ils financent ces actifs par une cavalerie à grande échelle à partir… du dépôt en retour des banksters (leurs dépôts sont des dettes pour la BCE) et par un peu de planche à billets,

Document 6 :

Le problème est que le total des prêts et des achats de titres dépasse largement celui des dépôts et des billets depuis 2015,

Document 7 :

Cet écart plonge dangereusement pour atteindre un plus bas en dehors du passage à la nouvelle année,

Document 8 :

Tout est simple !
Pour l’instant, tout va bien, mais tout peut aller très vite ou prendre encore un peu de temps…

10 réflexions sur “BCE : banksters en manque !”

  1. Bonjour, lecteur de longue date, je profite de ce post pour vous remercier pour les travaux d’analyses pédagogique que vous rendez publique.
    Concernant le passif 5 et le passif 2.1 : Certaines variations semblent corrélées, cela peut aussi venir de paiements gouvernementales passant du compte des banques commerciales vers les banques centrales nationales non ?
    https://www.ecb.europa.eu/mopo/liq/html/treas.en.html

    Vous ne traitez jamais le bilan de la FED et sa politique monétaire. Or on peut constater exactement les mêmes tendances bilancielles au niveau des dépôts bancaires(+ banknotes) et de l’achats de titres.
    Mais aussi du spread entre banknotes + dépôts bancaires et l’achats de tires + lignes de crédits.
    Ce dernier est très souvent négatif et aussi comblés par le compte de dépôts du Trésor US (en partie..), qui par moment va s’endetter pour assurer l’équilibre du bilan de la FED (cf 2008/2009).
    Qu’en pensez vous ? N’est ce pas le fonctionnement normal d’un QE ? Achats de titres en masse -> Excédent de liquidité des banques -> Liquidité reste sur les comptes de la banque centrale.

    https://www.ecb.europa.eu/explainers/tell-me-more/html/excess_liquidity.fr.html
    Ce phénomène est expliqué sur le site de la FED : https://www.federalreserve.gov/monetarypolicy/bst_frliabilities.htm

    Je me permets de mettre les liens mais vous les avez surement déjà lu ^^

  2. Inflation réductrice de dette des états?
    Que nenni puisque l’etat Achète de la dette revolving chaque semaine.
    Pourtant elle est passée depuis 2000 , tuant l’epargne Et rendant tout inaccessible.
    Impasse……avant trépas de cette société.

  3. Bonjour JP,
    De toute évidence , les dés sont « pipés », plus de déontologie, plus de probité, que de la « magouille ».
    Bien sur que les USA , trichent , mais ils ne mettent pas « toute » leur mise « au tapis »!
    45% de dette en regard du GDP ! CONTRE 3 FOIS AU MOINS la mise de la dette européenne par rapport au PIB!
    Et comme je l’avais suggéré il y a peu , la BCE a « investi $1,2 trillions en 10y treasuries bonds (cf Bloomberg)
    Deux avantages , les USA forcent la vente des « produits » européens »(qui sont déjà ) en dollars…pour beaucoup(contraction des dollars en circulation?)
    et la BCE achète du rendement ! et soulage la tension sur « les virements CAVALIERS des banques et leurs sponsors « enfants de tous pays » étranglés eux aussi!
    La période des assemblées et du vote et distributions de dividende ne va pas durer trop maintenant….
    Bonne journée et continuez de nous « éclaircir  » sur la réalité des grandes différences de gestion des européens et des USA.Merci Mr Chevallier

  4. Lorsque les banques européennes seront en faillite, impression monétaire à outrance, perte de confiance dans la monnaie, inflation et ruine de tout le monde….Ce scénario est-il vraisemblable?

  5. Bonjour M. Chevallier et tous les lecteurs de ce site très instructif,

    Je reviens sur l’analyse que vous avez faite récemment sur BNP-PARIBAS et son poste concernant les « Encours sains présentant des Impayés ». On remarque que l’essentiel de ce poste (92% soit 12 milliards, une paille !) concerne les encours dont l’échéance est < à 90 jours. Ce type d'échéance concerne essentiellement les découverts en compte, les mobilisations de créances court terme, loi Dailly ou autres. On remarque aussi qu'il existe (et déjà en 2016) des créances saines présentant des impayés de la part d'établissements de crédit (209 M€ en 2017), qu'on peut considérer comme des prêts ou avances faîtes à des filiales (affacturage ou leasing peut-être), car le marché interbancaire n'existe plus.
    Cette lourdeur des créances très court terme peut-être aussi un départ de feu dans l’incendie qui menace.
    Je me souviens lorsque j’étais en activité bancaire (1971 à 2009) que concernant les entreprises commerciales, les dépôts de bilan frappaient en premier celles qui abusaient des crédits court terme, enfin c’était comme çà lors de mon temps, car elles étaient très vulnérables lors des dénonciations de concours bancaires.
    Cette tendance au laxisme dans les banques de laisser « grimper » les découverts a vu le jour lorsqu’on est passé de la banque de dépôt à la bancassurance lors des années 90.
    Auparavant, la première des préoccupations du banquier était l’analyse et la maîtrise du risque (même si malheureusement pour certains clients il se trompait) et elle venait bien loin devant la vente de placements ou autres gadgets. On ne devenait chef d’agence que la trentaine assumée et après avoir passé quelques années comme second d’agence et tâté de tous les services ou presque (engagements, caisse, compensation, titres, etc.). Nous étions la plupart des Bac-2 et on se formait sur le tas bien aidé par la qualité de l’enseignement professionnel (CAP, BP et ITB pour les plus vaillants) et par les anciens.
    Depuis la montée en puissance des bancassureurs, on devient chef de bureau ou d’agence très vite, et si celui ou celle-ci veut obtenir un salaire décent, il lui faut impérativement vendre des produits maison à forte valeur ajoutée pour la boutique qui l’emploie. On embauche des BTS force de vente, des Sup. de Co, des Sciences Eco, des écoles où l’on apprend tout et rien et surtout pas l’analyse des risques. On leur demande de vendre et de faire du crédit.
    A qui la faute ?
    Les bonus des PDG et grands directeurs sont versés tous les ans au vu des résultats commerciaux, donc il faut que cela continue. Après nous le déluge !
    Je me suis amusé à appliquer vos calculs sur mon ancien établissement (aujourd’hui intégré à 100 % au groupe BPCE), et malheureusement j’ai trouvé presque pile poil les mêmes ratios de leverage que celui du groupe.
    Heureusement que les fondateurs et les quatre générations qui ont suivi ne le sauront pas…

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