Bénéfices et inflation basse

Rien ne va plus : les bénéfices des entreprises américaines baissent !

Document 1 :

C’est la fin du monde, le triomphe de Marx.

Les bénéfices des entreprises américaines baissent, oui, mais ils augmentent quand même sur une tendance longue de 7 % par an !

Les bénéfices des entreprises américaines baissent, oui, surtout en valeur nominale, mais la baisse est nettement moins marquée une fois déflatés, c’est-à-dire exprimés en dollars constants,

Document 2 :

L’inflation basse perturbe les marchés habitués pendant des décennies à une inflation plus ou moins importante, ce qui facilitait les augmentations des bénéfices qui ne sont pas régulières.
Rien n’est stable dans une matière vivante.
Des périodes de forte expansion, voire d’exubérance irrationnelle des marchés comme l’a dit en son temps Alan Greenspan, se traduisent par des hausses anormales des bénéfices suivies par une chute, ce qui s’est produit à trois reprises depuis la lutte contre l’inflation et la relance de l’économie américaine sur de bons fondamentaux par les Reaganomics.

Dans ces conditions, le blocage des bénéfices et des cours des actions à un haut niveau est logique.

La part des bénéfices dans le PIB est montée très rapidement après la crise issue des grandes turbulences financières jusqu’à un pic de 10 % alors que, historiquement, elle fluctuait dans une bande de 6 à 7 % du PIB,

Document 3 :

Les dividendes ont bondi eux aussi à 5 % du PIB alors qu’ils auraient dû continuer à rester à 4 %

Document 4 :

… ce qui n’empêche pas les entreprises américaines de continuer à investir considérablement, à un niveau historiquement record, par rapport au PIB,

Document 5 :

Ce n’est donc pas la fin du monde mais une adaptation des entreprises américaines à une situation nouvelle issue d’une inflation anormalement basse en Europe et au Japon (due à une hypertrophie monétaire durable), et à la fin d’une période de croissance chinoise très forte qui a fait passer une très grande partie de sa population d’un état d’extrême pauvreté à un niveau de vie satisfaisant.

5 réflexions sur “Bénéfices et inflation basse”

  1. le pic qui dégringole ça annonce peut être une nouvelle récession 🙂

    Moi une récession aux USA en 2016 ça me va… Un ou deux trimestres plus tard, une bonne récession en France, Il faut trouver le bon timing.
    Comme ça début 2017 le PS n’existe plus. Ils sont tous atomisés définitivement, façon puzzle…
    Rien que de voir la gueule de Sapin dans le Figaro et le Monde aujourd’hui ça me donne des nausées.. On veut plus les voir tous ces gensses

  2. Les montants des dividendes sont faussés par les rachats d’actions.Les bénéfices dont vous parlez sont-ils en « valeur absolue » ou « bénéfices par actions »?Cela change tout,si on me prete de l’argent a taux zéro,je rachète mes propres actions a crédit et j’augmente le bénéfice par action il me semble,non?

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