BNP-Paribas 2° trimestre 2013

Les banksters de BNP-Paribas viennent de publier son bilan pour ce dernier trimestre mais ils ne le présentent pas correctement comme le font ordinairement les banques normalement constituées…

En effet, pour déterminer les véritables capitaux propres dits tangibles excluant les minoritaires (Tangible shareholders equity), il faut aller pêcher le montant du Total part du groupe au passif puis retrancher les écarts d’acquisition (goodwill) inscrits à l’actif…

Document 1 :

… et surtout retrancher les titres super-subordonnés à durée indéterminée (TSSDI)… qui ne sont mentionnés que dans les documents semestriels, cf. mes articles à ce sujet, car les dirigeants de nos Gos banques ont réussi à faire adopter en France cette règle qui n’est bien entendu pas appliquée ailleurs,

Document 2 :

Les banksters de BNP auraient dû publier le tableau suivant permettant de lire simplement sans devoir le calculer le montant des véritables capitaux propres tangibles donnant une image fidèle de la réalité en conformité avec les règles comptables admises partout dans le monde,

Document 3 :

BNP2012 Q22012 Q32012 Q42013 Q12013 Q2
1 Assets1 970,041 993,601 907,291 907,291 861,34
2 Equity82,1384,66785,88687,52486,136
3 TSSDI7,2617,2617,2417,2417,241
4 Goodwill11,18111,11610,59110,62610,488
5 Tangible eq63,68866,2968,05469,65768,407
6 Liabilities1 906,351 927,311 839,241 837,631 792,93
7 Leverage (µ)29,929,12726,426,2
8 Tier 1 (%)3,33,43,73,83,8

Sommes en milliards d’euros.

En prenant ces chiffres donnant une image fidèle de la réalité, les véritables capitaux propres tangibles, le leverage réel stagne à 26,2 ce qui correspond à un ratio Core Tier 1 réel de 3,8 %.

Les banksters de BNP sont loin de respecter les règles prudentielles d’endettement édictées par ce bon vieux Greenspan : il faudrait pour cela augmenter les capitaux propres de 101 milliards d’euros pour avoir un leverage de 10 !

Tout est simple… à condition de savoir décrypter correctement des centaines de pages de comptes à dormir debout pour en tirer la substantifique moelle.
Finalement, je remercie les dirigeants de nos Gos banques et ici ceux de BNP qui montrent que j’avais raison et que j’ai toujours raison de calculer les véritables ratios d’endettement.
C’est ce qu’ils font sans oser le dire tellement la réalité leur fait peur et c’est ce qui explique que le marché interbancaire est complètement bloqué dans la zone euro.
Les banksters de BNP-Paribas ne publiaient pas son bilan pour les 1° et 3° trimestres et il est amusant de constater qu’ils ne le font que depuis le 3° trimestre 2012, ce qui est possiblement une réaction saine après la publication de mes articles protestant contre cette pratique inadmissible…

C’est drôle, on se demande pourquoi les banksters de BNP-Paribas ne publient pas le montant des Titres de Créances Négociables (TCN) qu’ils mettent en pension pour obtenir 35 milliards d’argent frais au 26 juillet, dernier chiffre publié par la Banque de France,

Document 3 :

Heureusement, je suis le seul à faire de telles analyses !

Cliquer ici pour lire le communiqué présentant les résultats (non audités) de BNP d’où sont tirées ces dernières données,
Cliquer ici pour lire les données de la Banque de France sur les Titres de Créances Négociables (TCN).

6 réflexions sur “BNP-Paribas 2° trimestre 2013”

  1. BNP il m’a fallu 14 mois et nombreuses démarches pour enfin obtenir déblocage d’un héritage…..on comprend qu’ils fassent tout pour conserver le liquide……..mais le liquide qui ne leur appartiens pas est toxique…………j’espère qu’ils en créveront.

    1. Merci du partage de cette expérience, Bertrand.
      Perso, 8 mois que j’ai demandé à une caisse écureuil de transférer un CEL vers un compte de la poste bancale où j’ai un PEL afin de bénéficier de la somme et des droits à prêts car j’envisage d’acheter de l’immo à vil prix (ça se trouve) et de louer en meublé : 8 mois de silence radio malgré 1 courrier simple et 1 courrier recommandé…
      Autre exemple : je demande (pour test) un prêt de 10k€ à l’agence poste bancale dans laquelle je dispose de 8 fois plus pour changer de voiture. Ma « conseillère » me répond par la négative… Je demande la raison : « je ne peux pas vous répondre, Monsieur, si je vous répondais, cela relèverait de la faute professionnelle » !?!
      J’imagine que tout le cash des français doit rester disponible pour la Grèce … ?? Finalement, j’ai fait avec un agence cic beaucoup plus réactive.

    2. 14 mois c’est un peu long mais songez que j’ai mis plus de 4 ans et 2 procédures pour récupérer 70 000 € perdus par ma mère cliente BNP Paribas sous tutelle depuis 2003 et donc en principe hors de portée de certaines pratiques. Sachez par exemple qu’à la BNP on peut faire souscrire à une cliente sous tutelle un fonds en actions « maison » entre 2007 et 2009 sans accord ni de la cliente (nul de toute façon) , ni du tuteur (obligatoire), ni du juge des tutelles (obligatoire) moyennant 1800 €…de frais d’entrée. Les pertes? ben c’est la crise dans un monde qui change et accessoirement une faute selon le TGI de Paris. De ce coté là de l’Atlantique les banquiers sont peinards pas de sanction punitive à 5 ou 6 zéros, seul le préjudice est pris en compte.

  2. Mercredi 31 juillet 2013 :

    La Grèce va avoir besoin de 11 milliards d’euros supplémentaires.

    Il manquera donc 11 milliards d’euros à la Grèce d’ici 2015. C’est le FMI lui-même qui confirme ce que beaucoup soupçonnait déjà dans une étude parue ce mercredi. Et encore, cette évaluation est optimiste, selon l’institution de Washington.

    Pourquoi cette dérive ? Les raisons ne manquent pas : la croissance des revenus est loin d’être satisfaisante compte tenu de la baisse du PIB. Les privatisations sont très difficiles à mener, en grande partie en raison du manque d’acheteurs.

    Enfin – et surtout – il y a le poids de la dette. Le refus de plusieurs banques centrales nationales de renouveler les obligations grecques arrivant à échéance génère une nouvelle charge pour le budget grec.

    Immanquablement, donc, va se poser la question de l’annulation d’une partie des dettes grecques. Même si Wolfgang Schäuble, le ministre allemand des Finances, a, ce week-end, refusé de discuter de cette option, elle semble incontournable. A moins de prévoir un nouveau plan d’aide qui, à terme, alourdira encore le stock de dette de la Grèce.

    Selon le FMI, il faut prévoir une annulation de 4 % du PIB, soit environ 12 milliards d’euros pour que, dans l’hypothèse optimiste du FMI, le ratio dette sur PIB soit conforme en 2020 aux 124 % du PIB prévus.

    Reste à savoir qui participera à cette nouvelle restructuration et quelle sera son ampleur. Si, comme celle de 2012, elle repose sur des prévisions extravagantes et est limitée aux créanciers privés, elle pourrait être inutile. Une fois de plus.

    http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20130731trib000778435/la-grece-va-avoir-besoin-de-11-milliards-d-euros-supplementaires.html

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