Calmes, turbulences, croissance et monétarisme, suite…

L’augmentation de l’épargne des Américains est étonnamment régulière depuis le 1° aout 2011 : 5,6 % d’une année sur l’autre…

Document 1 :

… et les variations d’une semaine à l’autre des agrégats M1 et M2-M1 qui ont été considérables (jusqu’à – 100 milliards de dollars et + 120 milliards !), redeviennent faibles,

Document 2 :

Le temps des turbulences est terminé, parfois et depuis quelques semaines du moins,

Document 3 :

La croissance du PIB (1,6 % d’une année sur l’autre en ce 3° trimestre, soit 2,5 % par rapport au trimestre précédent en taux annualisé d’après mes prédictions) est donc légèrement inférieure à son potentiel optimal puisqu’elle est inversement proportionnelle à la variation de la masse monétaire libre,

Document 4 :

Les Américains épargnent trop : plus de 50 % du PIB se trouvent inutilement dans les caisses d’épargne, soit 1 500 milliards de dollars,

Document 5 :

La Fed fait circuler cet argent en achetant des titres, ce qui fait gonfler exceptionnellement son bilan comme je l’ai déjà écrit…

Il serait préférable que les Américains vident un peu leurs comptes dans les caisses d’épargne pour dépenser cet argent qui est ainsi inutilement stérilisé en grande partie.

Tout est donc (à peu près) normal aux Etats-Unis, en dehors de l’importance de la dette publique Obabamesque.

10 réflexions sur “Calmes, turbulences, croissance et monétarisme, suite…”

  1. et on en revient bien à ce que je disais. La circulation monétaire voulue par la Fed n’a pas l’effet escompté dans la micro éco étant donné que la velocity ne bouge pas, et que l’épargne reste ou elle est.
    On a beau faire tourner la machine si on est seul à la faire tourner cela ne sert à rien.
    Il faudrait provoquer de l’inflation afin que les comptes épargnes se voient exploiter et favorisent ainsi la consommation provoquant par cascade une augmentation de la velocity et une augmentation de la croissance.

    1. L’inflation ne sert à rien, c’est un jeu de dupes : on a l’impression de s’enrichir parceque les placements augmentent en nominal, mais c’est tout l’inverse.

  2. MV=PQ comme dirait l’autre ; question à jpc : que pense t il de la politique de quantitative easing de la fed ; est ce une bonne politique pour pallier « la destruction de la monnaie privée en émettant de l’argent publique ».

  3. Le 28 avril 2013, Enrico Letta devient premier ministre de l’Italie : il forme un gouvernement d’union nationale avec le parti de droite « Peuple de la Liberté » (5 ministres), le parti de gauche « Parti Démocrate » (10 ministres), le parti du centre « Choix citoyen » (2 ministres).

    Cinq mois plus tard, le gouvernement d’union nationale explose.

    L’Italie se retrouve à nouveau sans gouvernement.

    Rappel : la dette publique de l’Italie atteindra 2080 milliards d’euros, soit 132,9 % du PIB en 2013.

    Chaque année, l’Italie doit payer 85 milliards d’euros pour les intérêts de sa dette publique.

    Samedi 28 septembre 2013 :

    Les cinq ministres du parti du Peuple de la liberté (PDL) de Silvio Berlusconi ont démissionné à sa demande du gouvernement que dirige Enrico Letta. L’annonce a été faite samedi soir par le vice-président du Conseil et dirigeant de PDL Angelino Alfano.

    Cette nouvelle crise survient cinq mois à peine après la naissance au forceps d’un gouvernement de large entente. Elle est le produit de la possible éviction de Berlusconi du Sénat à la suite de sa condamnation définitive le 1er août à quatre ans de prison pour fraude fiscale dans une affaire impliquant son empire médiatique Mediaset.

    A l’issue du conseil des ministres, Enrico Letta a annoncé que toute décision sur les mesures budgétaires était suspendue en l’attente du vote de confiance.

    Avec la chute du cabinet Letta, le président Giorgio Napolitano devrait choisir entre des élections législatives anticipées ou la recherche d’une autre coalition.

    http://www.romandie.com/news/n/Nouvelle_crise_demission_des_ministres_du_parti_de_Berlusconi59280920131953.asp

  4. Si les Américains moyens ont tant d’épargne, qu’attendent-ils pour rembourser leurs dettes ?

    Je voudrais aussi mentionner la grande probabilité d’une paralysie partielle du gouvernement US à partir du 1er octobre, dont personne ne parle (les Républicains refusent de financer Obamacare). Les USA fonctionnent sans budget depuis un bail. L’Europe est un sacré foutoir, pas étonnant vu la tour de Babel dont il s’agit. Mais ne pas arriver à s’entendre alors qu’il n’y a que 2 partis (certes avec des franges aux sensibilités différentes, mais 2 partis quand même), il faut le faire !

    1. « Si les Américains moyens ont tant d’épargne, qu’attendent-ils pour rembourser leurs dettes ? »

      il n’y a pas de dette nette privee aux USA. Mais des avoirs nets, la majeure partie (~70%) sous forme d’actifs financiers

      « Je voudrais aussi mentionner la grande probabilité d’une paralysie partielle du gouvernement US à partir du 1er octobre, dont personne ne parle (les Républicains refusent de financer Obamacare). Les USA fonctionnent sans budget depuis un bail ».

      c’est un non-evenement. L’economie US n’a pas besoin du gouvernement federal pour tourner a 2.5% malgre une baisse de la depense publique…De la croissance tiree par la conso et les investissements prives =de la bonne croissance!
      l’industrie et les services aux USA sont en croissance, ce qui n’est pas le cas dans une majorite d’etats europeens…

      1. L’Etat et la sphère publique est tellement omniprésente chez nous que l’on arrive plus à comprendre comment cela peut fonctionner sans l’Etat central … Même plus proche de nous, la Belgique a montré qu’un pays se porte très bien voir mieux sans gouvernement. Quand on voit les tragi-comédie médiatiques, les mensonges et les actions démentes du notre, on rêve d’un bon suhutdown chez nous … Si une journée de shutdown pouvait nous faire économisé 0.5% de dépense publique, en fermant un bon mois par an, notre problème de dette publique serait bien vite résolu …

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