Crédit Agricole 2012, correctif

Dans le tableau permettant d’évaluer le multiple d’endettement réel du Crédit Agricole j’ai malencontreusement reporté les chiffres du 4° trimestre 2011 dans la cellule du 4° trimestre 2012 de mon tableur, cf. mes articles précédents.

Les chiffres corrects, tirés des rapports financiers, sont donc les suivants,

Cdt Agricole SA2011 Q42012 Q12012 Q22012 Q32012 Q4
1 Assets1 723,611 723,201 802,351 918,801 842,36
2 Equity42,79744,744,90543,139,727
3 Preferred st-----
4 Goodwill17,52817,517,416,913,983
5 Tangible eq25,26927,227,50526,225,744
6 Liabilities1 698,341 696,001 774,841 892,601 816,62
7 Leverage (µ)67,262,464,572,270,6
8 Tier 1 (%)1,51,61,51,41,4

Sommes en milliards d’euros.

Ainsi, le leverage réel de Crédit Agricole passe de 62,9 à… 70,6 fin 2012 !!!

Il apparait clairement sur cet exemple, que lorsque les dirigeants d’une banque décident de publier des chiffres plus proches de la réalité, en diminuant la valeur des écarts d’acquisition, le montant des capitaux propres plonge logiquement d’autant, ce qui doit arriver inéluctablement un jour.

Les Gos banques françaises sont maintenues artificiellement en survie par la BCE. Le système bancaire de la zone euro peut s’écrouler à tout moment.

Pour l’instant, tout va bien, pas de tsunami.

Complément : la petite banque italienne Monte Dei Paschi di Siena a failli provoquer le pire car ses pertes révélées récemment proviennent du fait qu’elle n’avait pas enregistré correctement 2 à 3 milliards d’euros d’écarts d’acquisition provenant de l’acquisition en 2007 de la banque régionale AntonVeneta (chiffres rapportés par l’AFP).

10 réflexions sur “Crédit Agricole 2012, correctif”

  1. Monsieur Chevallier,

    Permettez moi d’assister sur un point important.

    Ces écarts d’acquisition proviennent de la mégalomanie de certains dirigeants de banques qui ont surpayé des actifs au moment de leur achat.

    Cela implique 2 conséquences :

    – comment ces achats ont ils été négociés ?
    – les vendeurs au contraire ont réalisé d’énormes plus values ; qui étaient-ils ?

    En réalité c’est tout le système banquaire mondial qui est à la merci d’erreurs de dirigeants irresponsables de leurs décisions.

    1. Un acheteur, 1 vendeur, 1 marché (et 1 pigeon en l’occurrence).

      Tout a un prix, tout est vendable à qui veut bien l’acheter.

      Les dirigeants de Crédit Agricole SA méritent tout simplement la prison pour falsification, défaut d’information et il faudrait même créer un délit d’incompétence. Parce qu’à ce niveau, on touche au sublime.

  2. Prochaine étape du bilan du Crédit Gricole : la valorisation Banco Espirito Santo (BES & BESPAR – Portugal) passée à l’acide. Page 23 du rapport annuel non audité, ils cèdent des titres pour 225 millions d’euros… mais prennent en charge -143 millions de trésorerie et procèdent à 2 augmentations de capital de 109 et 112 millions d’euros… hmmm…. 225 – 143 – 109 – 112 = -139 millions, à la santé des caisses régionales.
    Et ça, c’est juste l’impact en « trésorerie nette de l’entreprise ». Les écarts d’acquisition ? Page 75 : 267 millions d’euros.
    Et ça, c’est pour UNE SEULE de leur pépite à l’international…. y’en a pour 7 pages….

    Autre question : comment sont justement fixés les écarts d’acquisition ?
    Qui, d’autorité, peut estimer l’écart sur un actif ? Je l’ai acheté 100, il vaut 60. Qui me dit qu’il vaut 60 ? Surtout si c’est un actif non coté ? Est-ce que les écarts d’acquisition ne cachent pas des cadavres encore plus gigantesques que ceux que vous évoquez ?

  3. Ce billet illustre bien le fait que le leverage peut empirer alors que la situation de la banque n’a pas vraiment empirée : elle a juste pris ses pertes en compta sur des écarts d’acquisition ou constaté sa perte sur la banque grecques où elle avait investi. L’incertitude a diminué, au moins sur les dossiers qui ont été clos.

    A contrario, lorsqu’une banque présente un leverage favorable, peut-on en conclure qu’il n’y a pas de perte pas encore constatée en compta, pas de risque mal provisionné ?

    Qu’en conclure : juste qu’un bon leverage ne garanti pas que la banque est à toute épreuve… (et qu’un mauvais leverage ne signifie pas qu’elle coulera bientôt).

    PS pour Daniel ROND : Tous les dirigeants qui ont acheté une entreprise en Grèce avant 2007 l’ont payé bien plus cher que ce qu’elle vaut à présent. Est-ce que ça signifie nécessairement qu’ils l’aient « surpayé » ?

  4. @ GBL :

    Je partage la reflexion de Daniel Rond.

    Pour vos « interrogations-affirmations », qui sont bien sur légitimes, quand on veut essayer de comprendre ? et bien je vous renvoie aux archives de JP ( qui doit en avoir marre de répéter tjrs la même chose tout en affinant chaque jour son Travail Gratuit au gré des évènements ! ). JP c’est pas l’Etat Providence, ni je te mâche le travail !.
    Le but de JP, qui est d’intérêt public !, c’est que les « moutons » participent en grand nombre en faisant fonctionner leurs méninges afin de ne plus être des  » moutons destinés à l’abattoir ».

    Je vous rassure GBL !, je fais partie des moutons « longs à la comprenotte ». Et j’espère échapper à l’Abattoir ! Oh non ! pas en qualité de cliente et encore moins rentière, en placements lambda via la banque !, espérant gagner le jack-pot en placements-rentables ! je n’en ai pas les moyens !!! ( lol ! ).
    Juste comprendre ! ….

    Vous vous posez des questions ?.
    Et bien ramenez cette compta des Banques ( plus ou moins truquées grace au sauf-conduits !… ) et des Etats, ( qui truquent aussi les comptes et les promesses pour remporter les suffrages qui rapportent pépètes sonnantes ! ) à vos propres comptes perso.

    La Barre en T !, c’est la Base !. Débit/Crédit !. Comme pour le Ménage Lambda ! ( Actif, contre passif = Charges, Impôts,Vivre, Crédit à court, moyen, ou long terme ). C’est pareil pour les Entreprises, c’est pareil pour les Banques, c’est pareil pour l’Etat !!!!!!.
    Crédit ? : il faut être bien sur de soi pour l’afficher ! par les temps qui courent !.

    Tout le reste n’est que spéculation !, y compris les dépréciations d’Actifs à l’instant T dans un marasme économique planétaire !. Celui qui est très fortuné et à le temps d’attendre ?!………. humm !.

    Le plus inquiétant ?, c’est quand les Etats et les Banques ( dits démocratiques et respectant les Droit de l’Homme ! ), de concert !, fonctionnent ensemble pour maquiller les comptes dont ils sont redevables envers le Citoyen et son Epargne, contrairement à n’importe quel contribuable redevable, contrairement à n’importe quelle petite ou moyenne Entreprise redevable, envers la Loi et l’Etat ! !.
    Le Cac 40 est une affaire à part de concert avec l’Etat et les Gos Banques !.

    Le CA : oui ! c’est plus qu’inquiétant !. Avec un bilan qui frise le dépôt de Bilan !. Mais il y a des vaches à lait !, à savoir le Con-Tribuable !, parce que l’Etat exsangue va s’en mêler pour sauver sa face !.
    Dois-je rappeler Dexia, le Crédit Immobilier de France, et plus loin dans le temps, le Crédit Lyonnais ?!!!!!!!!.

    L’actionnaire de ces banques qui placent son argent à leur Capital ?, en toute confiance !, et ne lit même pas les Bilans tant il n’y comprends rien parce qu’il n’a aucune culture comptable, et de lire des bilans en plus « machinés », en toute impunité au regard de la… Loi !, il a pris ses risques en connaissance, normalement, de cause !, n’est-il pas ?…….. . !.

    Bien cordialement GBL.

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