Crédit Suisse 3° trimestre 2012

Crédit Suisse vient de publier ses comptes pour le 3° trimestre 2012…

Comme UBS, Crédit Suisse ne respecte pas les exigences de Bâle III avec un multiple d’endettement réel (mon µ ou leverage) de 27,7 en petit progrès par rapport au trimestre précédent alors que le maximum autorisé est de 10 soit un ratio Tier réel de 3,6 % contre un minimum de 10 %,

Document 1 :

Crédit Suisse2011 Q32011 Q42012 Q12012 Q22012 Q3
Liabilities1 028,001 015,49966,4351 008,68987,61
Equity33,51933,67433,58534,77435,682
Leverage (µ)30,730,228,829,0127,68
Tier 1 (%)3,33,33,53,453,61

Les sommes sont en milliards de francs suisses. Les règles de Bâle III sont intégralement prises en compte dans ce tableau, en particulier en ne retenant que les véritables capitaux propres (en excluant les minoritaires).

Document 2 :

Avec un leverage de 32, la banque des frères Lehman a fait faillite en septembre 2008. Il en a été de même avec MF Global en 2011. La limite létale est donc 30.

Il faudrait injecter… 57,5 milliards de francs dans de véritables capitaux propres pour respecter les règles de Bâle III !

Les petits Suisses sont les meilleurs banquiers du monde, sauf ceux d’UBS et de CS qui leur font courir un risque systémique. Il est difficilement compréhensible qu’ils ne réagissent pas à ce sujet, surtout dans l’atmosphère de guerre financière qui règne.
Seul Jean-Pierre Danthine vice-président de la Banque Nationale Suisse (BNS) a déclaré que ces deux banques n’ont toujours pas réglé leurs problèmes fondamentaux, ce qui obligerait les contribuables à les sauver en cas de défaillance, ce qui est toujours possible.

CS est encore miraculeusement en sursis, pour l’instant. Tout le reste n’est que mauvaise littérature par et pour idiots inutiles voire nuisibles.

Cliquer ici pour lire le dernier rapport financier de Crédit Suisse.

7 réflexions sur “Crédit Suisse 3° trimestre 2012”

  1. Pas évident de voler au secours d’UBS et de CS lorqsu’on sait que leur total de bilan avoisine les 180% du PIB de la Suisse 😉 (plus précisèment 188 pour CS et 179 pour UBS) … Va falloir en faire des CHF

    A l’inverse, des entités sur-leveragés telles que DEutsche Bank ou Barclays, qui sont sertes sous capitalisés également, ont une masse bilantielle qui représente seulement 60% du PIB de leur hôte….

  2. Bonjour,

    A propos du leverrage à 32 de Lehman.
    On pouvait lire à l’époque l’annonce officielle suivante:

    Third Quarter 2008
    Lehman Brothers Announces Preliminary Third Quarter Results
    (..)
    Estimated Tier 1 Ratio of Approximately 11.0%, Up From 10.7%
    (…)
    As of August 31, 2008, Lehman Brothers’ total stockholders’ equity was an estimated $28.4 billion, up from $26.3 billion at the end of the second quarter of fiscal 2008, and the Firm’s Tier 1 ratio is expected to be approximately 11.0%.

    Comment cela était-il possible?

  3. @Via du « window dressing » , des opérations comptables de type Repo, ils ont eu recours à ces types de pratiques 3 fois avant leur mise en Chapitre 11. Grosso modo, ce sont des manoeuvres ou des prêts à court terme sont reclassés en tant que « ventes ». Le cash obtenu de cette vente est ensuite utilisé pour payer la dette à court terme de l’entité, permettant ainsi de réduire temporairement le leverage de cette dernière à des moments critiques, comme par exemple lors de la publication de son quarterly reporting et de ses core ratios. Une fois que les bilans sont publiés, l’entité emprunte du cash et rachète ses actifs (ses prêts) d’origine. C’est une opération de Repo, 105 plus précisèment, le chiffre correspondant au haircut pris par l’intermédiaire, les actifs échangés lors de l’opérations valaient 105% du cash qu’ils recevaient en contrepartie…. En plus des intêrets payés par dessus.

    1. Merci, « c’était » donc possible.
      Mais « est »-ce toujours possible. Car dans ce cas les résultats communiqués par les banques présentent autant d’intérêt qu’un ctrl antidopage de L. Armstrong.

  4. Bonjour,

    Cela fait des mois que je suis les informations de Monsieur CHEVALLIER. Cela est édifiant. J’ai parfaitement confiance en lui comme d’ailleurs dans les prévisions d’Olivier DELAMARCHE.
    Mais je poses la question suivante: Ou mettre son argent? Peut t-on en tant que particulier se réfugier en Suisse et comment doit on faire quand on voit que CREDIT SUISSE ET UBS sont pas fiables?
    Quelle banque choisir? 🙁

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