€ : mites et réalité

L’euro est une couverture pleine de trous de mites pour cacher la déroute des banksters et des hommes politiques qui en profitent pour accumuler les dettes et les impayés…

Avant de développer ces points, quelques rappels s’imposent sur des notions de base en matière économique, financière et monétaire…

Une monnaie est celle d’une nation. Elle a pour contrepartie une création de richesse qui s’accompagne donc d’une création saine d’argent, ce qui se fait naturellement et spontanément si les règles sont respectées en particulier grâce à la comptabilité en partie double qui permet de tenir les comptes de toutes les personnes (hommes, entreprises, Etats).
L’argent sain est le premier pilier des Reaganomics. Il permet d’optimiser la richesse de tout le monde lorsque la circulation monétaire s’effectue normalement.
Toute monnaie est donc dématérialisée et repose sur la confiance.
Une monnaie unique pour des nations indépendantes et souveraines qui ont des niveaux et des gains de productivité différents est donc contre nature et ne peut conduire à terme qu’à un effondrement de ce système.
Toute est simple.

Le maillon le plus fragile de cet euro-système est constitué par les banques qui ne respectent pas les règles prudentielles d’endettement.
Les big banks too big to fail européennes présentent toutes des risques systémiques élevés mais ils sont bien identifies comme le montrent les cours de leurs actions qui plongent rapidement quand les risques augmentent, ce qui vient encore de se produire en ce début d’année 2016 et après le Brexit.

Cependant, les chiffres publiés peuvent ne pas être fiables, cachant une réalité pire encore.
Ainsi par exemple, Unicredit publie un bilan qui donne l’impression que le multiple d’endettement, le leverage réel, est de 18,0 ce qui correspond à un ratio Core Tier 1 réel de 5,5 %

Document 1 :

alors que la banque publie par ailleurs un ratio Core Tier 1 de 4,42% (correspondant à un leverage réel de 22,5) mais la capitalisation boursière de 12 milliards d’euros, largement inférieure aux actifs tangibles (38 milliards) montre que les investisseurs estiment que la situation réelle est pire encore,

Document 2 :

Le cours d’Unicredit est ainsi tombé d’un plus haut de plus de 40 € à 2 € !

Document 3 :

Les petites banques italiennes sont très nombreuses et leur situation réelle est mal connue à l’étranger et beaucoup d’entre elles sont en état de survie comme par exemple Banca Monte dei Paschi di Siena qui est considérée comme étant la plus ancienne banque du monde encore en activité : son cours est tombé d’un plus haut à plus de 80 € à moins de 0,40 € !

Document 4 :

Sa capitalisation boursière de l’ordre d’un milliard d’euros est largement inférieure au montant de ses capitaux propres publiés : 9,6 milliards !

D’après des informations qui circulent, reprises en particulier par un article du Wall Street Journal, un plan de sauvetage des banques italiennes porterait sur 150 milliards d’euros de garanties apportées par l’Etat auquel s’ajouterait un apport de 40 milliards pour les recapitaliser !
Pour l’instant, seules manquent les autorisations de diverses autorités européennes et en particulier d’Angela…

L’euro-système est mité de partout.
Il est difficilement compréhensible que la nomenklatura puisse s’accommoder de cette situation qui ne peut conduire qu’à sa perte avec le naufrage de ce système.
Il est encore plus difficilement compréhensible que si peu de gens réagissent positivement.

En effet, rares sont les économistes qui s’expriment à ce sujet après avoir analysé les données disponibles.
Ainsi par exemple, je suis le seul à ma connaissance, à avoir relevé que les Marioles de la BCE publient dans leur dernier bilan que des administrations publiques (dont ils refusent de divulguer l’identité) aient apporté 332 milliards d’euros pour sauver des banques et ces Marioles de la faillite !

Les informations existent mais plus personne ne se donne la peine de les rechercher ni de les analyser.
Tant pis pour les malheureux Euro-zonards qui se seront sabordés eux-mêmes.

Cliquer ici pour lire l’article du Wall Street Journal sur les projets de sauvetage de banques italiennes.

4 réflexions sur “€ : mites et réalité”

  1. Par contre, à écouter les gens de la Monte Dei Paschi, ils nagent dans un océan de bonheur, et de suffisance.

    Et pour les 332 milliards, peut-être que la France a subtilement apporté les encours de Livret A, allez savoir…..

    J’avoue, je vous laisse le soin d’investiguer 🙂

    Je prépare l’expatriation d’un client qui a 20 millions d’euros de patrimoine, lassé par son contrôle fiscal annuel depuis 20 ans……

  2. Unicredit , on voit chaque semaine des ventes publiques de matériels financés par unicredit , faillites en pays de l’est.
    Tellement facile de faire des emprunts , des pertes , autrement plus ardu de faire des gains……c’est une chaîne de faillites.

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