Les derniers chiffres publiés de l’emploi aux Etats-Unis confirment les précédents et mes analyses…
Le nombre d’emplois n’a pas augmenté depuis le début de l’année 2000,
Document 1 :
Comme le PIB a augmenté de 20 % pendant cette période, la productivité a donc augmenté presque normalement.
Le nombre d’emplois créés depuis un an est dans sa moyenne historique : 1,5 millions d’emplois par an,
Document 2 :
L’augmentation des emplois revient donc dans sa tendance longue,
Document 3 :
C’est surtout le grand plongeon après les turbulences des années 2008-2009 qui a été très fort,
Document 4 :
Les emplois créés depuis 2010 sont comparables à ceux de la période précédant les turbulences financières,
Document 5 :
Tout est normal, donc. En fait, ce qui est nouveau, c’est la très grande différence dans la répartition du chômage : 4,2 % pour les bac + 4 et + alors que ceux qui n’ont pas le bac sont 14,0 % à se trouver sans travail, comme 16 % des noirs contre 8 % pour les blancs.
Vivre dans un pays dans lequel le niveau de productivité est élevé laisse peu d’emplois pour ceux qui ont une faible qualification, que ce soit aux Etats-Unis ou en Helvétie.
Excellent !! et encore un grand merci pour ces stat pertinentes.
Nous avons un tableau qui se complète : dégonflement de M2-M1, reprise de l’emploi, remontée du moral des consommateurs. Tout cela plaide pour une croissance au dernier trimestre.
Autre élément intéressant que les journaleux ne soulignent pas souvent : le niveau de cash retourné par les actions du S&P500. Sait-on par exemple que la totalité des résultats gagnés par les sociétés du S&P500 depuis 2001ont été retournés aux actionnaires, sous forme de dividende ou de programme de rachat d’actions ?
Les programmes de rachat d’actions n’ont jamais été aussi importants qu’en ce moment. Les entreprises US, qui s’y connaissent mieux que n’importe quelles sociétés au monde en gestion financière, augmentent leur ROE en rendant le cash inactif de leur trésorerie aux actionnaires. Résultat : 109 milliards $ rendus aux actionnaires en rachat d’actions rien qu’ au 2eme trimestre 2011. Ce cash retourne dans la poche des actionnaires, augmenté des dividendes. Cet argent peut ensuite être dépensé, ce qui à son tour favorise la croissance. Nous retrouvons là le concept cher à Milton Friedman, qui montre bien les effets positifs de la mondialisation.
La panique causée par les banques européennes et la zone euro font plonger les marchés en ce moment, par l’effet d’un deleveraging violent (les fonds se désendettent massivement et soldent leurs actifs). Dès que les craintes s’apaiseront, ils emprunteront à nouveau et/ou emploieront leur cash pour acheter des actions dont la rentabilité ne cesse d’augmenter. Placer son argent sur des entreprises ayant voté un rachat d’actions important en % du flottant, est l’un des meilleurs placement que l’on puisse faire. Avec un peu de patience, le P/E peut doubler en quelques années.
Je pense qu’Apple sera très bientôt dans cette configuration, vu la quantité de cash dont la firme dispose. En plus un programme de rachat d’action est plus favorable à l’actionnaire sur le long terme qu’une distribution de dividende. Les dividendes sont taxés comme des revenus, alors que le rachat est relutif pour l’actionnaire, ce qui implique une plus value sur titre, beaucoup moins imposée (aux US du moins)
« Je pense que dans deux ou trois semaines, nous assisterons à la débâcle des dettes souveraines qui entraînera une débâcle du système bancaire européen. » C’est l’inquiétante déclaration de l’américain Robert J.Shapiro, membre d’un comité consultatif au Fonds monétaire international à la BBC mercredi soir.
« Je ne parle pas simplement d’une banque belge relativement petite (Dexia, ndlr), mais je parle des plus grandes banques du Monde, des plus grandes banques en Allemagne, des plus grandes banques en France, qui impacteront les banques au Royaume-Uni. Cela s’étendra partout ».
http://www.sudouest.fr/2011/10/07/un-conseiller-du-fmi-annonce-la-debacle-bancaire-pour-dans-deux-ou-trois-semaines-520250-5096.php