Faiblesse de la croissance américaine…

La croissance du PIB réel aux Etats-Unis faiblit, ce qui est inquiétant car la tendance lourde est mauvaise…

Le moteur essentiel de la croissance est la demande, c’est-à-dire la consommation qui est inversement proportionnelle à l’épargne dont les variations hebdomadaires sont connues par les chiffres publiés par la Fed avec 10 jours de retard seulement, ce qui permet de connaitre rapidement les variations du comportement des consommateurs américains.
Quand ils diminuent leur épargne (ce qui se voit dans la baisse de M2-M1 d’une année sur l’autre), ils anticipent une amélioration de leur situation : ils augmentent alors leurs dépenses ce qui fait repartir la croissance comme cela a été le cas du début 2009 à mars 2010,
Graphique 1 :

Cliquer sur les graphiques pour les agrandir.

Depuis avril 2010, retournement de tendance : les Américains augmentent à nouveau leur épargne, en particulier à cause des problèmes aux Etats-Unis (endettement public, chômage, immobilier, etc.) et dans la zone euro, la défaite des Démocrates aux Midterms n’ayant eu qu’un effet positif éphémère.
La tendance lourde de l’épargne (M2-M1) est indubitablement haussière depuis avril 2010 ce qui entraine une faiblesse de la croissance du PIB réel qui est inversement proportionnelle à la variation de la masse monétaire libre,
Graphique 2 :


Rien de dramatique dans la baisse de la croissance qui devrait être de 2,1 % d’une année sur l’autre en ce 2° trimestre 2011 mais de 0,9 % par rapport au trimestre précédent en taux annualisé selon la présentation habituelle aux Etats-Unis, d’après les derniers chiffres de M1 et M2 publiés hier soir par la Fed et… mon tableur.

Ce bon vieux Greenspan faisait toujours repartir vigoureusement le PIB après avoir provoqué une rupture dans la croissance pour lutter contre l’inflation. Avec les présidents Bill Clinton puis W. il incitait alors les Américains à dépenser leurs dollars, ce qu’ils faisaient.
Le bombardier furtif B-2, Ben Bernanke fait le contraire en gardant sa tête d’enterrement, Obaba en rajoutant. Résultat : une croissance faible qui succède à une baisse historique du PIB,
Graphique 3 :


Ce bon vieux Greenspan a toujours fait remarquer que sous sa présidence, il n’y a jamais eu de baisse importante du PIB, juste un ralentissement nécessaire pour lutter contre l’inflation.
Le bilan de B-2 est finalement très négatif. A sa place, ce bon vieux Greenspan aurait résolu autrement l’hypertrophie de M3-M2 en imposant ses règles d’endettement aux big banks sans faire plonger ainsi le PIB,
Graphique 4 :


Mes prédictions antérieures étaient justes : j’ai pris en considération un PIB annuel courant arrondi à 15 000 milliards de dollars alors qu’il a été de 15 006 milliards au 1° trimestre (mon erreur est de 0,04 % !), mais l’inflation totale a été supérieure à ce que j’avais anticipé. En conséquence, le taux de croissance d’une année sur l’autre a été de 2,3 % contre mon estimation de 2,6 %. La différence est faible mais forte sur la base du 1° trimestre par rapport au précédent en taux annualisé.

9 réflexions sur “Faiblesse de la croissance américaine…”

  1. Robert de Chastelier

    Sur votre graphique « Free M2-M1 et yoy % GDP Growth » quand on compare la période actuelle à 2005-2007 on remarque que pour un GDP à peu près équivalent la masse monétaire libre est plus faible. Si la masse monétaire libre est plus faible pourquoi donc le GDP n’est pas plus élevé ? L’explication est sûrement que les hommes actuellement au pouvoir sont plus keynésiens que leurs prédécesseurs.

    1. Non : cet article est bourré d’erreurs ! Exemple : dans la zone €, M3 est de 9 600 milliards € et non pas de 1 000 milliards !
      Cet auteur confond tout : les déficits des PIGS sont compensés par les excédents de la Buba, cf. ce que j’en ai écrit…

  2. bonjour.Les emetteurs CDS sont exclusivement ou presque américains.Ces CDS sont ils provisionnés dans les bilans des banques américaines ? quelles pourraient être les conséquences pour ces banques si ces CDS étaient exercés ?merci

    1. Si les CDS sont correctement gérés (i.e. avec les contreparties normales), il ne devrait pas y avoir de problèmes a posteriori. Il y a là une certaine incertitude. Il est donc essentiel que les banques soient confortablement capitalisées pour qu’elles puissent faire face à toute situation dommageable sans engager les contribuables !

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