FOMC : Donald Trump / Démocrates

Donald Trump est déjà dans la peau de Président : il vient d’attaquer énergiquement les positions soutenues par les Démocrates qui siègent au FOMC, et en particulier celles de Lael Brainard nommée par Obaba. Elle a servi pendant de longues années à divers postes sous sa présidence et sous celle de Bill Clinton.

Lael Brainard soutient que des taux très bas, proches de zéro, sont maintenant normaux aux Etats-Unis, compte tenu des problèmes qui se posent… au Japon, en Chine et dans la vieille Europe continentale… ce qui signifie, sans le dire évidemment, qu’elle sait très bien comme les autres gens de la Fed, que ces pays sont victimes d’une hypertrophie monétaire durable, ce qui est en concordance avec mes analyses.
Il en est de même pour Janet Yellen, officiellement Démocrate nommée par Obaba.

Des taux anormalement bas ne se justifient plus aux Etats-Unis comme je l’ai écrit récemment car ils entrainent des effets négatifs qui sont supérieurs à leurs effets positifs.
En effet, pour l’essentiel, ils laissent se développer des bulles dangereuses et ils accentuent les difficultés des banques mais pour les Démocrates, ils ont l’avantage de maintenir une certaine stimulation de l’activité économique en diminuant les frais financiers.

Donald Trump, comme beaucoup d’autres personnes, est au contraire partisan d’un retour à des taux normaux, en concordance avec les bons fondamentaux de l’Amérique, ce qui stimulerait en fait la croissance sur des bases saines.

Un petit rappel : des taux normaux sont ceux des taux de Notes à 10 ans dans la bande des 3 % compte tenu d’une inflation dite sous-jacente de l’ordre de 1,0 à 1,5 % et donc autour de 1,5 % pour les Notes à 2 ans et de l’ordre de 1 % pour les taux courts à 3 mois en concordance avec ceux de la Fed, ce qui est un minimum à ne pas dépasser (par le bas) mais qui peut être légèrement dépassé par le haut.

Dans ces conditions, les placements dits de père de famille que sont les bons du Trésor assurent une rémunération réelle faible mais certaine et les autres placements, en particulier en actions, sont alors plus rémunérateurs mais plus risqués, ce qui est dans la logique d’une croissance basée sur de bons fondamentaux.

Donald Trump n’est pas un grand économiste théoricien mais un Américain qui a le sens des réalités et des affaires et qui comprend finalement mieux certains problèmes économiques et financiers que les Démocrates sectaires.

Cette intervention de Donald Trump pose à nouveau certains problèmes importants concernant les banques centrales…
Les membres du FOMC doivent être indépendants du pouvoir politique car ils doivent mener une politique monétaire optimisant la croissance indépendamment de la couleur politique du gouvernement mais ils sont nommés par le Président des Etats-Unis, ce qui est particulièrement contestable comme on le voit avec Janet Yellen et Lael Brainard.

Un petit rappel là encore : pour tout monétariste, c’est la banque centrale qui doit initier le rythme de la croissance pour qu’elle atteigne son potentiel optimal sans inflation en menant une politique monétaire appropriée par le maniement de son taux de base et par sa politique d’open-market, le gouvernement ne devant que gérer au mieux les affaires de l’Etat dont le rôle doit être minimal et neutre.
C’est la raison pour laquelle, la personnalité des membres du FOMC a une très grande importance.

La solution retenue aux Etats-Unis a eu des effets positifs lorsque Ronald Reagan a viré ce Démocrate incompétent de Paul Volcker pour mettre à sa place Alan Greenspan mais il n’en a pas été de même précédemment lorsque la Fed, présidée par le Démocrate William McChesney Martin (nommé par le Président Démocrate Harry S. Truman) a laissé se développer une inflation galopante à la fin des années 60.

Donald Trump a déjà bien compris l’importance du rôle des membres du FOMC et il sait très bien, qu’une fois élu, qu’il aura à y placer une personne compétente dans le genre de ce bon vieux Greenspan.

Evidemment, en France, on est à des années lumières de ces préoccupations et le fait que les gens de la Banque de France dont et surtout son gouverneur aient été jugés nuls ne dérange personne.

Cliquer ici pour (re)lire mon article sur les jugés nuls de la Banque de France et de son gouverneur.

Par ailleurs, cliquer ici pour lire un post particulièrement instructif de Charles Gave sur les agissements réels d’Illary.

9 réflexions sur “FOMC : Donald Trump / Démocrates”

  1. Bonjour,

    Si Trump est élu, les européens peuvent s’attendre à des lendemains difficiles s’il met en application ses souhaits en matière économique. Doit-on relier cette perspective, l’élection de Trump, avec les annonces récentes de la part de personnes aussi diverses que Joseph Stiglitz, le prix Nobel d’économie (http://www.boursorama.com/actualites/joseph-stiglitz-l-euro-n-est-pas-une-fin-en-soi-7914458d962a3e41aadfdedcf983a230), ou Pierre Kunz, président de l’Institut national genevois (https://www.letemps.ch/opinions/2016/09/12/leuro-condamne-disparaitre) sur la fin de l’euro? Un renchérissement significatifs des taux par la FED porterait un coup fatal à la monnaie européenne entre autres du fait de l’existence de la gigantesque hypertrophie monétaire qui y est associée.

    Bonne soiré

  2. Pour faire suite à votre précédent Post… que j’ai loupé 🙁

    Un anesthésiste de Floride retraite avec 36 ans d’expérience propose une hypothèse basée sur les symptômes de Hillary. Hypothèse: Parkinson, les justifications sont intéressantes.

    Des millions de vue. C’est lent, l’anglais est très accessible… et on peut toujours mettre la vitesse à x0.5,

    https://www.youtube.com/watch?v=Zr1IDQ2V1eM

    Si vous butez sur une expression, demandez-moi (avec minutage 00:00)

    DrStef du Canada

  3. Comme vous le dites très bien, les membres sont élus par le gouvernement en place…

    On a le même problême en Suisse. Résultat, pour faire plaisir et faire taire la gauche, on (le conseil federal) arrive à nommer au BOA un élu socialiste sans la moindre culture monetaire/économique, avec pour seul bagage un poste de ministre des finance de son canton de NE (un des plus mal en point de Suisse…).

    Bref, l’indépendance de nos systèmes monetaires est de plus en plus fragile et vacillante…

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