France : agrégats monétaires, mai

La Banque de France refuse de publier les chiffres de ses agrégats monétaires comme le font pourtant la plupart des autres banques centrales des autres pays de la zone euro, ce qui ne permet pas d’en faire une analyse précise, ce qui n’est pas grave car je suis, à ma connaissance le seul à vouloir le faire…

Seuls les chiffres de M3 sont publiés. Sans surprise, ils montrent une augmentation très importante de M3 depuis l’adoption de l’euro,

Document 1 :

M3 se montait à 1 842,6 milliards d’euros fin mai en France.

Les variations de M3 d’une année sur l’autre sont plus marquées en France que dans la zone euro, ce qui s’explique peut-être par les acrobaties de nos Gos banques,

Document 2 :

M3 devrait représenter les deux tiers du PIB annuel (2 016,5 milliards d’euros), comme avant l’adoption de l’euro,

Document 3 :

M3 devrait donc se monter à 1 350 milliards d’euros.

La création monétaire est donc considérable : elle est de l’ordre de 500 milliards d’euros !

Un quart du PIB. C’est irrattrapable.
Tout est simple.

19 réflexions sur “France : agrégats monétaires, mai”

  1. bonsoir.

    grand merci pour vos lumières sur les masses monétaires.

    Une dévaluation de l’euro (voir du nouveau franc pré-euro) peut elle diminuer les nuissances d’une masse monétaire surdimentionnée ? merci

  2. Vendredi 29 juin 2012 : le sommet européen se termine. Comme d’habitude, les investisseurs internationaux sont rassurés pendant quelques jours : les taux d’intérêt baissent pendant quelques jours.

    Comme d’habitude, ça repart très vite à la hausse.

    Espagne : taux des obligations à 10 ans :
    Lundi 2 juillet : 6,38 %.
    Mardi 3 juillet : 6,25 %.
    Mercredi 4 juillet : 6,41 %.
    Jeudi 5 juillet : 6,776 %.

    http://www.bloomberg.com/quote/GSPG10YR:IND

    Italie : taux des obligations à 10 ans :
    Lundi 2 juillet : 5,74 %.
    Mardi 3 juillet : 5,63 %.
    Mercredi 4 juillet : 5,77 %.
    Jeudi 5 juillet : 5,979 %.

    « Ce qui ne plaît pas trop aux investisseurs, c’est le jugement de la BCE sur l’environnement économique qui se détériore sensiblement », estime Patrick Jacq, stratégiste obligataire chez BNP Paribas.

    La BCE a baissé de 0,25 point de pourcentage son taux directeur à 0,75%, ce qui était largement anticipé.

    Mais, selon le stratégiste, la BCE est venue rappeler aux marchés les difficultés économiques des pays les plus fragiles de la zone euro, ce qui va compliquer sérieusement leur capacité à réduire leur déficit.

    Dans le même temps, elle a balayé les espoirs de nouvelles mesures exceptionnelles.

    « La perception positive du sommet européen a déjà commencé à s’éroder depuis le début de la semaine. La baisse des taux qui avait suivi la réunion européenne est derrière nous », constate M. Jacq.

    Pour preuve, aujourd’hui, l’Espagne a payé plus cher pour emprunter à dix ans, devant concéder un taux moyen de 6,430%, contre 6,044% lors de la dernière émission similaire, le 7 juin.

  3. BONJOUR Monsieur CHEVALLIER,

    Une augmentation de 500 milliards d’euro de la masse monétaire, est ce que cela va se traduire par une forte inflation des prix à la consommation ????

    Par conséquent si demain je dois acheter un bien immobilier, est – il plus pertinent de le financer à 100%
    par un emprunt ????

    Merci d’éclairer ma lanterne.

    Bien cordialement,
    Jérome

  4. Dette publique de l’Allemagne :
    2002 : dette publique de 60,7 % du PIB.
    2003 : dette publique de 64,4 % du PIB.
    2004 : dette publique de 66,3 % du PIB.
    2005 : dette publique de 68,6 % du PIB.
    2006 : dette publique de 68,1 % du PIB.
    2007 : dette publique de 65,2 % du PIB.
    2008 : dette publique de 66,7 % du PIB.
    2009 : dette publique de 74,4 % du PIB.
    2010 : dette publique de 83 % du PIB.
    2011 : dette publique de 81,2 % du PIB.
    2012 : dette publique de 83,5 % du PIB.

    Dette publique de la France :

    Mercredi 4 juillet 2012 :

    Jean-Marc Ayrault déclare :

    « depuis 2007, la dette a augmenté de 600 milliards d’euros, et cette dette atteint aujourd’hui près de 1800 milliards d’euros, soit 90 % de la richesse produite par la France chaque année. Le poids de la dette est devenu écrasant : l’Etat verse ainsi près de 50 milliards d’euros par an à ses créanciers. Cette somme représente la première dépense juste devant le budget de l’Education nationale, elle est supérieure aux budgets de la recherche, de la justice et de la sécurité réunis. »

    http://www.gouvernement.fr/premier-ministre/discours-de-politique-generale-de-jean-marc-ayrault-premier-ministre-a-l-assemblee-

  5. L’Histoire s’accélère.

    Vendredi 6 juillet 2012 :

    Zone euro : la Finlande préfère sortir de l’euro que payer les dettes des autres.

    La Finlande préfère se préparer à sortir de l’euro plutôt qu’à payer les dettes des autres pays de la zone euro, affirme la ministre des Finances Jutta Urpilainen, vendredi dans le quotidien financier Kauppalehti.

    http://www.romandie.com/news/n/Zone_euro_la_Finlande_prefere_sortir_de_l_euro_que_payer_les_dettes_des_autres30060720121200.asp


  6. Le montant des réserves en devises de la Banque nationale suisse ont atteint un niveau historique avec 365 milliards de francs. Un niveau record, dû à la défense du seuil de 1,20 franc pour un euro, qui ne provoque pas d’inflation.

    Il est à parier que plus de 80% de ce montant sont des euros. Ce qui signifie que probablement que la Suisse a acheté plus de 250 milliards d’euros, dont une grande partie a été réalisée en vendant de l’or : la BNS a vendu en moyenne une tonne d’or chaque jour depuis cinq ans

    Jusqu’à quand la BNS va continuer à se fermer les yeux?

      1. Oui mais je ne pense pas que ce soit que ça., le taux de change de fluctuant quasiment pas depuis 5-6 mois. Si ce n’était que les zeuros des nouveaux riches immigrants, cela fluctuerait probablement plus.

        Bon c’est vrai que 250 milliards d’euros sur la masse monétaire globale, ce n’est pas beaucoup plus qu’une goutte d’eau dans une baignoire pleine.

        Bref, ramons et continuons. Ce week-end ne s’annonce pas encore trop mauvais, paraît-il… 🙂

    1. En fait, j’ai l’impression que la défense de ce seuil fixe par la BNS est un abus de sa part, qui vole la richesse à son propre pays. Normalement, face à la montée du franc suisse, les suisses, très riches, devraient se mettre à acheter à vil prix à l’étranger en grande quantité. Privilégier des achats d’actifs ou de biens de consommation serait alors un choix politique de la part du pays ou des individus. En défendant ce seuil, j’ai l’impression que la BNS dépense à son profit la richesse du pays.

        1. Ce coup-ci, je suis tout à fait d’accord… c’est du vol, en particulier quand on sait qu’ils ont vendu 3000 tonnes d’or en 5 ans, et parfois à prix extrêmement bas…

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