Les bons spéculateurs, ceux qui voient juste et loin, se basent sur des théories solides (le monétarisme par exemple) et des indicateurs pertinents quantifiés (les rendements de bons de Trésors entre autres).
Les journaleux et les bonimenteurs que sont les économistes patentés et autres analystes financiers et stratégistes (pas uniquement ceux de Natixis !) font tout le contraire : ils disent et écrivent ce que d’autres ont déjà dit et écrit. Ainsi nait et se développe le panurgisme ambiant.
Vendredi 20 février, l’écart entre les rendements des mauvais bons du Trésor français et ceux du Bund a atteint un plus haut record à 108 %…
Document 1 :
… données tirées du Wall Street Journal…
Document 2 :
… la nomenklatura bancaire franchouillarde ayant le plus grand mal à contenir ce grand écart selon les heures de ces dernières journées,
Document 3 :
Depuis le début de l’année 2014, les rendements des mauvais bons à 10 ans des Trésors de la vieille Europe continentale ont considérablement baissé, à des niveaux inimaginables : aux alentours de zéro alors qu’ils n’auraient pas dû descendre sous les 3 %…
Document 4 :
… ce qui a fait tomber temporairement les rendements des Notes à 10 ans et à 2 ans sous leur niveau normal,
Document 5 :
La pentification de la courbe des taux des bons du Trésor grec montre que ce ne sera pas plusse pire dans les 6 mois à venir, le pire arrivant pour les Grecs dans les deux ans à venir, et celle des bons des autres Trésors de la vieille Europe continentale montre que tous ces pays sont condamnés à une croissance nulle voire négative pour une période considérable du fait que les rendements des taux longs sont extraordinairement au plus bas, proches de zéro pour les 10 ans et dans les 1 % seulement pour les 30 ans !
Cette situation est la conséquence de l’hypertrophie monétaire en M1 (plus de 4 000 milliards d’euros !) qui s’est développée depuis qu’existe cette monnaie unique contre nature qu’est l’euro.
La vieille Europe continentale aura été vaincue en douceur, lentement mais sûrement par les Américains dans une guerre monétariste à laquelle ils n’auront jamais rien compris.
Pourtant, tout est simple.
Imaginez que le Hollande doive dire aux français que leur épargne est dévaluée de 100%?
Ils feront tout jusqu’à faire crever leurs populations pour maintenir le statuquo€.
C’est un crime d’état de ne pas devaluer.
@ Bertand :
– la pyramide des âges est ce qu’elle est…. en France comme dans toute l’Europe, comme au Japon, comme aux US, et même en Chine,
– ce à quoi s’ajoute – en plusse pire 🙂 pour la France – l’achat des votes d’une population allergique au travail : tous les syndicats des grands groupes privés militent pour la semaine de 35 heures avec RTT à n’en plus finir et pré-retraite à 55 ans,
– ce à quoi s’ajoute – en beaucoup plusse pire 🙂 pour la France – 6 millions de fonctionnaires n’effectuant que des semaines de 30 heures avec RTT à n’en plus finir et pré-retraite à 55 ans ; est-il nécessaire que c’est le privé qui cotise pour eux ?
– ce à quoi on ajoute les retraités (souvent retraités fonctionnaires),
– ce à quoi on ajoute les millions d’étrangers venus se réfugier pour bénéficier de la CMU,
etc etc etc.
Moralité : les dévaluations d’hier n’étaient rien d’autre qu’un aveu de paresse et d’inefficacité économique.
LE SEUL MOYEN DE RENDRE LA SOCIETE CIVILE FRANCE VIVABLE, C’EST DE LIBERER LE SECTEUR PRIVE DU SECTEUR PUBLIC. LE REGIME DE LA SECURITE SOCIALE TUE LES ENTREPRISES.
Voici de l’eau au moulin de Jean-Pierre CHEVALLIER :
Des banques européennes pourraient rater les stress tests US :
https://www.easybourse.com/bourse/international/news/1131632/des-banques-europeennes-pourraient-rater-les-stress-tests-us.html
2008 : dette publique de la Grèce : 263,284 milliards d’euros, soit 112,9 % du PIB.
En 2008, les autres nations européennes auraient dû accepter de subir des pertes. Elles auraient dû accepter que la Grèce fasse défaut sur la totalité de sa dette publique. Mais, malheureusement, elles n’ont pas voulu subir des pertes.
En 2008, l’Allemagne, la France, et tous les autres moutons de Panurge bêlent : « C’est pas grave. Nous refusons de subir des pertes. Nous continuons à prêter des milliards d’euros à la Grèce en faillite. »
2009 : dette publique : 129,7 % du PIB.
L’Allemagne, la France, et tous les autres moutons de Panurge bêlent : « C’est pas grave. Nous refusons de subir des pertes. Nous continuons à prêter des milliards d’euros à la Grèce en faillite. »
2010 : dette publique : 148,3 % du PIB.
L’Allemagne, la France, et tous les autres moutons de Panurge bêlent : « C’est pas grave. Nous refusons de subir des pertes. Nous continuons à prêter des milliards d’euros à la Grèce en faillite. »
2011 : dette publique : 170,3 % du PIB.
En début d’année 2012, la Grèce a fait défaut : 115 milliards d’euros de dettes ont été effacés.
2012 : dette publique : 157,2 % du PIB.
L’Allemagne, la France, et tous les autres moutons de Panurge bêlent : « C’est pas grave. Nous refusons de subir des pertes. Nous continuons à prêter des milliards d’euros à la Grèce en faillite. »
2013 : dette publique : 175,1% du PIB.
L’Allemagne, la France, et tous les autres moutons de Panurge bêlent : « C’est pas grave. Nous refusons de subir des pertes. Nous continuons à prêter des milliards d’euros à la Grèce en faillite. »
Troisième trimestre 2014 : dette publique de 315,509 milliards d’euros, soit 176 % du PIB.
L’Allemagne, la France, et tous les autres moutons de Panurge bêlent : « C’est pas grave. Nous refusons de subir des pertes. Nous continuons à prêter des milliards d’euros à la Grèce en faillite. »
Dans le Quart Livre, chapitre VIII, Rabelais écrit :
Soudain, je ne sais comment cela se produisit, je n’eus pas le loisir de le considérer, Panurge, sans dire autre chose, jette en pleine mer son mouton criant et bêlant. Tous les autres moutons criant et bêlant sur le même ton commencèrent à se jeter et à sauter dans la mer tous à la file. Le premier à sauter derrière son compagnon était dans la foule. Il n’était pas possible de les en empêcher. Vous savez en effet que c’est le naturel du mouton, de toujours suivre le premier, où qu’il aille. De plus Aristote dit au livre IX de l’Histoire des Animaux que c’est le plus sot et le plus inepte animal du monde. Le marchand, tout effrayé de voir devant ses yeux périr et se noyer ses moutons, s’efforçait de les en empêcher et de les retenir de toutes ses forces. Mais c’était en vain. Ils sautaient tous à la suite dans la mer, et y périssaient.
http://fr.wikisource.org/wiki/Le_Quart_Livre
L’histoire de la zone euro se terminera de la même façon :
« Ils sautaient tous à la suite dans la mer, et y périssaient. »
Grexit et Librexit, perte de liberté !