Le Donald lance une nouvelle guerre monétaire contre l’Europe, et plus précisément l’UE et sa monnaie unique contre nature qu’est l’euro…
En effet, d’après un article de ZeroHedge, il viendrait de décider en concordance avec la Fed de geler dès lundi prochain 26 mai le montant des accords de swaps entre la Fed et la BCE qui consistaient à donner la possibilité à la Fed d’approvisionner en dollars des États-Unis (USD) la BCE pour qu’elle puisse les fournir ensuite aux banques de la zone euro qui en manqueraient.
Document 1 :
Échec de communication ou naïveté ?
Mais à compter de lundi, une chose est claire : les États-Unis s’apprêtent à utiliser le dollar comme une arme encore plus redoutable. Apparemment, l’administration Trump, en collaboration avec la Réserve fédérale, a gelé les lignes de swap en dollars existantes avec la zone euro. Ces swaps sont des accords de liquidité entre banques centrales en dollars américains. Les banques de la zone euro ne peuvent plus accéder aux liquidités d’urgence en dollars en cas de pénurie. La BCE a publiquement appelé les banques de la zone euro à vérifier leurs réserves en dollars et à identifier d’éventuels déficits. La BCE a-t-elle involontairement révélé l’asymétrie des pouvoirs entre l’Europe et les États-Unis ? En cas de crise, la BCE pourrait être contrainte de solliciter des prêts en dollars auprès de la Fed.
Il n’est pas encore clair si cela résulte d’un problème de communication ou d’une fuite au sein de la BCE à Francfort. Une chose est sûre : les responsables de la Banque centrale européenne ont publiquement mis en garde les banques commerciales européennes contre une pénurie imminente de dollars, un scénario aux conséquences graves. Environ 17 à 20 % de tous les prêts dans la zone euro sont libellés en dollars américains. Une grande partie du commerce extérieur de l’UE dépend de l’accès à la monnaie de réserve. Si ce robinet venait à se fermer, les chaînes d’approvisionnement pourraient se rompre et le commerce transatlantique pourrait partiellement s’arrêter. Une chose est claire : avec ce levier financier, Donald Trump et les États-Unis disposent d’une arme géopolitique d’une force considérable.
Au 21 mai, dernières données publiées à ce jour, le montant des swaps empruntés par la BCE à la Fed était de… 15,5 millions d’euros seulement !
Document 2 :
Pour rappel : un des plus gros problèmes auquel était confrontés les banques de la zone euro en 2011-2012 était justement le manque de liquidités en USD comme l’a clairement expliqué un ancien salarié de BNP-Paribas…
Cliquer ici pour visionner ou revisionner ce film documentaire datant de 2018 particulièrement édifiant et plus que jamais d’actualité : BNP Paribas Dans Les Eaux Troubles De La Plus Grande Banque Européenne.
Dans ce film, d’anciens salariés de BNP-Paribas occupant des fonctions de responsabilité aux plus hauts niveaux ont avoué qu’en quittant leurs bureaux le soir, ils ne savaient pas si leur banque allait pouvoir ouvrir le lendemain matin, et cela pendant plusieurs mois !
Le 14 mai, Boursorama reprenant une dépêche Reuters annonçait déjà ce risque,
Cliquer ici pour lire cette information.
Le 21 mai, Luis de Guindos, vice-président de la BCE, déclarait qu’il était très confiant en la possibilité de toujours pouvoir utiliser des dollars USD fournis par la Fed de façon à les transmettre aux banques de la zone euro en cas de besoin !
Cliquer ici pour lire cette information de Reuters.
Tout va très vite et dans tous les sens avec le Donald !
Une autre information émanant de Mitrade, une société de technologie financière, précise que Jerome Powell n’accepterait pas de recevoir des ordres de la part du Donald lui interdisant de fournir des dollars à la BCE !
Cliquer ici pour lire cette information de Mitrade.
Cliquer ici pour lire l’article de ZeroHedge à ce sujet.
L’avenir est par définition incertain, et il est de plus en plus incertain pour les banques de la zone euro et pour les malheureux Euro-zonards…
Une fois de plus, je remercie Corinne, ma fidèle lectrice pour sa collaboration.
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