Janet Yellen, inflation et présidence de la Fed

Janet Yellen répète depuis des mois que dans une situation de croissance normale et de plein emploi comme c’est le cas depuis des trimestres, l’inflation a toujours bondit dans le passé et qu’en conséquence la Fed doit relever son taux de base préventivement pour tendre graduellement vers un taux neutre dans les 4 %.

Cependant, elle a été reçue le jeudi 19 octobre par le Donald dans le cadre de ses entretiens avec les postulants à la présidence de la Fed.
Or le Donald n’aime pas les taux élevés car ils renchérissent le coût des crédits, ce qui pénalise l’activité économique, et en particulier les ventes de l’immobilier qui ont fait sa fortune.

Le lendemain de cet entretien, Janet Yellen a tenu un discours au National Economists Club à Washington au cours duquel elle a reconnu pour la première fois que le taux neutre de la Fed pourrait être largement inférieur à ce qu’elle déclarait : dans les 2 %,

Document 1 :

Mieux encore, elle envisage même que la Fed puisse revenir à des taux au plus bas, c’est-à-dire proches de zéro, en valeurs positives évidemment car des taux négatifs, ça n’existe pas, c’est inconcevable, inimaginable, impensable,

Document 2 :

Ainsi se résout le conundrum que j’avais soulevé : les gens de la Fed savent parfaitement (mais ils ne le reconnaissent pas publiquement) que la zone euro est dans une situation non viable et qu’un €clatement ou (et) un €ffondrement provoquera un choc considérable qui aura des répercussions importantes partout dans le monde, y compris aux Etats-Unis.

En pareilles circonstances, le FOMC sera obligatoirement amené à reprendre les mêmes décisions que pendant la Grande Récession, à savoir baisser le taux de base au plus bas, proche du zéro et reprendre une politique de rachat de titres.

Janet Yellen prouve ainsi qu’elle sait réagir vite, très vite, en s’adaptant rapidement aux circonstances…
La présidence de la Fed est un poste prestigieux particulièrement convoité !

Cliquer ici pour lire le discours de Janet Yellen du 20 octobre au National Economists Club.

8 réflexions sur “Janet Yellen, inflation et présidence de la Fed”

  1. Bonjour Monsieur Chevallier,

    Après nous avoir dit que nous ne verrions plus de crise financière de notre vivant (entre temps, les bourses mondiales cassent record après record, le S&P 500 n’ayant pas connu de baisse de 3% depuis 242 jours), voilà que Yellen nous annonce qu’à la prochaine crise ou récession, elle enclenchera le QE4 (au cas ou celui-ci n’a pas été utilisé avant).

    Je suppose qu’entre les lignes, elle est en train d’annoncer une prochaine crise.

    Et c’est là que je ne comprends pas lorsque vous dites que la Fed éclatera la bulle sur M3 dès qu’elle aura jugé le moment opportun (comme en 2007/2008).

    Les bulles sont actuellement partout. Le moment n’a jamais été aussi opportun.

    Deux possibilités?

    1) La Fed enclenche le QE4 afin d’éteindre une panique potentielle dûe à une baisse de 10% des actions
    2) La Fed enclenche le QE4 en réaction à un bear market violent et une récession

    Quel est votre avis M. Chevallier?

  2. Le jour au la Fed enclenchera un QE4 après les 3 trois premiers, la je pourrais dire que l’Amérique est au bord du gouffre ( l ‘Europe est déjà dans le gouffre ) et voila ce qui arrive en achetons de la croissance à crédit

  3. Banco Santander
    A fin septembre, le ratio de solvabilité Common Equity Tier
    1 (CET1) s’est légèrement amélioré à 10,80% contre 10,72% en
    juillet tandis que le ratio des prêts non performants a diminué
    à 4,24% contre 5,37% en juin, grâce notamment à la cession d’une
    participation majoritaire dans un portefeuille de 30 milliards
    d’euros de prêts immobiliers douteux hérités de Popular
    http://www.boursorama.com/actualites/santander-portee-par-le-bresil-au-t3-mais-penalisee-par-popular-c3e1f5cc6d6d2f1a1fccc830154184a7

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.