La Suisse est le premier pays du monde à organiser (le 10 juin) une votation (un référendum en français de France) sur la création monétaire : l’Initiative Monnaie pleine !
En effet, les initiants (en français helvète, ceux qui ont pris l’initiative de… cette Initiative !) ont obtenu que les citoyens puissent voter pour ou contre l’interdiction de ce qu’ils appellent la création monétaire par les banques pour n’autoriser que celle émanant de la seule banque centrale, la Banque Nationale Suisse, la BNS.
Il s’agit là de problèmes évidemment très importants et très intéressants (et même passionnants pour tout monétariste normalement constitué) que nous allons traiter en trois parties…
Le point de départ est le suivant : les initiants prétendent que les banques (dites commerciales, par opposition aux banques centrales) font de la création monétaire en prêtant de l’argent à leurs clients.
Il s’agit là d’une erreur monumentale, qui est souvent commise par ailleurs.
En effet, depuis que les banques existent, c’est-à-dire depuis plus de 5 000 ans, les banquiers prêtent l’argent qu’ils ont (leurs capitaux propres) et qu’ils n’ont pas mais qu’ils empruntent.
Au cours de ce processus, l’argent gagné et épargné (non dépensé) par les uns est prêté à d’autres, donc sans qu’il y ait de création monétaire.
Plus précisément, cet argent a été gagné et épargné d’abord par les banquiers eux-mêmes puis par leurs clients (qui ont déposé leurs disponibilités dans leur banque) et par d’autres personnes (physiques ou morales) qui ont prêté de l’argent contre rémunération à ces banquiers.
Cet argent gagné et épargné appartient à des personnes qui n’ont pas de projet d’investissement.
Par contre, des clients de la banque ont des projets d’investissements mais ils n’ont pas l’argent pour les financer.
Tout naturellement, depuis des millénaires, les banques font circuler cet argent gagné et épargné par les uns pour l’apporter aux investisseurs.
En octroyant des prêts, les banques ne font donc que faire circuler l’argent sans qu’il y ait de création monétaire (dans ce processus), ce qui stimule la croissance.
C’est simple, tout est simple disait Milton Friedman, qui ne comprenait pas pourquoi tant de gens ne comprenaient pas ces problèmes monétaires élémentaires.
Cette circulation monétaire est bien clairement visible dans le bilan de toute banque dite de dépôts.
Ainsi par exemple, Crédit Suisse prête 283,854 milliards de francs à ses clients…
Document 1 :
…ces actifs étant (largement) financés par les dépôts de ses clients pour 368 milliards, des emprunts sur les marchés pour 166 milliards et par les capitaux propres pour 42,5 milliards,
Document 2 :
Il est quand même étonnant que cette erreur grossière commise par les initiants n’ait pas été dénoncée par les banquiers eux-mêmes qui sont bien placés pour connaitre le mécanisme de base du fonctionnement de leur banque, ni par les économistes, au sens large (les business économistes et autres spécialistes des problèmes financiers), ni par les gens de la BNS (qui sont chargés de par leurs fonctions de surveiller le bon fonctionnement du système bancaire helvète), ni par les journalistes qui ne sont plus que des journaleux.
Le second volet de l’Initiative Monnaie pleine propose de n’accorder le pouvoir de création monétaire qu’à la banque centrale !
Il s’agit là encore d’une erreur monumentale commise par les initiants.
En effet, le rôle principal d’une banque centrale est justement de veiller à ce qu’il n’y ait pas de création monétaire dans le système bancaire de son ressort !
Plus précisément, les initiants proposent que la BNS puisse donner l’argent nouvellement émis par elle, sans aucune contrepartie, soit directement aux citoyens suisses, soit indirectement, aux cantons !
Document 3 :
Il s’agit là d’un doux délire de leur part.
Seul le dictateur fou du Zimbabwe a pu ordonner à la banque centrale de donner de l’argent non gagné et sans contrepartie à ses affidés ce qui a eu pour conséquence (outre d’autres décisions du même type) de créer une hyperinflation qui n’a fait qu’accentuer la pauvreté dans ce pays qui fut riche autrefois.
Curieusement, les initiants sont persuadés que la monnaie dite scripturale est la cause d’une création monétaire par des banksters et qu’il faut que ce soit la seule BNS qui puisse créer de l’argent… en créant de la monnaie scripturale puis en la distribuant aux banques selon leurs besoins !
Document 4 :
Il est affligeant de constater que les initiants ne comprennent pas les problèmes monétaires les plus élémentaires que leurs ancêtres helvètes maitrisaient pourtant fort bien.
En effet, pendant des siècles et jusqu’aux alentours de 1850, les Helvètes ont créé des monnaies, jusqu’à 150 différentes ! … dont l’usage était essentiellement local et sans qu’il y ait dans ces processus de création monétaire indue !
Pour comprendre ces problèmes simples, il suffit de reprendre l’exemple du paysan de Böhm-Bawerk et de le situer dans une montagne suisse.
Chaque semaine, il descend vendre son fromage sur le marché de la ville la plus proche.
C’est lorsque des citadins lui achètent son fromage qu’il devient alors un produit supplémentaire augmentant la richesse de la nation (chaque morceau de fromage vendu concourt à l’augmentation du PIB).
Ainsi, un boulanger peut acheter facilement du fromage, et inversement, le paysan de Böhm-Bawerk peut acheter le pain qu’il veut à ce boulanger ou à un autre, etc.
De tout temps et partout dans le monde, lorsque des hommes ont commencé à se spécialiser dans des métiers utilisant des techniques de plus en plus complexes, ils ont eu l’idée de créer aussi une monnaie qui permet de faciliter les échanges au lieu de passer par du troc.
Les boulangers de la ville qui reçoivent des pièces et des billets en petites coupures ne les conservent pas chez eux. Ils les portent à leur banque qui en inscrit la valeur au crédit de leur compte.
Ces boulangers peuvent ainsi payer leurs fournisseurs par virements, chèques ou autres moyens.
Dans tous les cas, l’argent circule des uns aux autres, sous la forme de billets ou de monnaie scripturale, en créant de la richesse, sans création monétaire indue.
Les initiants confondent création monétaire et création de richesse.
Le paysan de Böhm-Bawerk crée de la richesse à partir du moment où son fromage est acheté, ce qui fait circuler l’argent des citadins à lui puis inversement de lui à d’autres commerçants de la ville.
Plus l’argent circule vite, plus la richesse de la population s’accroit, et donc celle de la nation.
La monnaie ainsi créée normalement en fonction de la richesse créée, n’est pas en excédent. Elle se crée naturellement et spontanément selon les besoins des coéchangistes.
En ces temps anciens, comme les échanges étaient essentiellement locaux, les banques centrales n’existaient pas et le système bancaire et monétaire fonctionnait librement et correctement.
Depuis le début du XX° siècle, la vie économique s’est organisée au niveau des nations et ce sont les banques centrales qui doivent superviser le système bancaire car l’argent sain est le premier pilier des Reaganomics, dixit Arthur, Laffer.
L’Initiative Monnaie pleine est donc un ramassis d’inepties émanant de personnes qui ne comprennent absolument rien aux problèmes monétaires alors que la création monétaire est un problème très important qui est mal résolu actuellement en Europe, y compris en Suisse.
Au moins trois dysfonctionnements monétaires sont identifiables.
En premier lieu, des banksters ne respectent pas certaines règles prudentielles d’endettement qui ne sont pas transcrites en règles comptables impératives, ce qui a pour conséquence de mettre en circulation de l’argent qui ne devrait pas y être.
Ainsi par exemple, le total des dettes d’UBS et de Crédit Suisse ne devrait pas dépasser 10 fois le montant de leurs véritables capitaux propres, ce qui est la règle prudentielle d’endettement préconisée par ce bon vieux Alan Greenspan.
Normalement, ce sont les dirigeants de la BNS qui auraient dû intervenir pour que cette règle de bonne gestion soit transcrite en règle comptable impérative, ce qu’ils n’ont pas fait.
Face à leur inaction, ce sont les parlementaires qui auraient dû prendre… l’initiative de voter une loi pour imposer le respect de cette règle de bonne gestion, ce qu’ils n’ont pas fait.
Face à l’inaction des autorités (qui auraient dû être) compétentes, des initiants auraient dû prendre… l’initiative de soumettre une telle loi à une votation, ce qu’ils n’ont pas fait.
Les économistes patentés, universitaires et d’entreprises, et les journalistes spécialisés auraient dû faire connaitre ces problèmes, ce qu’ils n’ont pas fait.
En cas de nouvelles turbulences financières, ce qui est de plus en plus vraisemblables et de plus en plus proche, les deux grandes banques suisses risquent de devoir être sauvées par l’argent des citoyens qui seront ainsi victimes de leur inaction et de leur ignorance des problèmes monétaires, comme cela s’est déjà produit.
Un deuxième gros problème de création monétaire se pose aux 8,5 millions de petits Suisses qui sont cernés de tous côtés par plus de 300 millions de barbares ignares qui ont malheureusement adopté cette monnaie unique contre nature qu’est l’euro.
En effet, une création monétaire gigantesque s’est développée dans la zone euro. Elle porte sur plus de 3 000 milliards d’euros auxquels il faut rajouter la quasi-totalité des 466 milliards de francs que les titulaires de ces capitaux ont placé en Suisse, ce qui leur permettra, après un €clatement prévisible et bien anticipé, de conserver de bons francs au lieu de recevoir de la monnaie de singe.
Document 5 :
Ces capitaux entrant en Suisse sont finalement un handicap car ils contribuent à renchérir le franc par rapport aux autres devises, ce qui pénalise les exportateurs helvètes.
Par ailleurs, ces capitaux sont en réalité en grande partie de l’argent non gagné provenant de l’hypertrophie monétaire dans la zone euro, ce qui est a priori très dangereux car il s’agit en fait d’une création monétaire importée.
Ce problème est d’autant plus grave que le total de ces capitaux réfugiés en Suisse est très élevé comme le montre le total du bilan de la BNS qui est de 821 milliards de francs, soit 120 % du PIB courant annuel (688,5 milliards) ce qui ne provoque aucune réaction de la part des citoyens suisses ni des initiants de Monnaie pleine ni des gens de la BNS !
Par comparaison, le total du bilan de la Fed qui se monte à 4 358 milliards de dollars ne représente que 22 % du PIB annuel des Etats-Unis (19 965 milliards), ce qui inquiète les Américains (du fait qu’il est beaucoup trop élevé).
Grâce à ces capitaux de la zone euro venus se réfugier en Suisse, les dirigeants de la BNS achètent des titres en devises (actions et obligations), ce qui permet d’affaiblir le franc trop fort car trop demandé,
Document 6 :
Un autre problème se pose alors sachant que 41 % de ces placements en devises le sont en euro : les pertes en cas d’€-crash seront considérables !
Pour l’instant, ces placements ont permis à la BNS, donc à la nation suisse de s’enrichir (sauf en ce premier trimestre 2018), ce qui occulte provisoirement et temporairement ce gros problème.
Les risques provenant de la bulle monétaire de la zone euro se voient aussi clairement dans la masse monétaire M3 qui atteint un total de 1 037 milliards d’euros…
Document 7 :
… ce qui correspond à 151 % du PIB annuel courant alors que ce ratio ne devrait pas dépasser 78 % !
Document 8 :
Les gens de la BNS font la même erreur que les Marioles de la BCE qui n’ont toujours pas compris la signification de la variation des agrégats monétaires comme le montre le fait qu’ils ne calculent pas correctement le montant de l’agrégat monétaire M1.
Enfin, se pose aussi un autre problème qui risque de prendre de l’importance : celui du développement de ce que l’on appelle les crypto-monnaies.
Pour l’instant, ce problème est marginal mais il tend à prendre de l’importance.
Traditionnellement, tout est propre en ordre en Suisse mais tout peut basculer dans une crise profonde à cause du manque de culture monétariste des Suisses, à tous les niveaux.
Le manque de réactions positives de leur part est d’autant plus étonnant que la Suisse est considérée comme étant un refuge des capitaux en cas de crise, ce qui ne sera pas le cas lorsque l’€-crash se produira…
La guerre ne se fait plus avec des arbalètes comme du temps de Guillaume Tell ni avec les armes actuelles directement létales.
Elle est devenue monétariste et les Européens l’ont déjà perdue.
Cliquer ici pour voir la page officielle consacrée à l’Initiative Monnaie pleine.
Cliquer ici pour voir le texte de l’Initiative Monnaie Pleine.
Clair, net précis.
Et un sacré clin d’œil à ceux qui disaient que posséder des francs suisses étaient une bonne idée.
Clair, net, precis.
Ce qui est écrit sur wikipedia (et ce qui m’a été enseigne en cours d’économie) est en totale contradiction avec ce que vous écrivez, comment en est-on arrivé la?
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cr%C3%A9ation_mon%C3%A9taire#Cr%C3%A9ation_mon%C3%A9taire_par_les_banques_priv%C3%A9es
Monsieur Chevallier, un banquier ne prête pas ses fonds propres, c’est la signature du client qui créée la monnaie car il s’engage à rembourser à partir de la création de vraies richesses provenant de son travail et de plus il paie des intérêts sur sa propre création de richesse. Le prêt bancaire est une escroquerie, les banquiers revendent le contrat du client car quand il comporte la signature c’est un titre de valeur négociable. Le système des Bankster est bien rodé, et le peuple ignorant.
J’ai l’impression que dans l’article est dite la même chose sauf la partie sur l’escroquerie. + de credits + de circulation de monnaie et + de creation de richesse.
Bonjour Monsieur Chevallier.
Voila qui remet en question la création monétaire, grace à la réserve fractionnaire, dont j’entends parler
en permanence. Ce sont donc, d’après vous les dépôts qui permettent les crédits, et, non l’inverse, les crédits
qui créent la monnaie.
Les crédits créent de la monnaie, ça n’empêche pas que ce sont les dépôts qui permettent les crédits.
Merci M CHEVALLIER pour vos publications toujours très interessantes. Le monétarisme est simple, mais parfois des passages peuvent sembler compliqués à un néophyte. La masse monétaire qui serf à quitter le système de troc, au début est crée par qui ? Qui donne au villageois suisses les sous pour acheter le fromage produit par notre industrieux et sympathique montagnard ? En vous remerciant.
Bonjour Jean Pierre,
Voici le résultat du vote du conseil fédéral concernant cette votation.
Le Conseil fédéral et le Parlement vous recommandent de
rejeter l’initiative.
Le Conseil national a rejeté l’initiative par 169 voix contre 9
et 12 abstentions, le Conseil des États par 42 voix contre 0
et 1 abstention.
et voici leurs arguments :
L’initiative Monnaie pleine vise à protéger l’argent de la
clientèle bancaire et à prévenir les crises financières. Elle
part d’une bonne intention, mais elle fait fausse route. Elle
serait dommageable et hasardeuse, car elle restreindrait
l’activité principale des banques et accroîtrait les pressions
politiques sur la BNS.
Si la BNS devait créer de l’argent « sans dette » et l’attribuer
directement à la Confédération, aux cantons ou à la population,
c’est elle qui financerait directement une partie des
dépenses publiques. Or, c’est très dangereux, car cela entraîne
généralement une dépréciation monétaire (inflation),
si bien qu’un tel procédé est interdit aujourd’hui. En outre,
la BNS serait exposée à de fortes pressions politiques, et
son indépendance – essentielle pour l’accomplissement de
son mandat – serait menacée.
file:///C:/Users/Seven/Downloads/Votation%20populaire%20du%2010%20juin%202018-BRF-FR.pdf
Je me suis laissé dire que le mot Monnaie venait de Monade, celle-ci relative à l’AEther, océan (éther) des a, des monades a, alpha.
En effet, dans une antiquité extrêmement reculée, l’on pensait que l’existence était liée à la dissociation de cette monade de l’Aéther, dissociation de l’alpha, laquelle générait alors les portions (tomes) de a, autrement dit des a-tomes, ceux-ci étant au nombre de quatre (I, S, R, O). Le lien entre ces atomes étant initialement de nature électral, l’on discernait trois électres E, U & EU. S’ajoute des aspects dextres et senestres.
Grâce à des appareillages spéciaux, d’obtenir ces différents flux dont la maîtrise pouvait permettre, par exemple, la production de matière organique telle cette manne des hébreux, manne dites tombée du ciel… de l’Aether.
De cette monade, le mot monnaie ; tout comme de cette monade notamment la production organique.
Ainsi la monnaie d’être indissociable de la production concrète de richesse. Ce qui semble s’être perdu de vue, des rappels tel celui de ce post devenant plus que nécessaire !
Monsieur Chevallier,
Les crédits font les dépôts… et non l’inverse comme vous le prétendez.
Je vous recommande la lecture du document de Stand & Poor’s « Repeat after me: Banks can not and do not “lend out” reserves »
source: http://bsd.wpengine.com/wp-content/uploads/2013/08/SP-Banks-Cannot-And-Do-Not-Lend-Out-Reserves-aug-2013.pdf
M. Thomas Jordan le confirme dans le document « Comment la banque centrale et le secteur bancaire créent de la monnaie »
A la page 6, on peut y lire: « L’octroi d’un crédit par une banque donnée accroît le volume des dépôts dans le système bancaire et, partant, la masse monétaire en mains du public. »
Il existe une série d’autres transactions qui modifient le volume des dépôts de la clientèle bancaire. Lorsqu’une banque achète des titres à un client, les dépôts de la clientèle des banques s’accroissent. Ils peuvent aussi augmenter si la Banque nationale achète des devises ou des titres en francs et que le vendeur n’est pas une banque. De même, les dépôts de la clientèle bancaire marquent une hausse lorsqu’un client transforme en dépôt son portefeuille d’obligations de caisse émises par sa banque ou apporte du numéraire à la banque pour qu’elle le crédite sur son compte. Les obligations de caisse des banques sont des titres de créance à moyen terme, émises régulièrement par les banques. Si les transactions ont lieu en sens contraire ou qu’un emprunteur rembourse son prêt, les dépôts de la clientèle bancaire diminuent en conséquence.
Source: https://www.snb.ch/fr/mmr/speeches/id/ref_20180116_tjn/source/ref_20180116_tjn.fr.pdf
La création de monétaire par les banques n’est plus à démontrer; c’est un acquis. Voici un document qui en recense toutes les sources fiables: http://gerardfoucher.com/wp-content/uploads/2018/02/Creation_Monetaire_Banques_Commerciales_Les_Preuves_V8.4.pdf
Pour finir, le Conseil Fédéral a avoué en 2012 que:
– les avoirs à vue auprès des banques ne jouissent pas des caractéristiques des dépôts auprès de la banque centrale: la standardisation et la fongibilité.
– L’argent au sens du droit constitutionnel ne comprend pas la monnaie scripturale des banques
– La croissance des substituts monétaires est laissée à la libre appréciation des marchés
Car: « L’article 2 LUMMP précise que les moyens de paiement légaux sont les espèces métalliques, les billets de banque et les avoirs à vue auprès de la Banque nationale suisse (BNS) »
Source: https://www.parlament.ch/fr/ratsbetrieb/suche-curia-vista/geschaeft?AffairId=20123305
Bien à vous
David Vincent
Président du Comité Genevois Monnaie Pleine
D’après la dernière discussion sur ce sujet dont je me souviens maintenant : https://chevallier.biz/2016/04/monetarisme-tout-est-simple-monnaie-or-dettes-credits%E2%80%A6/
L’augmentation de la masse monétaire due a l’activité des banques privées est considérée par les gens de l’Initiative Monnaie Pleine comme création monétaire. Selon J-P Chevallier c’est de la circulation monétaire. Mais il y’a bien augmentation de la masse monétaire. En fait il faut s’entendre sur la définition de la création de richesse.
Si la masse monétaire croit sans qu’il y ait création de richesse, c’est de la création monétaire.
Pour un marxiste qui pense que l’échange est un jeu a somme négative, il va y avoir des problèmes pour établir des raisonnements qui ont un sens.
« Les initiants confondent création monétaire et création de richesse. »
Je me suis repassé cette phrase plusieurs fois tant je n’en reviens pas, mais effectivement oui, ils confondent deux contraires…
Oui, bien vu, là est le problème !
En fait j’ai compris entre temps qu’ils confondent création monétaire et augmentation de la masse monétaire !!!
Je vais revenir là dessus dès que possible…
Je suis stupéfait de constater que les gens ne comprennent rien à propos de ces pb monétaristes les + élémentaires !
Ben Oui, ils confondent Création de Richesses et PIB… Même le dealer du coin crée plus de richesse qu’un fonctionnaire… c’est dire ou nous en sommes !
Ok,Je sors…
@David Vincent Je pense que vous avez mal compris soit Mr Chevallier soit le papier.
Reprenons :
« Banks lend by simultaneously creating a loan asset and a deposit liability on their balance sheet. That is why it is calledcredit « creation »–credit is created literally out of thin air (or with the stroke of a keyboard). The loan is not created out of reserves. And the loan is not created out of deposits: Loans create deposits, not the other way around. Then the deposits need a certain amount of reserves to be held against them, and the central bank supplies them (more on that below). »
Les banques prêtent avec l’argent provenant de 3 sources :
les dépôts des clients + Capitaux propres + Emprunts.
Or ces emprunts sont fait sur les marchés ou à la banque centrale (ce point n’a pas été précisé par Mr Chevallier).
Donc quand la banque prête de l’argent et qu’elle n’a pas suffisamment de dépôts ou de réserves, elle est obligée d’emprunter pour équilibrer son bilan.
En clair le métier de la banque c’est de sélectionner les projets qui ont le plus de chance de rembourser l’argent en empruntant de l’argent pour le prêter plus cher avec une marge qui tient compte du risque, de l’inflation, des salariés à payer..etc
Brillant ! Et en plus vous répondez à une de mes interrogations. Je vous remercie donc beaucoup. Cela explique parfaitement et clairement le problème. J’imagine que la Suisse doit (devrait) vous lire car encore une fois vous êtes utile et plus que nécessaire dans cette époque trouble et confuse.
C’est quand même flippant de se dire qu’il existe des solutions aux problèmes à condition de bien vouloir les prendre en compte. Finalement c’est le plus gros problème aujourd’hui de faire confiance à des incompétents et/ou autistes économiques. Le Marxisme a hélas de beaux jours devant lui.
La Suède a le même problème que la Suisse. L’Allemagne, elle, prépare l’après Euro depuis longtemps.
Quant à la Suisse elle attend toujours l’explosion sociale de la France. A priori notre pays zombie échappe complètement à toute logique humaine. J’imagine que même K.Marx pourrait conclure à l’échec total du communisme. Reste l’EU, ce gros poulpe tentaculaire collectiviste qui veut rentrer des peuples hétérogènes dans une case cerfa risque d’y apporter la guerre civile géante. Le monnétarisme n’est que la partie visible de la putréfaction de nos démocraties agonisantes. Visible pour ceux qui peuvent et veulent bien la regarder.
Concernant les cryptos je ne vois pas de risques. Les Etats cherchent comment les corrompre. Au Vénézuela une crypto sera prise pour ce qu’elle est. De même en Russie, Suède, Suisse, etc…
Un pays fiable et juste en économie aura une crypto avec une juste valeur.
L’agitation Française sur le sujet correspond à notre culture/mentalité de rejeter le nouveau qui pourrait nous améliorer la vie. Car en France l’Etat aime ce qui est compliqué, couteux et qui passe par lui.
L’ADA au Japon fera parler de lui. Cette crypto est disruptive dans les cryptos elles mêmes. Par contre un libertarien se doit de possèder les cryptos d’origine (btc, ltc, dash, monero, etherum, bch) car elles sont certaines de garder la sécurité au niveau de la propriété. Finalement c’est le plus important. Liberté et propriété.
je reprend quelque peu les interrogations des mêmes commentaires ici présents à savoir que lorsque qu’un particulier veut emprunter à une banque, la banque offre avec intérêt la somme dite et en contrepartie crée la masse monétaire en relation avec cet emprunt dans le cas où la banque ne prend pas sur ses fonds propres.(avec réserves fractionnaires)
On le sait j’imagine qu’elle n’a qu’ à peine 10% ou moins de ses fonds propres pour prêter.
C’est de la pure spéculation qui peut être considérée comme une fraude à la base. Mais notre système semble être depuis plus de 100 ans fondé sur cet artifice.
il semblerait que la BNS ne limite plus qu’à la Banque centrale le pouvoir de faire valoir cet artifice mais alors cela voudrait dire que les banques commerciales ne prêteraient plus aux particuliers !?
Vos éditoriaux pertinents ont le don de faire réagir. Personnellement je suis totalement ignare sur certains points et vos rubriques nous permettent de devenir un petit plus clairvoyants … il n’est jamais trop tard !!!
merci à vous..
Encore un article sauvegardé…
Le plus amusant, en ce moment, c’est tous les rats de la souricière Zeuroland qui se débâtent furieusement pour trouver une sortie de secours… avec une monnaie parallèle pour les pauvres du club Med en gardant l’€ pour les riches de l’€urozones, par exemple…Ils ne doutent de rien , les rats !
Cui-cui faisait l’oiseau sur sa branche avant que la foudre ne tombe sur son arbre…
Le seul paratonnerre c’était de faire respecter le B-A-BA des règles et des devoirs des Banksters. Maintenant, c’est d’aller faire cui-cui ailleurs, mais pas en Suisse, et de revenir après l’orage si tout rentre dans l’ordre…
Analyse intéressante de Michel Drac sur l’Euro 2.0 dés les premières minutes : https://www.youtube.com/watch?v=C_AKcuDLBAc
Je vous remercie de cet article qui est très intéressant et me permet de mieux comprendre. Les quelques remarques ci-après sont plus pour sortir du cadre que pour remettre en question votre argumentaire.
« Curieusement, les initiants sont persuadés que la monnaie dite scripturale est la cause d’une création monétaire par des banksters et qu’il faut que ce soit la seule BNS qui puisse créer de l’argent… en créant de la monnaie scripturale puis en la distribuant aux banques selon leurs besoins ! »
De nombreuses vidéo ont circulé sur Internet lors de la crise de 2007 pour expliquer cela. C’est dans doute la raison qui fait que de nombreuses personnes sont persuadés qu’il en va ainsi (et c’est ce que je croyais moi aussi avant de vous lire). Il serait intéressant de les retrouver pour voir où est l’erreur.
« Le paysan de Böhm-Bawerk crée de la richesse à partir du moment où son fromage est acheté, ce qui fait circuler l’argent des citadins à lui puis inversement de lui à d’autres commerçants de la ville. Plus l’argent circule vite, plus la richesse de la population s’accroit, et donc celle de la nation. »
Pour le dire autrement, c’est à partir du moment où quelqu’un produit quelque chose dont il n’a pas besoin (pour lui) et qu’il trouve quelqu’un qui accepte de l’en débarrasser que la richesse se crée… Il est donc essentiel de créer le besoin d’acquérir des choses dont on se passait très bien avant, sinon il n’y aurait jamais de richesse… Ce qui est alors étonnant, c’est que pour que cela fonctionne, il ne faut jamais s’arrêter de créer des choses dont les gens n’ont pas besoin, sinon nous ne créons plus de richesse…
« Ainsi par exemple, le total des dettes d’UBS et de Crédit Suisse ne devrait pas dépasser 10 fois le montant de leurs véritables capitaux propres, ce qui est la règle prudentielle d’endettement préconisée par ce bon vieux Alan Greenspan. »
Dans l’antiquité (la Rome antique), les banques servaient à protéger les « richesses » pour ceux qui n’avaient pas une armée personnelle… Il était possible de déposer son « or » ou de le déposer pour le faire fructifier, en le prêtant à ceux qui pouvaient en avoir besoin. Les banquiers truandaient déjà en piochant dans les comptes de dépôt en cas de besoin (ou encore en limant les pièces…). Bien que cela puisse sembler facile à détecter, car dans ce cas les pièces déposées n’étaient pas celles rendues, ce n’était pas le cas, car elle n’était pas numérotées. Toujours est-il que le banquier était supposé demander à ses clients si c’était un dépôt ou pas. Il en résulte qu’à cette époque la règle prudentielle n’était pas 1/10 mais 1/1.
C’est M. Ponzi (et pas M. Greenspan) qui s’est aperçu que les gens ne réclamaient (en moyenne) jamais plus que 10% des dépôts, tant qu’ils avaient confiance en leur banque, c’est-à-dire que les clients ne savaient pas que leur argent allait être prêté à d’autres, ce que globalement pas grand monde ne savait avant le crise de 2007. Cela consiste donc simplement à truander dans le même sens que ce que faisait les banquiers dans l’antiquité, et ce que faisait M. Ponzi. Il en résulte que lorsque cela se passe mal, que les gens ne remboursent pas leur prêt ou qu’ils n’ont plus confiance dans leur banque, le ratio tombe naturellement sous les 10% et qu’il n’y a pas de solution, si ce n’est de dire aux gens qu’ils se sont fait voler, ce que les américains ont fait et pas les européens. Si je comprends bien l’objet de M. Greenspan est donc double, de rappeler aux banquiers que s’il ne respecte pas la limite de M. Ponzi, ils vont couler, et de permettre de créer de la richesses, c’est-à-dire de pousser les gens a manger un Macdo en sortant du restaurant, à acheter des voitures, à s’abonner à Twitter ou à Facebook, à changer leur téléphone tout neuf par le dernier modèle qui vient de sortir… et à faire croire que la médecine va nous empêcher de mourir dans d’horrible souffrance…
Résumer de la pléthore de commentaires: « Bêêêêêêêh! »
Le commentaire de Lucas était une synthèse pertinente : cf Lucas dit :
14 mai 2018 à 5 h 50 min (…)
@Hervé : vous êtes allé un peu trop vite dans votre raisonnement il me semble en disant :
😉
Vous dites : « Pour le dire autrement, c’est à partir du moment où quelqu’un produit quelque chose dont il n’a pas besoin (pour lui) et qu’il trouve quelqu’un qui accepte de l’en débarrasser que la richesse se crée… »
Non. Ce n’est pas ça l’économie de marché et le commerce. Ce n’est pas pour l’en « débarrasser » que l’autre type lui achète son fromage, c’est simplement parce qu’il aime ce fromage et qu’il est prêt à fournir un effort (du travail et donc de l’argent) en contrepartie pour en avoir.
Du coup, ce que vous en déduisez sur la nécessité de produire des choses inutiles tombe.
Oui… Je suis provocateur car tout le monde raisonne sans mouvement, comme si les choses avaient toujours été ainsi. L’exemple de JP Chevallier remonte à la genèse du commerce, et cela ne fonctionne pas. Vous ne vendez pas du fromage à quelqu’un qui a sa culture (sans fromage) et sa façon de s’alimenter, de la même façon que la première fois que j’ai ingurgité un MacDo, j’ai trouvé cela dégueulasse (et je suis un consommateur, donc j’ai essayé). Nous sommes déjà dans une société de consommation, donc votre raisonnement fonctionne, mais vous ne savez pas pourquoi vous consommez, alors que c’est seulement parce que vous avez appris à le faire. Puisque je parlais de MacDo, eux ne s’y trompent pas, pour aimer quelque chose, il faut apprendre à l’aimer et commencer avec les plus petits. En attirant les enfants, chez eux, ils créent le besoin… de consommer quelque chose dont tout le monde (en France) pouvait se passer (il y a 20 ans). Ils produisent « plus » des choses qui ne servaient pas avant. Cela ne répond pas a un besoin. Soit les gens deviennent obèses en mangeant plus, soit ils ne mangent plus ce qu’ils mangeaient avant.
Cela ne change rien, car nous sommes maintenant ainsi: des consommateurs qui consommons sans savoir pourquoi, parce que d’autres le font et que nous faisons pareil. C’est ainsi que nous allons consommer des voitures électriques pas parce que cela va résoudre le problème du réchauffement climatique, mais pour faire de la « croissance »… L’économie détruit l’humanité, mais nous ne pouvons rien y faire.
Dans la plupart des monnaies fiduciaire existantes on peut constater que l’or ( sa valeur) a été multipliée par 4 voir plus depuis les années 2000 ( debut de l €uro entre autre)…quel est l interprétation que vous lui donnez ? Devaluation des monnaies…, rarefaction du metal ….autre ?
Merci d avance pour votre réponse !
@Jackbenoit, mon interprétation (probablement fausse) est que l’on a moins avec l’Euro qu’avant à cause des faussaires de la BCE et de la France. France qui avait truandé ses comptes avec la Grèce pour rentrer dans l’Euro en espérant y faire dusparaitre leur médiocrité. Comme Lavoisier le disait, rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme. Pour la France l’on transforme de la médiocrité en dettes. L’or, comme le kilo de saucisses valent en théorie toujours la même chose.
On peut en dire pareil sur le dollar , le yen , le franc Suisse etc …bref le monde dit « libre »… je dirais plutôt sous domination des banquiers !
Mon expérience personnelle en tant qu’élément pour tenter de comprendre !
L’argent liée à un régime de terreur-douleur ? De là une compréhension difficile ?
En effet, Jean-Pierre note : « Je suis stupéfait de constater que les gens ne comprennent rien à propos de ces pb monétaristes les + élémentaires ! » ( https://chevallier.biz/2018/05/l%e2%80%99initiative-monnaie-pleine-suisse/#comment-22261)
Personnellement je n’arrive pas à comprendre cette affirmation comme quoi les banques créent de la monnaie, ce que j’ai même pu lire sous la plume de C. Gave. L’argent que les banques prêtent, c’est de l’argent qu’elles ont en propre ou emprunté… Point.
A part cela, je ne peux que dire que je ne comprend pas grand-chose à l’argent, et cela même si je lis réguliérement depuis des années Jean-Pierre… Je serais bien en peine d’expliquer à nouveau ce qu’il explique. La seule chose que par ailleurs je comprend, ou crois comprendre, c’est que le volume d’argent doit être asservie à la production de richesse, sinon, c’est problème en perspective.
L’argent est pour moi lié à de la terreur. Je me souviens, enfant, mon père dans le salon bataillant très dur pour l’achat d’une voiture neuve. J’étais terrorisé, avait peur que le vendeur ne se suicide ensuite. C’est dire combien je ne peux qu’être inhibé relativement à ce qui est lié à l’argent. Pas étonnant qu’ensuite je me suis dis en mon fort intérieur face à la voiture paternelle, que je ne m’impliquerait pas dans ma vie pour investir dans une voiture…
Et effectivement, ayant plus de 60 ans, je n’ai quasiment pas investi dans ce qui était visible (et donc taxable). C’est pauvre, perclu de douleur, n’ayant quasiment rien sur mon compte en banque, que j’aborde cette phase où l’on n’est plus tenu de travailler pour « gagner » sa vie…
J’ai une petite sécurité finançière via une allocation adulte handicapé, sécurité financière liée à un régime de douleur (corps de plus en plus douloureux). Le peu que j’ai épargné, je désire le mettre à l’abri, désire le stocker autrement qu’en euro. Ainsi j’ai un compte Revolut (basé sur une banque anglaise) mais d’apprendre que celui-ci doit être déclaré au fisc m’a mis dans une colère noire, fisc que l’on doit considérer comme une mère totalitaire refusant toute espèce de liberté à ses enfants, voulant absolument TOUT controler, ce qui est de l’ordre de l’insupportable.
Cette remarque de nous renvoyer à l’enfance, laquelle serait matrice de nos comportements ultérieurs, matrice qui devrait être inspectée d’un regard critique, stoppant l’idéalisation que l’on en fait. Alice Miller nous incite à faire un tel travail, ce à quoi je m’escrime.
Je note que juste après ma naissance, mes parents se sont couvert de dette, empruntant (en banque et à des particuliers pour l’apport personnel) pour acheter la ferme qui avait été mise en vente, empruntant pour améliorer l’habitat et investissant dans l’appareil de production en se spécialisant en production laitière. Pour les premiers remboursements, devoir emprunter à nouveau… C’est dire donc si la situation était tendue et ne pouvait donc qu’impacter l’enfant tout petit que j’étais, élevé aux biberons froids, ma mère n’ayant pas le temps de les chauffer… Donc, pour raison finançière, on n’avait pas le temps de s’occuper de moi… Par ailleurs mes parents devaient être terrorisé de ne pas pouvoir rembourser, de me transmettre cette terreur. Je note par ailleurs le manque de sureté maternelle, laquelle m’incite à faire quelque chose et, si je le fais, me met immédiatement en garde d’en faire trop. Difficile dans ces conditions de faire carrière en quoi que ce soit. Et c’est la traduction de ma vie.
Par ailleurs, je note qu’elle a été adossée à la richesse.
* Ainsi mon stage en milieu agricole en tant qu’élève-ingénieur s’est faite dans la plus grosse ferme de tous les stagiaires : 250 ha, 40 mille poules pondeuses, ce qui m’a valu de devoir travailler comme un dingue (86 heures de travail par semaine le mois d’aout 1976) avec tentative de spoliation à l’arrivée, majoritairement les autres élèves voulant se partager ce que j’avais gagné (alors un smic, lequel était à 42 heures).
* Ainsi j’ai vécu plusieurs années dans la famille du PDG d’IBM-France, IBM alors prestigieuse, premier contribuable français 2 années sur trois… Mais en regard, là aussi régime très dur, la petite dernière avec qui je vivais menaçant de se suicider, de lui avoir sauver plusieurs fois la vie, elle finalement de la perdre 11 ans après mon départ, se jetant sous un camion d’un pont d’autoroute.
* Ainsi, commençant par faire de la hot-line pour word à la Banque de France, je me suis retrouvé propulsé pour développer seul, au sein de l’équipe Hermès, un tableau de bord informatique de suivi économique de la France, cela pour les 400 tops manager de la BdF. Accésoirement, j’étais le mardi, responsable du bon démarrage du poste Reuteur du Gouverneur de la Banque de France, alors Jean-Claude Trichet… Seul responsable durant tout l’été… Lors de la négociation d’un quatrième contrat, un de mes employeurs a mis en avant que son partenaire s’exercait un week-end sur deux aux armes à feu et que j’avais intérêt à rester dans les clous, à me plier à leur exigence. Menace à peine voilée à mon sens inacceptable, fin pour moi de ce travail, retour au pays.
On note donc que ma proximité avec l’argent a été lié à des régime de terreur, et fait écho à ce qu’a dû être mon enfance.
Et quand à accepter le paquet « argent-régime de terreur », mon choix d’être net, de refuser une telle alliance et donc d’accepter de tout perdre, de perdre le bébé-argent avec l’eau du bain, le régime de terreur hérité de mon enfance.
Il me reste donc, après l’avoir compris cérébralement, à dans les faits dissocier l’argent d’un régime de terreur… Ainsi l’espoir de pouvoir bien vivre sans être perclu de douleur….
Et cette dissociation faite, la compréhension monétaire d’être je suppose moins troublée…
Voilà donc ce que m’a inspiré ce post et ses commentaires !!
@josick. j’imagine que c’est thérapeutique !
Vous êtes normal. Cette sensation est insufflée par l’Etat. Cette détestation de l’argent sale trouve ses racines dans la religion catholique. L’ETAT etant malin et pragmatique a détourné la religion pour la remplacer par le socialisme. Il s’agit en effet de terreur, on peut qualifier l’Etat actuel de terroriste, voleur, spoliateur. L’Etat s’enrichit sur la misère des Français. C’est la raison pour laquelle des lois sont pondues sans interruptions Lois illisibles et corrosives. Le seul but est de nous réduire à des esclaves mignons.
Oui merci Milton de faire écho… Oui on peut considérer cela comme démarche thérapeutique solitaire, quête du pourquoi j’ai eu ce genre d’expérience… Mieux vaut tard que jamais…
« Cette détestation de l’argent sale trouve ses racines dans la religion catholique. »
Et bien, en ce qui me concerne, c’est à ce propos effectivement dramatique car le prénom usuel de Josick cache en fait un Joseph officiel d’une famille extrêmement catholique. Mon père a été refusé violemment à sa naissance par sa mère car étant ENCORE un garçon, l’enfant suivant naissant accueilli à bras ouvert un 25 décembre et devenant religieuse (prof de philo).
Donc, mon père au travail dès l’âge de 11 ans, inconsciemment voulant alors se doter de l’Histoire Sainte qui lui faisait défaut (sa petite soeur est née un 25 décembre) a réalisé sur sa ferme comme une crèche de Noël . Ainsi est né le santon Joseph, immédiatement camouflé en Josick, puis une Marie (Marie-Line), enfin de construire une nouvelle maison baptisée L’étoile de…. comme pour celle de Bethléem.
Mais le santon camouflé en Josick est rebelle -d’autant plus que la banque de mes 18 ans viens de me biffer en tant que Josick pour mettre Joseph à la place -.
Ainsi m’appuyant sur les travaux de Louis Boutard (https://www.dreuz.info/2018/05/10/les-propheties-du-giec-et-le-mythe-de-la-montee-des-eaux/comment-page-1/#comment-605497) , je découvre que le catholicisme serait une usurpation de ce qui était extrêmement ancien, ancien partiellement biffé par cette nouvelle religion passant alors à la trappe l’aspect monétaire (cf. mon tout premier commentaire sur ce post) initialement associé à la monade d’Aether.
Bien on avance. Ne déclarez pas vos cptes Revolut, Paypal ou autre. Ne déclarez rien !
Doit on négocier avec un terroriste ?
Non. Jamais. Voyez vous les méchants sont connus et identifiés. Si ils se disent innocents et irresponsables cela ne nous regarde pas.
Je vous souhaite de trouver votre voie (voix), mais n’attendez rien de ces magouilleurs.
La question brulante qui vient après ce constat accablant est, pourquoi ?
Simplement car les Etats en vivent très bien. Le monnétarisme selon la BCE et la France ?
Imaginons des pigeons bien dodus à qui l’on balance régulièrement des graines. La finalité n’est pas de contenter les pigeons mais bien des les manger à la fin.
vous avez raisons mais nos sommes bientôt fin Mai et il vous reste 3 mois.
Vous n’avez pas compris comment se déclenche une crise par contre comme cela fut le cas en 1936. votre indicateur est bon cad que vous observez l’indicateur de vitesse d’une voiture mais vous ne voyez pas la pédale d’accélérateur qui elle rend compte des accélérations de la voiture.
vous n’y arriverez pas parce que la pédale n’est pas un flux financier mais est du ressort de la physique pour le cycle magnétique de la terre et du ressort des esprits qui apportent leur énergie a ce cycle. De la même façon que c’est l’enrichissement du carburant en énergie qui permet les accélérations de vitesse qui se voit sur le compteur et la volonté du conducteur qui fera osciller l’aiguille.
pas mal le spread US 30 – 10
Le ralentissement de la croissance se confirme en Europe.
La progression du PIB s’est limitée à 0,4 % de janvier à mars dans la zone euro, contre 0,7 % lors des trois précédents trimestres.
Les « vents porteurs », pour reprendre l’expression chère à Jean-Claude Juncker, retombent en Europe. Selon les données publiées mardi par l’Office européen des statistiques (Eurostat), la progression du PIB s’est limitée à 0,4 % de janvier à mars dans la zone euro, contre 0,7 % lors des trois précédents trimestres.
Sur un an, la hausse est ainsi repassée de 2,8 % à 2,5 % dans les 19 Etats dotés de la monnaie unique. Pour comparaison, cette hausse annuelle atteint 2,9 % aux Etats-Unis.
Derrière les Etats-Unis
Le constat est le même à l’échelle de l’Union européenne : le PIB y a progressé de 0,4 % au premier trimestre, après 0,6 % les trois mois précédents.
La tendance au ralentissement semble même s’être accélérée en mars, avec une hausse de la production industrielle moindre qu’anticipée et des ventes au détail en stagnation, et même en recul dans les produits non-alimentaires.
Ce n’est pas une surprise. L’OCDE ou encore la BCE ont alerté ces dernières semaines sur un essoufflement de la conjoncture en Europe et les chiffres publiés mardi par Eurostat confirment les premières estimations dévoilées début mai.
La zone euro semble avoir passé son pic de croissance, d’autant que la confiance s’est en partie dégradée en raison des inquiétudes liées à la menace d’une guerre commerciale avec les Etats-Unis s’ils décident de taxer les importations d’acier et d’aluminium en provenance de l’UE. La hausse du prix du pétrole et le mauvais temps de cet hiver ont aussi joué.
Essoufflement franco-allemand
L’effritement de la croissance a été net en Allemagne (+0,3 %), en France (+0,3 %) et au Royaume-Uni, les trois premières économies de l’UE, tandis que l’Espagne a résisté (+0,7 %, stable) et que l’Italie a stagné à assez bas niveau (+0,3 %).
Dans l’Hexagone, le ralentissement du PIB tient avant tout à la moindre vigueur des investissements et au poids du commerce extérieur.
En Allemagne, l’office des statistiques Destatis explique le ralentissement de la croissance du PIB à 0,3 %, contre 0,6 % au trimestre précédent, par une « perte de dynamisme » du commerce extérieur, mais évoque aussi la baisse des dépenses de consommation de l’Etat, en repli pour la première fois depuis près de cinq ans pendant cette période de négociations pour la formation d’un gouvernement de coalition.
https://www.lesechos.fr/economie-france/conjoncture/0301679531388-le-ralentissement-de-la-croissance-se-confirme-en-europe-2176067.php
Le Temps vous rejoint :
https://www.letemps.ch/economie/banques-creentelles-spontanement-depots-bancaires
Merci ! Je n’avais pas vu cet article, et j’en prépare un autre + clair à ce sujet…
Bonjour Monsieur Chevallier
tiens le gouvernement italien va demander l’annulation de 250 milliards d’euros de dette faite sous le QE de la BCE ….
Le 10 ans italien est > 2 %…
intéressant sur la bce, l’Italie et les marchés:
https://www.tvfinance.fr/emission/direct-marches/
Les investisseurs avaient mercredi de nouveau leurs yeux tournés vers l’Italie alors qu’une ébauche de contrat de gouvernement entre la Ligue (extrême droite) et le M5S (populiste) a fait l’objet d’une fuite dans les médias. Celui-ci évoque notamment une sortie de l’euro, la renégociation des traités européens et l’annulation de 250 milliards d’euros sur la dette italienne.
Si les deux partis ont souligné que la version sur laquelle ils travaillaient à présent est radicalement différente, « l’Italie fait peur », ont jugé les analystes de Saxo Banque. « Si l’Italie devient le nouveau risque pour les marchés, les investisseurs vont se tourner vers les valeurs refuge et donc le dollar », ont-ils estimé.
AFP/AWP
Bonjour MR Chevallier…
Il y’a actuellement une guerre fratricide entre la branche suisse et la branche franco-anglaise de « l’illustre » famille Rothschild…
La branche suisse a émis ce rapport en 2016…
« …Les Suisses ne souhaitent pas investir en Europe et la Banque Nationale ne peut pas faire des miracles. Dans ces conditions, comment faire pour éviter une appréciation excessive du franc suisse ? La création d’un fonds souverain pourrait constituer une troisième voie. Que ce fonds soit alimenté par les excès de réserves de la BNS ou par tout autre moyen, l’idée est inlassablement la même : investir notre richesse à l’étranger pour détendre la pression sur le franc, tout en capitalisant pour l’avenir…
Concrètement, mais sans rentrer dans les détails administratifs et politiques, pour qu’un tel fonds voit le jour, il faut respecter trois grands principes de base : service, indépendance et réversibilité. Le fonds souverain doit :
Servir les intérêts généraux de la Suisse : avec des investissements dans des secteurs stratégiques, innovants, durables, etc.
Préserver l’indépendance de la politique monétaire : c’est à la BNS que doit revenir la décision d’alimenter (ou non) ce fonds avec une partie de ses réserves.
Être réversible : en période d’inflation, la BNS doit pouvoir réduire la liquidité
« …La BNS y trouverait des avantages en termes de politique monétaire, que ce soit vis-à-vis de la stabilité retrouvée de son bilan ou de sa capacité à rehausser ses taux directeurs. Elle éviterait ainsi la formation de bulles financières et de crédit, qu’ont régulièrement mentionné Messieurs Jordan, Danthine et Zurbrügg … »
http://www.edmond-de-rothschild.com/site/Suisse/fr/actualites/regards-et-perspectives-economiques/5885-bns-coincee-entre-le-marteau-et-l-enclume
La question est :
Les statuts actuels de la BNS permettent ils de créer un fond souverain ?
Faut il pour cela réformer les statuts de celle-ci ?
Bref…
La branche suisse est-elle derrière l’initiative « monnaie pleine » ?
Cordialement.
Bonjour,
Le bilan de la BCE, qui selon vous est la seule à créer de la monnaie, atteint 7’540 Milliards, ce qui contient toute la monnaie créée par la banque centrale (appellée ici Eurosystem) (cf http://sdw.ecb.europa.eu/reports.do?node=10000028).
Or les crédits que les banques commerciales (appellées ici « MFIs ») ont accordés à leurs clients atteignent 18’700 milliards.(« Loans » dernière ligne de la colonne 2 du tableau Assets 2.1.1).
Si les banques commerciales prêtaient seulement de la monnaie existante, elles ne pourraient pas prêter plus que la monnaie existante.
Donc les banques commerciales créent bien de la monnaie! Elles font des crédits, pas des prêts.
NON !!!
Non sur quoi ? Vous conteste les chiffres publiés par la BCE sur les bilans des banques?
Un meilleur lien :
http://sdw.ecb.europa.eu/servlet/desis?node=10000028
Je peux refaire avec vous les calculs précis puisque vous ne semble pas les connaitre.
Dans le tableau 2.1.2 Liabilities de http://sdw.ecb.europa.eu/servlet/desis?node=10000028
La monnaie légale créée par la BCE est la somme de:
. les devises en circulation (billets et pieces, « currency », colonne 2): 1,194.6
. les comptes à la BCE des résidents européens, comptes qui forment la monnaie légale scripturale (total of « deposits », colonne 3): 4,712.9
La monnaie légale de la BCE au sens strict correspond au montant de 5,907.5 milliards.
Les comptes dans les banques commerciales des résidents européens, forment la monnaie bancaire scripturale (total of « deposits », colonne 3 dernière ligne), on trouve: 17,840.3 milliards.
Remarquez que les comptes des non résidents ne sont clairement indiqués, ils doivent figurer dans « external liabilities » colonne 10.
Dans le tableau 2.1.1 Assets, on voit que les banques commerciales ont accordé 18,706.4 milliards de crédits, ce qui montre que effectivement les comptes des résdents ne contiennent pas toute la monnaie bancaire.
Reste la question de fond: comme la banque centrale a créé 5,907.5 milliards, d’où viennent les 18,706.4 milliards de crédit accordés par les banques commerciales? D’où viennent les 17,840.3 milliards qui sont visibles dans les des comptes bancaires des résidents?
NON : vous devriez savoir que toutes les bk de la zone tiennent une comptabilité, débit = crédit, actif = passif…